Test : Planet of Lana sur Xbox Series X|S
Un grand Mui ?
Planet of Lana débute dans un petit village de pêcheurs, traversé par les espiègleries de Lana et de sa sœur. Une petite introduction qui permet de poser le décor et qui laisse déjà de se faire une bonne idée quant à la qualité de la direction artistique du titre de Wishfully Studios. C’est beau, c’est vivant, avec des déplacements qui s’effectuent en défilement horizontal façon Inside et Never Alone. Une aventure qui se déroule sur la planète Novo, un lieu où les autochtones parlent une langue qui nous est totalement étrangère. Malgré la possibilité de mettre le jeu en français dans les options, les dialogues ne bénéficient d’aucune traduction d’aucune sorte, et laissent libre cours à l’interprétation du joueur quand Lana discute avec un PNJ. Rien de bien dérangeant, d’autant que les échanges avec d’autres personnages sont assez rares. Et pour cause, l’héroïne se retrouve rapidement livrée à elle-même suite à une invasion de robots, un scénario qui s’inspire sans aucun doute possible de la Guerre des Mondes de H. G. Wells.
Seule rescapée de son village, Lana décide alors de se lancer à la poursuite des ravisseurs de sa sœur pour une aventure qui vont nous permettre de traverser plusieurs environnements différents, offrant ainsi l’opportunité à Lana, mais également au joueur, de découvrir les mystères de sa propre planète au passage. Pour l’aider dans sa lourde tâche, la jeune fille fait rapidement la rencontre de Mui, une petite boule de poil qui se révèle bien utile pour avancer dans le jeu. Globalement, le gameplay s’articule en deux phases distinctes, avec d’un côté des énigmes à résoudre pour ouvrir des portes et éviter de se faire désintégrer par l’envahisseur, et de l’autre des phases de balade plus tranquilles qui permettent de souffler un peu tout en admirant la beauté des environnements proposés. Une bonne alternance des séquences, même si on déplore un petit manque de rythme par moment, seulement compensé dans la toute dernière partie de l’aventure, avec la présence de QTE et de vrais moments de tension qui forcent le joueur à réagir vite.
Dans l’ensemble, Planet of Lana n’est pas très difficile même si quelques échecs vous forceront à recommencer quelques passages plus délicats. Car le jeu nécessite un petit peu de précision dans ses phases de plateformes, tandis que les ennemis n’hésiteront pas à vous envoyer six pieds sous terre si vous avez le malheur d’être pris en chasse. Car Lana ne dispose d’aucune arme offensive, ni d’aucun moyen de se protéger d’ailleurs, ce qui oblige le joueur à la jouer fine. La présence d’ennemis est généralement synonyme d’infiltration, avec la nécessité de s’accroupir dans les herbes hautes tout en observant la manière dont les ennemis effectuent leur ronde pour envisager de se faufiler dans leur dos. La présence de Mui se révèle absolument indispensable dans un bon nombre de situations puisque notre compagnon de route dispose de capacités bien différentes de Lana.
Même si on contrôle exclusivement la jeune fille, il est possible de donner des ordres à Mui en lui indiquant où se placer, en lui précisant s’il doit nous suivre ou rester à sa place, ou en lui demandant d’activer certains mécanismes. De quoi offrir une profondeur appréciable aux différences énigmes, tout en renforçant le lien qui unit nos deux protagonistes. D’autant que les mécaniques instaurées par les développeurs pour gérer notre duo sont d’une souplesse très agréables, n’offrant aucun moment de frustration. On ajoute à cela la possibilité de découvrir une dizaine de tablettes cachées à travers Novo, histoire d’assurer un minimum de rejouabilité et rallonger, un peu, une durée de vie assez faible puisqu’il suffit de seulement cinq heures de jeu pour arriver à la fin de l’aventure.
Un temps toutefois suffisant pour apprécier la partie sonore. Composés par Takeshi Furukawa, nominé et récompensé pour son travail sur The Last Guardian en 2016, les thèmes font partie des plus beaux entendus ces dernières années. Des musiques qui offrent une autre dimension au titre, appuyé par une mise en scène là aussi maitrisée. Le sound-design sonne toujours juste, tandis que les décors et la faune locale contribuent là aussi à nous embarquer dans un voyage riche en découvertes, capables de nous laisser de beaux souvenirs en tête. Le vent dans les arbres, le sable soulevé par notre course en plein désert, on sent que les développeurs de Wishfully Studios ont cherché à soigner les détails, histoire d’offrir une expérience de jeu à l’atmosphère unique. Et c’est franchement très réussi.
+
- Visuellement très réussi
- Enigmes satisfaisantes
- Musiques absolument sublimes
- Dépaysement total
- Un petit peu de rejouabilité
-
- Rythme inégal
- Un peu trop court