Test : Nickelodeon: Kart Racers sur Xbox One
Qui compte bien y faire carrière ? Certainement pas Nickelodeon Kart Racers
Pour réussir un bon Mario Kart-Like il y a au minimum trois points primordiaux à respecter. Le premier est forcément l’univers dans lequel se passe le titre et donc ce qu’il propose en termes de personnages et de circuits. Il est forcément plus facile d’intéresser le grand public lorsque ce dernier est déjà bien familiarisé avec l’univers de près ou de loin. Après tout, qui ne connait pas Mario, Link ou encore Pikachu ? Même votre grand-mère doit connaitre ces personnages et c’est également le cas, dans une moindre mesure, avec Sega et son hérisson bleu. Dans ce Nickelodeon Kart Racers nous pouvons, comme son nom l’indique, trouver les personnages de la célèbre chaine de télévision pour enfants avec des anciens personnages de la firme et d’autres qui sont toujours diffusés à l’heure actuelle. Qui ne connait pas Arnold Shortman & Helga Geraldine Pataki de la série éponyme ‘Hé Arnold!’ ? Les quatre célèbres Tortues Ninja aux noms d’artistes de la Renaissance ? Tommy Cornichon, alias Casse-Bonbon, et Angelica ‘Couette-Couette’ Cornichon ou encore Reptar de la série ‘Les Razmoket’ ? N’oublions pas la série la plus connue de la bande, Bob L’Éponge avec Bob lui-même et ses amis Patrick et Sandy. Eh oui, seulement quatre petites licences avec douze petits personnages alors que le studio avait surement la possibilité de proposer la plus énervante, mais non moins connue, des exploratrices, j’ai nommé Dora ou encore des personnages de ‘La Famille Delajungle’ histoire de diversifier ce petit roster de personnages.
En soit ce désagrément ne serait pas si dramatique si nous n’avions pas affaire à des clones qui ne sont différenciés que par leurs apparences et en dehors de deux trois bolides personnalisés, le reste est sans âme. Pourquoi proposer un nombre de personnages aussi restreint et sans chercher à travailler leurs Karts ? Il y avait clairement de quoi faire et pourtant nous nous retrouvons avec des personnages connus qui se différencient seulement par l’apparence du conducteur et non via son bolide ou ses mouvements. Car oui, le titre propose bien quelques animations durant les sauts mais tout est automatisé et restreint et en dehors de notre préférence pour un personnage, il n’y a pas d’intérêt à choisir les autres.
« Malgré quelques bonnes sensations de vitesses et un univers sympathique, les courses de ce Nickelodeon Kart Racers ne proposent aucun plaisir de jeu. »
Le second point pour réaliser un bon Mario-Kart Like repose sur les sensations de conduite, de vitesse et surtout du plaisir de jeu. Mario Kart est un titre qui peut parfois se montrer déséquilibré en avantageant les retournements de situations pour faire de nos soirées de purs moments d’amusement. Qu’en est-il de Nickelodeon Kart Racers ? Eh bien ce n’est clairement pas tout rose. Comme nous l’imaginions il faut jouer avec les objets (offensifs et défensifs) afin de se défaire de ses adversaires mais aussi et surtout utiliser les dérapages pour gagner en accélération. Nous pouvons ajouter également la présence d’une substance verte gluante qui permet, tel de la nitro, un gain de boost de quelques secondes ; ce qui en plus du dérapage devient un atout non négligeable. Le titre propose par ailleurs de paramétrer la vitesse de base entre lent, normal et rapide et il faut avouer qu’avec une maitrise des dérapages, du boost et sur une bonne carte les sensations de vitesse ne sont pas déplaisantes mais c’est bien le seul bon point. En effet, l’utilisation des objets n’est clairement pas amusante puisqu’elle ne propose aucune sensation lorsque nous arrivons à toucher nos adversaires et nous ne voyons pas l’objet arriver avant de nous percuter, ce qui est plutôt frustrant. Ce n’est pas non plus la conduite des véhicules loin d’être très agréable qui aide à passer de bons moments. Bref, nous ne caressons même pas l’espoir d’arriver au plaisir de jeu d’un Mario Kart.
Comme vous l’aurez compris, il ne reste plus qu’un point pour rattraper le coup d’un titre qui propose quelques bonnes sensations de vitesse mais aucun plaisir de jeu. Le troisième et dernier point est celui du contenu. Nous avons pu voir plus haut ce qu’il en était du roster avec un choix restreint, mais au niveau des circuits il y a de quoi faire avec plus d’une vingtaine de stages. Dommage qu’en dehors de quelques circuits, dotés d’une réelle identité propre et vraiment agréable pour celui qui connait l’univers (Bikini Bottom, l’école ou encore l’univers des jouets des Razmoket), le reste n’est pas vraiment très inspiré et encore moins lors des circuits nautiques sur cette fameuse gélatine verte.
Ajoutons à cela que le titre propose une boutique avec quelques objets à acheter pour améliorer son véhicule mais sans pour autant pouvoir personnaliser son bolide et que le titre ne contient pas de multijoueur en ligne. Fort heureusement le multijoueur local n’est pas déplaisant à jouer avec son petit bout puisqu’il propose des modes assez classiques tels que les coupes et les courses libres mais aussi un mode arène composé de trois modes. Jouable jusqu’à quatre joueurs en local, ces modes ne proposent pas d’intelligence artificielle pour nous pourrir l’expérience. Vous pourrez donc passer quelques petits moments avec vos enfants dans le mode ‘Chacun pour soi’ (il faut toucher dix fois son adversaire avec des objets), ‘Capture de drapeau’ (il faut conserver un drapeau durant 15 secondes sans être touché), mais aussi ‘Chat’ durant lequel un joueur lâche une trainée de pièce, chacun son tour, et le joueur ayant récupéré le maximum de pièce gagne la partie. Certes ce n’est pas grand-chose, mais en dehors de l’univers et donc de ses personnages, ce mode est bien la seule chose satisfaisante.
En effet, même dans l’enrobage du titre, Nickelodeon Kart Racers ne se casse pas la tête avec un menu d’une paresse infinie, des musiques aussi fades que génériques et un aspect visuel digne du budget du titre, c’est-à-dire techniquement pas au niveau. Nous aurions tellement rêvé d’un aspect cell-shading digne du titre Looney Tunes: Space Race afin de revivre des courses digne d’un dessin animé, mais il n’en est rien, nous avons droit à une 3D générique au possible.
+
- L'univers et ses personnages
- Certains circuits sympathiques
- Le mode arène
- Quelques bonnes sensations
-
- Contenu maigre
- Roster famélique
- Plus frustrant qu'amusant
- Pas de mode multijoueur en ligne
- Musique insipide
- Visuellement générique