Test : Railroads Online sur Xbox Series X|S
Qui veut mes Tchou Tchou ?
En lançant le mode solo de Railroads Online, c’est au milieu d’un bac-à-sable complexe que le joueur se retrouve, sans franchement être en mesure de comprendre quoi y faire. Avant de partir sur l’une des trois cartes proposées, il semble ainsi absolument nécessaire de passer par la case Didacticiel. Au total, ce sont six chapitres qui vont permettre d’acquérir des bases indispensables à la bonne compréhension de cet univers où il est facile de se perdre. Astragon Entertainment oblige, Railroads Online adopte des mécaniques de jeux de simulation, et débute par un apprentissage destiné à comprendre le fonctionnement de la locomotive. En nous envoyant dans l’Ouest sauvage du début du siècle dernier, le jeu de Stefan Kelnberger propose ainsi des machines à vapeur sous toutes leurs formes, avec des modèles qui roulent au bois, au charbon et même au pétrole.
Des modèles à alimenter différemment donc, avec des ressources à récupérer par nos propres moyens. C’est d’ailleurs l’objet des didacticiels suivants, qui nous invitent à découvrir le fonctionnement de diverses installations qui fourniront ces précieuses matières premières, mais aussi à coupler notre locomotives avec des wagons capables de transporter ces matériaux. Il faut d’ailleurs noter qu’en plus d’une grande diversité de locomotives disponibles (trois au départ, les autres disponibles à l’achat), les wagons sont également conçus pour transporter certains types de marchandises. Ainsi, on n’utilisera pas le même équipement pour entreposer des barils de pétrole ou des grumes en partance pour la scierie. Autant le dire tout de suite, Railroads Online transpire la passion pour les trains, et tout n’est finalement que prétexte pour faire entendre le sifflet de notre loco lancée à toute vitesse sur nos routes soigneusement tracées.
Pour en revenir à l’aspect bac-à sable de Railroads Online, le jeu nous met dans la peau d’un cheminot, à la première personne, avec pour but d‘élaborer notre propre réseau de chemin de fer. Pour cela, il faut se retrousser les manches et aller poser soi-même les rails qui vont faciliter le transport à travers l’une des trois régions sélectionnées. Pas besoin de ressources ou de matériel cette fois-ci, la pose des rails se fait de manière illimité, sans aucune contrainte ou presque. Tout juste faut-il composer avec le relief, qui oblige parfois à orienter l’angle de pose ou à fabriquer un pont, et avec la courbure maximale de notre chemin de fer pour parvenir à relier deux bouts proprement. Et si on pouvait penser que la maniabilité à la manette ne serait pas au point, on est finalement agréablement surpris par la facilité à construire à peu près ce que l’on veut. L’idéal est d’y aller par petit tronçons pour ne pas perdre plusieurs centaines de mètres s’il y a nécessité de supprimer une partie du travail réalisé, mais la présence d’un code couleur vert/rouge et d’un cadenas qui indique la compatibilité de deux éléments (deux parties de rails ou un rail avec un quai par exemple), permet de se simplifier la vie. Avec ou sans ballast, mais aussi grâce à différents types d’aiguillages, le réseau prend forme petit à petit. A noter qu’il existe trois cartes et différents niveaux de difficulté afin d’augmenter le challenge à mesure qu’on en maitrise le principe.
Même chose avec le reste des commandes, comme lorsqu’il faut couper quelques arbres en forêt pour que notre chemin de fer ne croise pas la route d’obstacles. C’est d’ailleurs presque trop simple puisqu’il suffit de toucher un arbre avec l’outil «hache» pour l’abattre. Une simplicité que l’on apprécie en revanche lorsqu’il s’agit de repositionner sa locomotive sur les rails après un déraillement, ou de retourner un wagon pour le mettre dans le bon sens. Il faut en revanche prendre soin de bien attacher son convoi, avec des manilles, des goupilles et des tiges, tout ce qu’il faut pour régaler les amateurs de trains. Un concept particulièrement chronophage, mais avec la possibilité tout de même de construire des stations de télégraphe qui servent à se téléporter d’un endroit à l’autre de la map. En revanche, il y a de quoi pester lorsque la nuit tombe, avec aucun moyen de s’assoupir pour passer des séquences franchement pénibles, éclairé par une simple lanterne qui ne suffit assurément pas à construire de manière précise. La carte est relativement peu précise, et l’absence de boussole est absolument incompréhensible.
Mais comme son nom l’indique, Railroads Online est un titre qui prend une toute autre dimension en ligne. Si le concept reste tout à fait identique en multijoueurs, être à plusieurs permet de construire bien plus vite, en rappelant le côté communautaire d’un certain Minecraft. On a tout de même eu un peu peur lorsque nous avons voulu lancer notre première session de jeu en ligne puisqu’un message d’erreur nous empêchait à la fois de créer une partie, mais aussi d’en rejoindre une. Un problème qui s’était évaporé dès le lendemain, pour finalement permettre jusqu’à 16 joueurs de s’amuser ensemble. L’hôte a bien évidemment la possibilité de passer en mode privé pour n’accueillir que des amis à lui, et sur invitation, s’il le désire, mais le mode public reste très safe dans le sens où l’hôte peut choisir sur quels éléments peuvent interagir les autres joueurs. A noter que le titre semble jouable en cross-play, ce qui permet déjà d’admirer des cartes de joueurs qui jouent sur PC depuis un bon moment, et constater ainsi l’étendue des possibilités offertes par le jeu de Stefan Kelnberger.
+
- Pensé pour les amoureux des trains
- Maniabilité très correcte à la manette
- Multijoueur jusqu'à 16 en cross-play
-
- Didacticiels pas suffisants pour tout maitriser
- Très chronophages
- Passages nocturnes très frustrants