Test : Outlaws + Handful of Missions: Remaster sur Xbox Series X|S
En 1997, il tirait bien plus vite que son ombre
C’est donc près de trente ans plus tard que nous nous replongeons dans Outlaws, ce FPS qui se déroule au far-west, dans un contexte bien trop peu utilisé et employé par les studios en charge des jeux vidéo. L’histoire débute avant tout par une longue cinématique en dessin animé qui, encore aujourd’hui, est une merveille. On découvre notre personnage, un marshal au repos, qui part faire quelques courses, laissant à la maison sa femme et sa fille. C’est durant son absence que deux hommes débarquent au domicile, enlevant la jeune enfant et laissant la femme de notre héros agonisante. À son retour, alors que la maison brule, elle lui intime de retrouver leur enfant avant de rendre son dernier souffle. Au bord du précipice, le marshal enterre son épouse et part en quête de vengeance.
Si l’histoire n’est pas une surprise en soi – elle est même simpliste, finalement – il ne faut pas oublier que nous sommes en 1997. Outlaws est l’un des premiers jeux à proposer un véritable contexte à notre aventure. Le tout est soigneusement porté par des cinématiques d’excellente qualité qui, encore aujourd’hui, s’avèrent particulièrement agréables à regarder. Le doublage en anglais est lui aussi de très bonne facture et seule l’absence de quelques sous-titres au cours de l’introduction ont pu nous ennuyer. Pour le reste, il s’agit purement et simplement d’une petite merveille.
Une fois les bases de l’histoire posée, nous sommes donc partis pour 9 missions que vous nous mener dans des environnements différents comme une mine, un fort, un village ou encore un canyon. Forcément, qui dit Western, dit une colorimétrie jaunâtre omniprésente qui est cohérente avec l’univers retranscrit. On prend plaisir à découvrir ces différentes missions qui sont assez variées et qui se découpent en de petites cartes assez ouvertes que vous devez farfouiller afin de trouver les différents objets qui vous permettent d’avancer : pied-de-biche, clés variées, pelle… Comme de coutume avec les jeux un peu plus anciens, on se retrouve parfois dans des environnements labyrinthiques qui font que l’on tourne parfois en rond. Si dans le cas d’Outlaws, c’est globalement intuitif, il est arrivé une ou deux fois que l’on peste en cherchant un élément qui, au final, était disséminé dans le coin d’un bâtiment. L’absence de tutoriel – qui pourtant n’était pas préjudiciable en soi – nous a également ennuyé par rapport à l’utilisation d’objets, ce qui nous a bloqué dans notre avancée. Prenez le temps de bien observer votre environnement et faites preuve de patience, c’est nécessaire pour trouver la sortie qui, dans tous les cas, prend la forme d’un ennemi particulier à éliminer.
Vos ennemis prennent une seule et unique forme : des hommes armés jusqu’au dent. Ils disposent de différentes armes, forcément, mais reste assez classiques, ce qui est encore une fois assez cohérent par rapport à l’univers proposé. Les cibles – placées au bout d’une carte – que vous devez éliminer quant à elles sont des ennemis communs et classiques. Une balle bien placée suffit à les éliminer. Nous ne sommes pas encore à l’époque des « sac-à-PV » et il nous est arrivé d’en supprimer l’un ou l’autre accidentellement, au cours d’une mission, mettant un terme à cette dernière. Achever les 9 missions vous occupera pendant trois petites heures de jeu, mais cela dépend évidemment de la difficulté que vous choisissez parmi les trois qui sont proposées. Plus intéressant encore, cette édition remasterisée d’Outlaws nous invite à découvrir le DLC de l’époque intitulé « Handful of Missions » qui reprend quelques missions supplémentaires se déroulant avant les évènements de la trame principale. On y découvre l’ascension de notre personnage au poste d’U.S. Marshal, ce qui est plutôt sympathique.
Du côté du gameplay, Outlaws est relativement simple. On dispose d’une série d’armes que l’on sélectionne avec une touche (et la roue qui s’ouvre). On tire avec la gâchette droite et on recharge d’une simple pression sur RB. La visée est légèrement approximative, mais l’impact des différentes armes se fait bien ressentir. Éliminer un ennemi qui se trouve de l’autre côté d’une rue avec le fusil à pompe est pratiquement inenvisageable et, inversement, dans de petites pièces, cette arme fait des ravages. On dispose, entre autre, d’une carabine qui, pour la première fois dans l’histoire des FPS, possède un viseur. Cet aspect – pourtant devenu si commun depuis – est donc né avec Outlaws. Pour le reste, on retient qu’il y a des explosifs (à allumer avec son cigare, s’il vous plait), ainsi que 5 ou 6 armes différentes. De quoi varier les plaisirs, assurément. On note également la présence d’une barre d’endurance qui se vide quand on sprinte ainsi qu’une jauge quand on plonge sous l’eau. Vous disposez également d’un équipement qui vous permet de passer d’un objet à l’autre rapidement. Bref, de nombreuses possibilités qui sont aujourd’hui une norme mais qui, à l’époque, n’en était qu’à ses balbutiements. Outlaws avait une petite avance sur son temps.
Sur le plan technique, cette nouvelle version d’Outlaws profite des machines actuelles pour nous offrir une résolution en 4K et la possibilité de faire tourner le titre à 120 ips, ce qui rend l’expérience particulièrement confortable. Vous vous en doutez, mais le jeu n’a pas flanché une seule seconde au cours de notre test qui a été réalisé sur Xbox Series X. Et, hormis le petit pépin relevé un peu plus haut avec les sous-titres, nous n’avons pas rencontré le moindre problème technique. Du côté de la direction artistique, Outlaws est et reste un jeu des années 90 avec ses niveaux spacieux et labyrinthiques dans lesquels on peut s’égarer facilement. Cependant, il faut reconnaitre une certaine cohérence et un certaine logique dans notre avancée, ce qui ne nuit pas à notre progression. Enfin, saluons vivement la partie musicale du titre qui nous propose des morceaux d’excellente facture qui nous immergent dans l’univers du Far West avec brio. On peut également souligner le fait qu’ils ne soient pas répétitifs et qu’ils changent à chaque niveau traversé. Et quand, en plus, ils se montrent tous de qualité, on ne peut que tirer notre chapeau à l’équipe en charge de ce petit bijou.
+
- 120 ips ;
- 4K ;
- Cinématiques géniales ;
- Univers réussi ;
- Inuitif et addictif ;
- Visée, équipement, jauge d'endurance.
-
- Cartes parfois labyrinthiques ;
- Absence de sous-titres dans l'introduction ;
- Aucune explication pour l'emploi des objets.