Test : Obey Me sur Xbox One
En attendant Diablo 4
Dans le monde d’Obey Me, Anges et Démons se livrent une guerre sur Terre imperceptible pour les êtres humains. Cependant, la chasseuse d’âmes, Vanessa Held, peut clairement percevoir ce conflit. Accompagnée de son fidèle Chien de l’enfer Monty, elle travaille pour le Démon de l’Avarice.
Pour survivre à travers ce conflit, les deux doivent associer et combiner leurs différentes compétences. D’un côté, Vanessa est capable de se téléporter et d’enchaîner les combos avec ses armes qui peuvent évoluer en absorbant des âmes. De l’autre côté, Monty possède des transformations et plusieurs pouvoirs élémentaires. De plus, les deux personnages ont la capacité de fusionner pour devenir l’avatar de la destruction.
D’emblée, on ne peut qu’apprécier la petite touche comic-book du jeu. Le jeu s’avère de ce fait très agréable visuellement, petite note positive à laquelle s’ajoute une narration soignée que l’on doit à Ben Herrera qui est un vétéran de Marvel. Le doublage en anglais est d’excellente qualité mais les développeurs ont pensé à leurs amis francophones en intégrant un sous-titrage français lors de la mise à jour day one. On apprécie cette petite attention lors des cinématiques utilisant des artworks, ce qui nous aide à bien assimiler l’histoire du jeu. Même si cette dernière n’est pas compliquée en soit.
Manette en main, le jeu devient vite convaincant. Après une courte intro permettant de retrouver notre fidèle compagnon et d’apprendre les bases du combat, on prend plaisir à défourailler chaque créature se trouvant sur notre chemin. Vanessa se révèle très agile. Elle est capable d’effectuer des dash pour éviter les attaques ennemies ou encore quelques pièges disséminés dans les niveaux. Même si le jeu est assez linéaire, le système de progression est plutôt bien pensé avec une succession d’affrontements qui vous rapprochent du boss de fin de niveau. A savoir que le jeu est composé de 12 niveaux, répartis sur 4 chapitres.
Tous les éléments d’un bon beat them all sont là avec des séries de combos, des attaques légères et puissantes, des dashs. La possibilité d’incarner Monthy en coop’ locale est un petit plus durant les phases de combat.
Même si le système de cheminement s’apparente à celui d’un Diablo, on retrouve un système de notation semblable à celui qui rythme les combats dans Devil May Cry. Ce dernier prend en compte votre technique, le temps passé ainsi que les dégâts subis. Cette base se retrouve également à chaque fin de niveau et vous amène probablement à retenter l’aventure pour obtenir la note parfaite à chacun d’entre eux.
Pour autant, même si le jeu n’est pas désagréable à parcourir, on peste très souvent contre le manque de lisibilité à l’écran, la latence occasionnelle entre les commandes et les actions et le level-design particulièrement paresseux du jeu.
Chaque ennemi que vous faites trépasser mais aussi certains petits cristaux translucides vous permettent de gagner des âmes. Ces dernières vous permettent d’obtenir de nouvelles capacités et améliorations afin de booster vos armes (qui sont au nombre de quatre) mais aussi les différentes formes de Monthy. Chacune bénéficie de ses propres spécificités et sont à adapter en fonction de l’ennemi que vous aurez en face de vous, au risque sinon de mordre la poussière assez rapidement.
Si vous choisissez de parcourir le jeu à deux en coopération, votre pauvre compagnon aura souvent l’impression de ne pas servir à grand chose. Beaucoup moins puissant que vous, il lui faudra parfois jusqu’à six fois plus longtemps pour venir à bout d’un adversaire. Il compense certes ce manque de force par son immortalité ; reste que dans la pratique, incarner Monty n’est pas ce qu’on pourrait appeler une expérience inoubliable.
Quelques tenues supplémentaires sont également disponibles une fois le jeu terminé moyennant la réussite de défis spécifiques tels que détruire les radios du chapitre 7, terminer le jeu, etc. Malheureusement, le côté linéaire du jeu laisse peu de place aux phases d’exploration et rend la chasse aux collectibles assez simple dans l’ensemble.
Les phases de combat contre les boss sont assez prenantes. Assez diversifiés en termes de bestiaire, ces derniers n’en sont pas moins redoutables et il vous faudra parfois ruser et vous y reprendre à plusieurs reprises pour exterminer l’ennemi le plus rapidement possible. En dehors de certaines phases assez coriaces, le jeu de Blowfish Studios tend à être un peu trop facile et parfois brouillon. Foncer dans le tas pour avancer jusqu’à la prochaine zone pourra parfois s’avérer redondant malgré toutes les bonnes idées que possède le jeu.
Prenons le temps de nous attarder sur les quelques zones d’ombre. Je reviendrais notamment sur le level-design. Des mines qui explosent au moindre contact, des champignons qui vous feront rebondir de part et d’autre de l’écran, mais aussi des tentacules qui vous agrippent font très rapidement de ce beat them all un flipper géant qui sera parfois signe de frustration suite à une défaite non méritée. Cette succession de rebonds qui ampute grandement votre barre de vie fait parfois bien plus de mal qu’une horde de démons ou un boss de fin de niveau. On aurait aimé de ce fait un level-design plus abouti pour éviter ce genre de déconvenues.
Sur le plan technique, on retient surtout la patte graphique «comics» qui lui donne une identité propre. La modélisation des personnages reste assez sommaire, ce qui est d’autant plus visible lors des multiples ralentissement qui frappent le jeu. En terme de durée de vie, comptez environ 6 heures si vous décidez de jouer le jeu en ligne droite, le double si vous envisagez de fouiller les quelques recoins pour la chasse aux collectibles. Reste bien entendu la possibilité de rejouabilité pour le score «Soul Slayer» à chaque niveau si vous envisagez de traquer l’un après l’autre les 46 succès que comporte le jeu.
A condition de ne pas être trop exigeant, le titre reste efficace et même agréable à parcourir.
+
- Le graphisme comics
- Jouable en coop' locale
- Scénario intéressant
-
- Level design parfois capricieux
- Durée de vie un peu courte
- Quelques bonnes idées mal exploitées