Jeux

Onechanbara: Bikini Samurai Squad

Beat them'all | Edité par D3 Publisher | Développé par Tamsoft

4/10
360 : 19 mars 2009
12.06.2009 à 11h50 par |Source : http://xbox-mag.net

Test : Onechanbara: Bikini Samurai Squad sur Xbox 360

Presque inconnu dans nos contrées, OneChanbara est une série pourtant célèbre, et de longue date, au pays du Soleil levant. Après des premiers pas plutôt banals, la saga a su se faire un nom grâce à son coté nanard prononcé. Avec son univers déjanté typiquement japonais, il semblait impensable de voir un tel jeu débarquer sur nos terres… Jusqu’à ce que D3 Publisher nous prouve le contraire. Est-ce que cela valait le coup ?

La ville est envahie de zombies. Vite mon Bikini !

Autant être clair d’entrée de jeu, OneChanbara Bikini Samourai Squad est loin d’être un chef d’œuvre. Son prix Budget (40 euros) pratiqué en magasin est d’ailleurs déjà une preuve en soi, mais c’est lorsque le jeu est lancé qu’on s’en rend réellement compte. Bien que la toute première impression du jeu – procurée par une vidéo d’introduction confinant au hentai – nous laisse sur les fesses, tant on se demande encore comment les développeurs ont pu pondre un truc pareil, on comprend mieux lorsque le jeu démarre qu’ils ont simplement fumé quelque chose d’illicite tant le titre nous ramène des années en arrière. Tout n’est pas à vomir : la modélisation des héroïnes (et surtout de leurs formes) a été soignée, mais le reste tient du tragi-comique. Textures honteuses, monstres modélisés à la hache, caméra à baffer… OneChanbara cumule les erreurs et sent bon le jeu réalisé entre deux pots au bar du coin.



Pour rappeler le contexte, l’histoire met tout de même en scène une ville envahie de zombies que quelques jeunes donzelles à moitié habillées vont combattre à coups de katana. Chaque coup porté aux monstres sera l’occasion d’une gerbe de sang étrangement réaliste et jouissive. Si, si, vous avez bien lu, le jeu apporte bien une certaine satisfaction. En effet, malgré une réalisation complètement à la ramasse, il assume clairement son coté nanard jusqu’au bout, et chaque cinématique sera l’occasion de sombrer de plus en plus dans le grand n’importe quoi. Citons par exemple la scène où Saki la jeune écolière découpe un camion en deux d’un coup de sabre. Tout cela confère au jeu un petit coté amusant, qui aurait pu le rendre très bon si toutes les errances de design n’étaient pas si frustrantes. En effet, il sera question de visiter régulièrement les mêmes zones de la ville, de passer dans des couloirs emplis de zombis pour finir dans une sorte d’arène où il faudra batailler ferme avant d’obtenir une clef… et ainsi de suite. Le véritable défi du jeu sera souvent de savoir où aller, les indications étant vraiment très peu nombreuses.

Tant qu’il y a de la douche il y a de l’espoir.

Ce manque de clarté ne se retrouve pas seulement dans les objectifs où dans la minimap illisible, mais aussi dans le manuel du jeu qui ne détaillera pas la moitié des commandes du titre. Au premier abord, force est de constater que les coups sont peu nombreux et le gameplay semble basique au possible. Mais il suffit de passer du temps sur les nombreux forums parlant du jeu ou de se plonger dans les « quêtes » du titre pour s’apercevoir à quel point le gameplay est au contraire extrêmement riche et hardcore. En effet, nombre de combos nécessiteront un timing extrêmement précis et une maîtrise de chaque instant. Soyez-en sûrs, terminer toutes les quêtes (et par extension déverrouiller les succès du jeu) est loin d’être à la porté de tous. Bien sûr, il sera possible de terminer l’aventure plus simplement en passant à côté de tout cet aspect élitiste du soft, mais ce serait se tromper clairement sur la marchandise.

D3 nous vend un jeu fait pour les acharnés du pad et les accros du combo pointilleux. Outre les coups de base, on nous impose aussi de gérer certains aspects comme la quantité de sang sur notre lame, qu’il faudra régulièrement nettoyer pour éviter qu’elle ne reste coincée dans les corps putréfiés de nos ennemis. Autre jauge, celle de rage, qui une fois remplie nous fait passer dans un état second. Génial… sauf que durant cette rage notre vie diminue petit à petit jusqu’à ce que mort s’ensuive où qu’on puisse s’en guérir. De plus, des coups spéciaux sont aussi disponibles lorsqu’une barre d’extase s’est remplie lors d’un combo meurtrier.

Concernant l’avancée dans le jeu, il est de plus à noter que certains ennemis ne peuvent être abattus qu’avec un combo précis, et que les boss vous feront plus d’une fois mordre la poussière. Heureusement, il est possible, comme dans les RPG, de faire progresser ses personnages dans différents domaines.

Bien que disposant d’une réalisation honteuse pour son époque, OneChanbara est une production très particulière, qui saura trouver son public. Très hardcore dans son approche, il saura plaire aux amateurs de jeux élitistes, tout comme aux pervers en herbe. Eh, il faut bien avouer que ça ne court pas les rues, des titres comme ça.

+

  • Un jeu typiquement japonais en Europe
  • Le coté nanard assumé à 100%
  • La modélisation des filles
  • Jeu très pointilleux…
  • Prix budget

-

    • Répétitif
    • Manque de clarté
    • Level design mauvais
    • Graphiquement hideux
    • …Trop pointilleux ?