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Phantom Spark est un jeu qui va à l’essentiel, ou presque. On déboule sur un circuit et après une petite introduction dispensable – pour ne pas dire inutile – réalisée par l’un des autres « pilotes »  notre véhicule se lance sur le circuit. Oubliez donc toute volonté de contextualiser, on est ici sur une expérience qui se veut efficace et rapide, comme le jeu en lui-même. Ce constat s’applique d’ailleurs tout à fait au gameplay qui se contente d’employer deux touches : l’accélération et le frein. Les sticks quant à eux nous permettent d’orienter notre bolide pour éviter de sortir du circuit. C’est – d’apparence tout du moins – extrêmement simpliste, et pourtant. La maitrise du parcours, du véhicule, demande un certain temps d’adaptation et, surtout, une bonne dose de patience.

Car c’est là l’essentiel même de Phantom Spark : maitriser le circuit et ses courbes / obstacles. Toutes les courses du jeu – il y en a une trentaine ainsi que quelques épreuves – se résument à du contre-la-montre. Votre objectif est de faire toujours mieux, toujours plus vite. Vous débutez par une course qui vous offre l’opportunité de faire un premier tour, de découvrir le parcours et ses difficultés. Au terme de ce dernier, vous obtenez un premier temps ainsi qu’une médaille en fonction de celui-ci. S’ensuit un second passage qui, cette fois, vous permet d’affronter le fantôme de votre course précédente, mais également un rival qui, à priori, a fait mieux que vous. Votre objectif : le battre.

Si vous y parvenez, libre à vous ensuite de vous diriger vers une nouvelle course ou bien de tenter d’obtenir un meilleur temps afin de débloquer quelques bonus qui prennent tous des apparences pour votre bolide. Bref, si vous persévérez, vous serez toujours opposés au fantôme de votre meilleur temps, mais également face à un rival plus performant. La boucle se poursuit ainsi de manière continue jusqu’à ce que vous décidiez d’arrêter (ou que vous ayez atteint le meilleur temps possible). Au-delà des médailles, vous pouvez également consulter un classement des joueurs participants, ce qui vous permet de vous comparer et donc de vous pousser toujours plus loin.

Le cœur du jeu – son expérience – se centre donc sur la compétition et votre volonté d’obtenir le meilleur temps. Et c’est à peu près tout. Si vous n’êtes pas un compétiteur, que vous savez d’ores et déjà que vous ne voulez pas courir après le temps, alors le titre se résume à une trentaine de course d’une minute en moyenne et de quelques épreuves de quelques secondes. Bref, un bien maigre contenu. Il faut donc être parfaitement conscient de ce que propose Phantom Spark et avoir cette envie de recommencer encore et encore une même course. D’ailleurs, pour étayer notre propos, on peut prendre en exemple deux succès du jeu : le premier nécessite de recommencer une course 100x, tandis que le second vous intime de le faire deux fois plus. Vous voilà prévenu. Enfin, il est intéressant de noter qu’il est possible de jouer en coopération en écran partagé. Une proposition franchement bienvenue pour peu que tout le monde soit amateur de contre-la-montre.

Un petit mot sur le plan technique et artistique. Durant notre phase de test, nous n’avons pas rencontré le moindre problème et le jeu a fait preuve d’une fluidité à toute épreuve. Cela offre un confort de jeu évident qui se trouve être indispensable dans un titre de cet acabit. En effet, les sensations de vitesses sont bonnes et c’est vraiment plaisant de piloter notre bolide. Sur le plan artistique, le titre propose une expérience singulière plutôt réussie. Les décors – épurés et colorés – nous donnent l’impression d’évoluer dans un univers onirique de science-fiction. Leur simplicité colle d’ailleurs parfaitement au jeu, lui offrant une pertinence plutôt bienvenue.