Test : Park Beyond sur Xbox Series X|S
À l'impossification, nul n'est tenu
Comme mentionné dans l’introduction de ce test, Park Beyond est donc un jeu de gestion de parcs d’attractions. Votre objectif : permettre à la société qui est derrière les parcs de se maintenir en vie et d’éviter toute fermeture prématurée. Pour y parvenir, vous devrez retrousser vos manches et faire preuve de créativité lors de la mise en place, entre autres, des montagnes russes, l’attraction qui est au cœur du gameplay et de l’inventivité proposés par les développeurs. Afin de vous faire débuter facilement et pour vous expliquer le fonctionnement du titre, une campagne est disponible (en plus de l’inévitable mode « Bac à Sable »). À la différence de ce que l’on a pu voir dans d’autres jeux de ce genre, cette dernière profite de petites cinématiques fort sympathiques qui vous permettent de rencontrer votre employeur ainsi que les personnes avec qui vous allez collaborer. Vous aurez même l’occasion, à certains moments, de choisir le public ciblé par votre parc ainsi que le thème que vous souhaitez développer. Une chouette idée, vraiment !
Une fois la partie lancée, et après avoir choisi votre difficulté (qui complique la partie gestion, notamment), vous débuterez le tout par un tutoriel qui vous explique les bases du gameplay. Celui-ci est assez rapidement expédié, mais il vous permet de prendre en mains le jeu et les commandes de base : gestion de la caméra, construction d’une montagne russe… S’ensuit la première mission qui vous envoie dans un parc en perdition. Vous devez alors réhabiliter ce dernier en faisant les bons choix et en apportant une touche de modernité et d’inventivité nécessaires. Afin de vous aider (et surtout de pouvoir achever cette première mission), vous devrez atteindre différents objectifs qui vous seront donnés au fil de l’évolution de votre parc. L’ensemble s’apparente, une nouvelle fois, à un immense tutoriel puisque l’on vos présente toutes les possibilités de gameplay au fil de la campagne que vous pourrez expédier en quelques heures (sauf si vous tenez absolument à rendre vos environnements parfaits). Seul bémol : lors de notre expérience de jeu, certains objectifs s’avéraient particulièrement contraignants, notamment quand il s’agissait de la construction de montagnes russes…
Les montagnes russes, justement, parlons-en. Ces dernières sont clairement l’attraction principale du jeu, et donc du parc. Vous disposez de la possibilité d’en placer selon des modèles préétablis, mais vous devrez très rapidement les créer par vous-mêmes. Pour y parvenir, vous disposez d’un outil qui regorge de possibilités, certaines étant tout à fait simples (comme le lanceur et les loopings, par exemple) tandis que d’autres sont réellement farfelues (les ascenseurs et le canon nous donnent un bel aperçu du côté foufou du jeu). La particularité vient aussi (et surtout) du fait que l’on peut attacher certaines mentions à nos constructions. Mais pour pouvoir le faire, il faut remplir certaines conditions : l’attraction doit atteindre une certaine hauteur, il faut qu’il y ait des virages dangereux, la vitesse moyenne doit être supérieure à 80km/h… Cela correspond d’ailleurs souvent aux défis qui sont donnés lors des missions et cela prend (parfois) la forme d’un sacré casse-tête. On ne construit plus pour le plaisir ou pour s’amuser, mais bien pour atteindre certaines conditions. Cela crée donc une forme de frustration ! À noter que plus vous avancez dans le jeu, plus la difficulté se corse. Les derniers niveaux vous demanderont d’ailleurs de vous investir de manière plus conséquente, tant en temps qu’en termes de personnalisation.
Du côté de la personnalisation, par contre, Park Beyond nous sort clairement le grand jeu. Le titre est une mine d’or de possibilités. Outre les quelques attractions de base et les montagnes russes (dont nous venons de parler), il est possible de toucher et de modifier une quantité monumentale de choses : chemins (avec ou sans barrière), manèges (prix, couleurs…), éléments de décors, terraformation, personnel travaillant dans le parc… Il y a une kyrielle d’éléments à prendre en compter et à modifier. Mieux, il est possible de construire certains éléments de toute pièce. Un travail d’orfèvre qui parlera forcément à ceux et à celles qui souhaitent pousser la création à leur paroxysme et, surtout, une étape facultative qui permettra aux joueurs qui recherchent une expérience plus simpliste de s’amuser tout autant. On apprécie également le fait que certaines thématiques sont proposées (alien, western, friandises…), même si de ce côté-là on aurait aimé davantage de possibilités.
Petite particularité du jeu, Park Beyond propose un système d’ « impossification » qui lui est propre. Pour faire simple, au fil des journées d’ouverture, une jauge en haut à gauche de votre écran (qui prend la forme d’un crayon) se remplit. Une fois qu’elle a atteint un certain niveau (1 pour le personnel, 2 pour les points de vente et 5 pour les manèges), vous pouvez améliorer certaines attractions pour les rendre plus folles et plus intéressantes pour le public de votre parc. Très original, ce système permet de donner une ambiance singulière à vos constructions, nous poussant d’ailleurs à les observer pendant quelques secondes afin de voir ce qui est proposé.
Au niveau du gameplay, Park Beyond, comme tout jeu du genre, se heurte à la maniabilité à la manette. Un exercice périlleux que d’autres titres ont parfaitement réussi à maitriser (Jurassic Park Evolution ou Two Point en sont de parfaits exemples), mais qui s’avère sensiblement plus complexe dans le cas du jeu édité par Bandai Namco. En effet, si on apprécie grandement les constructions, on peste franchement sur la gestion de la caméra qui, dans le cas des montagnes russes notamment, s’avère particulièrement retors. Durant notre test, il est souvent arrivé que cette dernière se fige ou ralentisse, tout simplement parce que nous avions dépassé le cadre de jeu. À cela, il faut également ajouter une ergonomie des menus considérablement laborieuses qui nécessite de nombreuses heures de jeu afin de prendre ses marques. On sent vraiment que le titre a été pensé pour les joueurs PC et que la transition vers la manette n’a pas été des plus simples. Enfin, on ajoutera également que certains menus manquent de lisibilité et qu’il nous est arrivé souvent de rechercher l’une ou l’autre information. Dommage !
Sur le plan artistique, Park Beyond s’avère être un jeu agréable à regarder. Les couleurs chatoyantes des différents environnements et des attractions sont un plus, tandis que le cycle jour/nuit offre à notre parc une ambiance fondamentalement différente du plus bel effet. Il est d’ailleurs très agréable de jouer avec le zoom, soit pour se rapprocher des attractions et regarder la réaction de nos visiteurs, soit pour s’en éloigner et profiter de toutes les lumières qui baignent l’environnement de nuit. Du côté de la technique, par contre, l’expérience proposée n’est pas encore parfaite. Si le jeu se veut globalement fluide, on dénote tout de même quelques petits freezes ou ralentissements qui viennent ternir l’expérience. On ajoute également le fait que le jeu, durant le test, a crashé et, plus gênant encore, que les montagnes russes semblent parfois compliquées à mettre en route : après un lancement réussi, on se rend compte que les gens ne se rendent plus à l’attraction car le titre considère les chemins d’entrée et de sortie comme « mauvais ». Pour résoudre le problème, il suffit simplement de les supprimer et de les reconstruire. Mais en attendant de le faire et de s’en rendre compte, on aura perdu quelques jours ou semaines dans le jeu, et donc de l’argent. Ce constat, nous l’avons fait en campagne et dans le bac à sable, malheureusement…
+
- Impossification intéressantes ;
- Personnalisation à outrance ;
- Possibilités presque infinies ;
- Partie gestion solide ;
- Direction artistique réussie ;
- Création des montagnes russes ;
- Fun immédiat.
-
- Bugs gênants ;
- Manque de fluidité ;
- Caméra capricieuse lors des constructions ;
- Interface manquant d'optimisation ;
- Défis parfois frustrants.