Jeux

Need For Speed Alt

Allez hop, retirez moi ce néon sous ce bas de caisse, on enlève les caissons de basses, on remet le pot d’origine. L’aileron ? On jette ! Le tuning ne fait plus vendre (quoi que Pimp my Ride a débarqué en France). La série en décrépitude depuis quelques opus a choisi de se lancer dans une autre voie, plus noble : le circuit. Premier sentiment à chaud, merci Slightly Mad de nous avoir enlevé ces cinématiques à rallonges et molles, un grand merci. Sérieusement vouloir inclure un scénario dans un jeu de voiture c’est presque aussi inutile que d’en avoir un dans un film à caractère pornographique. Autre point qui saute tout de suite aux yeux, l’étrange ressemblance avec Race Driver : GRID. « Chérie tu t’es trompée de jeu, je t’avais dit de mettre NFS dans la console, t’es vraiment une bonne à rien comme ta mère ! ».

Passé ces impressions rapides, plongeons nous dans le cœur du jeu, la conduite ! Force est de constater que le jeu est rythmé, très rythmé même ! Les adversaires seront prêts à tout pour vous envoyer dans le décor et ils ne se feront pas de cadeaux entre eux non plus. Il n’est d’ailleurs pas rare de les voir partir en tonneaux ou têtes à queues, il est ensuite de bon aloi de se stationner à proximité afin de les aider à remplir le constat, entre usagers de la route on se comprend. Le réalisme est du coup mis à l’épreuve car il faut bien reconnaître que les voitures prennent plus des airs de chars greco–romains car vous allez vous transformer en gladiateur, exit les courses aux trajectoires propres. Autre point de réalisme en moins, par un phénomène physique encore inexpliqué à ce jour, les voitures glissent. J’ai pourtant bien vérifié mais non, aucun réglage ne permet d’empêcher ça, chaque virage se prend en drift, énervant à la longue et il faudra donc un temps d’adaptation pour pouvoir maîtriser ces virages. Le gros point fort du jeu réside dans la vue intérieure juste bluffante, tout y est, l’impression de vitesse quand le joueur va vraiment vite, les rétroviseurs, tout est parfaitement réaliste. Petit coup de cœur, la vision qui se trouble quand le joueur heurte une rambarde de sécurité ou une autre voiture pour donner l’illusion du choc.

Need for Speed Ctrl

Ce nouveau NFS contient également une petite trouvaille que l’on trouve habituellement dans les FPS, la première course est en fait présente pour jauger votre niveau et vous propose le niveau de difficulté vous correspondant au mieux. IA des ennemis, aides au pilotage, après quelques courses avec toutes les aides désactivées on se rend vite compte que le jeu ne se veut pas élitiste pour un sou. Le gameplay étant très accessible, il est facile pour n’importe qui, même dans un mode de difficulté élevé, de se frotter aux concurrents sans peur. Le mode carrière, celui qui vous occupera le plus, se veut très classique même s’il inclut un système de progression du pilote, je m’explique. Si vous passez votre temps à taper les voitures de vos concurrents vous gagnerez des points d’agressivité et le contraire si vous êtes plutôt clean. En cas de victoire des points sont attribués et il en faut à chaque fois plus pour débloquer de nouvelles courses, rien de bien nouveau vous dis-je.

Grosse réjouissance pour tous les amateurs de tuning, il est encore possible de modifier sa voiture préférée ! Ce n’est clairement pas l’argument marketing principal du titre mais c’est bel et bien possible ! Toutes les pièces mécaniques sont disponibles de même que des kits carrosseries, des vinyles, bref tout y est. Parlons chiffres maintenant, 65 voitures, 8 types de courses (élimination, endurance, drift…) et un mode multijoueur (quoi vous vous attendiez à plus ?). Le multi en local n’est pas disponible, cela n’est même plus étonnant tant c’est devenu monnaie courante dans les jeux de courses maintenant, oui en 2009 on ne peut pas jouer avec un ami sur la même télévision aussi grande et HD soit elle… pathétique. Le multi online offre, lui, les mêmes possibilités qu’en solo si ce n’est un mode duel un contre un plutôt sympathique avec objectifs.