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Réellement Rien à Envier

Avec le mot évolution, avouez qu’on pouvait s’attendre à quelque chose de vraiment nouveau. Eh bien croyez le, l’évolution est bien là. Rappelez-vous, Ridge Racer c’était des courses entre voitures stylées inventées de tout pièce, sur des circuits passant généralement dans des mégalopoles tropicales. Une ambiance chaleureuse, assez unique il faut le dire, relevée par des musiques technoïdes boostées aux amphétamines. Bref, malgré une maniabilité très old school, Ridge Racer avait un charme, auquel on pouvait ne pas accrocher certes, mais qui avait le mérite de s’assumer. Eh bien les choses ont vraiment évolué. Dans ce R : Racing Evolution on se retrouve avec un jeu qui copie le plus possible la réalité, proposant des courses dans des décors assez réalistes (certains même sont connus, comme Monaco ou Suzuka) et des voitures tout ce qu’il a de plus actuelles. Ainsi, on peut dire que la forme s’est clairement orientée vers du Gran Turismo like, avec des passages rallyes et même du dragster. Par ailleurs, la mise en scène du mode carrière est très sympathique. Vous interprétez la jolie Rena, ambulancière de son état, qui après une folle virée en ambulance se voit proposer d’intégrer une équipe de course. Là c’est clair, si ça c’est pas de l’originalité, moi je m’appelle Blanche Neige et j’emballe la marmotte avec ! C’est débile certes, mais c’est original. De plus, les nombreuses cinématiques qui ponctuent l’aventure sont très bien réalisées et mettent parfaitement en avant les voluptés féminines des pilotes (on ne cesse de voir leurs airbags si vous préférez). Namco cajole son public cible…

Ô Temps, suspends ton vol…

Merci Temps. Mais là fais gaffe, on stagne… Car si la forme a évolué, les voitures se comportent comme des savons de Marseille en train de rejouer la pub Océdar, avec une gestion des collisions purement honteuse (« klonk klonk »). Et ce ne sont pas les modes rallyes et dragsters qui relèveront le niveau. En rallye ça part dans tous les sens, les décors sont très ternes et tout a un goût d’inachevé. En dragster, je n’en parle même pas, ce mode est totalement anecdotique et Need 4 Speed Underground fait beaucoup mieux. Bref, niveau sensations, on se retrouve face à une maniabilité tout droit sortie d’on ne sait quel placard abandonné, dérangée dans son hibernation par des développeurs en stage de perfectionnement en C++. Evidemment on ne peut s’empêcher un ricanement lorsque l’on voit toutes les possibilités de réglages voiture qui nous sont offertes (avec une maniabilité pareille !!). En plus de cela l’univers est très vite d’un froid aberrant, alors que la chaleur que dégageaient les Ridge Racer possédait beaucoup de charme. La réalisation fait vraiment peine à voir, avec des voitures certes correctement modélisées, mais mal mises en avant lors des courses. Les décors sont fades et les textures d’un autre âge, alors que les sons restent très moyens. Bref, en un mot comme en cent, comparé aux canons du genre sur Xbox, Project Gotham 2 en tête, RRE fait pitié.

Test effectué sur la version japonaise. A noter que le jeu sortira en France sous le nom R : Racing afin d’évtier la confusion avec Racing Evoluzione.