Test : Orcs Must Die! Deathtrap sur Xbox Series X|S
Il va falloir se mettre au vert
Orcs Must Die ! Deathtrap reprend donc le concept du Tower-Defense que certains d’entre vous connaissent sans doute depuis un petit moment. Pour les néophytes, par contre, un petit rappel peut s’avérer intéressant. Il s’agit donc d’un genre de jeu où des vagues d’ennemis doivent atteindre un point bien précis, tandis que votre objectif à vous, en tant que joueur, est de les en empêcher. Pour y parvenir, vous pouvez donc placer différents pièges sur le chemin (anciennement des tours), tout en employant vos armes / pouvoirs pour les bloquer. Si une bonne partie de ces titres se joue de manière assez passive, ce n’est pas du tout le cas d’Orcs Must Die ! Deathtrap qui va nous inciter à bouger dans tous les coins de la carte pour freiner l’avancée de nos ennemis. Évidemment, un titre de cet acabit ne se prête pas forcément à une histoire, ce qui est confirmé par le jeu de Robot Entertainment. Au-delà d’une cinématique qui nous introduit dans l’univers, on ne trouve pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent. Ce n’est pas forcément l’intérêt principal d’un titre comme celui-ci, mais il est tout de même dommage de ne pas contextualiser davantage les missions.
Avant de débuter une partie, nous nous retrouvons dans un HUB qui prend l’allure d’un immense château. Aux différents étages, à travers les différentes pièces, vous avez l’opportunité de faire évoluer votre héros et/ou de débloquer davantage de pièges. Pour ce faire, vous devez glaner de la monnaie (des crânes) à récupérer au fil de vos missions. Plus vous allez loin, plus vous en obtenez. On récompense donc ici votre / vos performance(s) et le fait de se débrouiller, de repousser le plus d’ennemis possibles. En ce qui concerne la personnalisation du personnage, vous avez deux arbres de talents. Un grand qui est commun à tous les héros et un plus petit qui sera spécifique à chacun d’entre eux. Cela vous offre des bonus plus ou moins intéressants comme la possibilité d’obtenir davantage d’objets ou encore de points de vie, et ce dès le début de la partie. Du côté des pièges, par contre, vous avez l’opportunité d’en débloquer afin de les sélectionner pour vos futurs affrontements. L’évolution est plus ou moins bien menée mais elle nécessite vraiment de l’investissement. Il faut des heures de jeu en pagaille pour parvenir à tout débloquer, ce que tout le monde ne sera pas prêt à faire.
Une fois que vous êtes prêts, vous pouvez donc vous lancer dans une partie. Et même s’il est possible de le faire en solo, Orcs Must Die! Deathtrap n’a vraiment d’intérêt qu’en coopération. Le jeu de Robot Entertainment est taillé pour être parcouru en compagnie de trois autres personnes. C’est d’autant plus vrai que vous ne pouvez pas bénéficier de l’aide de bot ou d’une IA pour pallier l’absence des autres joueurs quand vous jouez seul, ce qui signifie que vous êtes rapidement débordé de tous les côtés et qu’il est franchement difficile d’achever une partie complète de cette manière, et ce même si la difficulté s’adapte. Un problème qui n’est pas forcément un (puisque le titre assume totalement cet aspect coopératif) mais que nous jugions important de détailler. Pour le reste, en coopération, Orcs Must Die! Deathtrap est un véritable régal, surtout si vous jouez avec des amis ou des joueurs avec lesquels vous communiquez. Cela vous permet d’adapter vos défenses, de prendre position à des points différents et de réagir nettement plus vite à la menace grandissante. La coordination est d’ailleurs absolument nécessaire pour parvenir à nos fins.
Au niveau du gameplay, Orcs Must Die! Deathtrap se présente comme un TPS. Vous choisissez un héros parmi les sept proposés. Chacun d’entre eux dispose d’une arme spécifique (de mêlée ou à distance) ainsi que de pièges bien à lui. Comme dit plus haut, un petit arbre de talents / compétences peut être également complété. Évidemment, en fonction de votre choix, le gameplay sera sensiblement différent, l’idéal étant de tester chacun d’entre eux afin de trouver celui ou celle qui vous convient le mieux. Dans un monde merveilleux, on peut également imaginer que varier les rôles dans une même équipe est bénéfique pour tout le monde. De ce que nous avons pu observer, l’ensemble des personnages est assez équilibré, ce qui fait qu’il n’y en a pas un qui semble beaucoup plus fort que les autres.
Au-delà de votre attaque de base, vous disposez également de compétences à employer et qui se rechargent au fil du temps. Elles jouent un rôle important dans votre défense et doivent être utilisées avec parcimonie. C’est encore plus vrai pour votre technique ultime qui peut véritablement changer le cours d’une bataille. Le timing est la clé d’une partie réussie. Plus intéressant que tout cette formule énoncée et relativement classique au final, le système de piège s’avère être le véritable cœur du jeu. Avant chaque vague d’ennemis, vous avez l’opportunité de placer des « barrières » afin de dévier le trajet de vos adversaires pour qu’ils se dirigent… dans les pièges que vous avez placés. Là, à vous de faire preuve de créativité et d’employer tout ce qui est disponible : repoussoir, tourelles, lasers, piques… il y a une kyrielles de possibilités pour éliminer vos adversaires et nombre d’entre elles se montrent aussi drôles qu’efficaces. Attention toutefois que vous ne pouvez construire tout ce que vous souhaitez. En effet, vous disposez d’une monnaie qui vous offre l’opportunité de construire un certain nombre d’éléments. Une fois dépensée, vous n’avez pas d’autre choix que de lancer la vague suivante afin de récupérer de quoi acheter d’autres pièges, et ainsi de suite jusqu’à la fin de la partie. Pour terminer, il est intéressant de noter que les développeurs ont repris un système de cartes à sélectionner entre chaque manche. Ces dernières vous offrent divers bonus qui seront différents d’une partie à l’autre. On retrouve donc quelques aspects du Rogue-like dans Orcs Must Die! Deathtrap, et ça, ce n’est pas pour nous déplaire.
Au niveau technique et visuel, le jeu de Robot Entertainment fait le job sans se démarquer particulièrement. Au contraire, la direction artistique du jeu et son gameplay en TPS nous font furieusement penser au jeu d’Epic Games, Fortnite. La colorisation et le côté visuel du titre sont assez similaires également, ce qui plaira à certains, et peut-être nettement moins à d’autres. Pour le reste, le jeu est fluide en permanence et aucun bug particulier n’est venu entacher notre période test qui nous a permis de découvrir les quelques niveaux proposés et d’arrêter les nombreux orcs qui sont venus se heurter à nos pièges. On note d’ailleurs que le bestiaire est assez varié et qu’il nécessite que l’on s’adapte vraiment à nos ennemis. Un bon point, assurément. Concernant la durée de vie du jeu, il est impossible de se prononcer. Comme souvent avec les Tower-Defense ou les Rogue-like, cela dépendra de votre patience et de votre envie de recommencer plusieurs fois les mêmes missions, les mêmes niveaux. De notre point de vue, en solo, c’est rapidement rébarbatif, par contre, entre amis ou avec d’autres joueurs, c’est extrêmement fun.
+
- Terriblement fun à plusieurs ;
- Gameplay dynamique pour un Tower-Defense ;
- Nombreux paramètres d'évolution ;
- Sept héros différents ;
- Pièges nombreux et originaux ;
- Aspect Rogue-like intéressant ;
- Techniquement irréprochable ;
- Bestiaire varié.
-
- Compliqué en solo ;
- Histoire pratiquement inexistante ;
- Nécessite un investissement conséquent ;
- Absence d'IA.