Test : Rally Fusion : Race of Champions sur Xbox
Da raceuh of ze shanpionce
Un bon nombre d’entre vous ne connaît peut-être pas la Course des Champions. En fait, il s’agit d’un événement imaginé par Michèle Mouton (une célébrissime star du rallye français il y a une quinzaine d’années) qui regroupe en fin d’année la créme des pilotes de rallye, mais aussi quelques pilotes venus de la moto, de l’Indycar, du Nascar, de la F3000 pour une compétition dantesque. Depuis 1992, la course se déroule sur une superspéciale qui se trouve dans les îles Canaries, et cette compétition fait figure de fête pour tousles pilotes présents, car celle-ci se déroule après la fin de la saison. C’est la seule fois de l’année où les pilotes s’affrontent directement, car en temps normal, leur seul adversaire est le chronomètre. Très télégénique, cette épreuve attire beaucoup de monde que ce soit sur place, ou devant le petit écran.
Activision a donc choisi d’articuler son jeu autour de cet événement, qui est d’ailleurs très bien retranscrit, c’est-à-dire un tournoi où se succédent les duels pour au final désigner le champion des champions. Celui-ci fait d’ailleurs l’objet d’un mode de jeu à part entière où vous pouvez disputer l’épreuve individuelle ou bien l’épreuve par nations avec des amis. Bien sûr, de nombreux autres modes de jeu sont présents. Le mode Quick Race regorge d’épreuves en tous genres. Du parcours de slalom, à la course de côte, en passant par une épreuve « Follow the Leader » (ou chaque concurrent possède une barre d’énérgie qui descend plus ou moins vite selon sa position dans la course), une course par élimination (les 2 derniers sont éliminés à chaque tour), nombreuses sont les possibilités de jeu proposées par RF. On retrouve également un mode Custom Championship et un mode « carrière » : le ROC Challenge. Organisé en 3 classes de voitures et de courses différentes, c’est dans ce mode-ci que se trouve le véritable challenge de la bêbete de Climax. Vous débutez dans la classe C au milieu de pilotes moyens (mais existants) et avec des caisses relativement peu puissantes pour progresser assez vite et arriver à la classe suivante, déjà beaucoup plus relevée. Dans la classe B, vous retrouvez des pilotes comme Francois Duval et des voitures comme la 206 WRC ou bien la Lancer Evo7. Enfin, la classe A regroupe tous les plus grands pilotes toutes générations confondues (Marcus Gronholm, Bjorn Waldegard, Gilles Panizzi, Stig Blomqvist…) ainsi que tous les monstres du rallye (Audi Quattro, 205 T16…). Cette dernière est d’ailleurs particulièrement difficile et si le jeu est insipide au début, on doit souvent recommencer plusieurs fois les challenges en classe A pour parvenir à nos fins. Au final, et grâce à cette difficulté, le jeu possède une bonne durée de vie, ce qui ravira les soucieux de rentabilité ludique ;).
Attention je tournnnnneeeeee
Comme je le signalais en début de test, Rally Fusion mise sur l’arcade pure, avec dérapages et vols planés en tous genres. Bien que cette tendance ait quelque peu baissé dans l’estime des gamers ces dernières années, et grâce à une vitesse d’animation très convaicante, RF est très sympa à jouer, et donne de bonnes sensations de conduite. Tout n’est pas parfait cependant, notamment dans l’utilisation du frein à main. Lorsque vous tirez celui-ci, la voiture a tendance à partir dans un dérapage infinissable puis réadhère comme par magie. On finit par s’y faire mais cela en déroutera plus d’un lors des premières courses. Autre défaut imputable en grande partie à l’orientation arcade du soft : toutes les voitures ou presque ont le même modèle physique et l’on conduit de la même manière une Audi Quattro de 600 « bourrins » qu’une Opel Kadett de 180 chevaux. Les fans de simulation crieront au scandale mais une nouvelle fois, je le répéte, RF ne fait absolument pas dans le réalisme. Cela ne m’a toutefois pas empêché de m’amuser pendant quelques temps. Pour contrebalancer ces défauts, on peut dire que le jeu permet des carambolages énormes, où la voiture peut se disloquer complétement (conduire sur 3 roues….) et si vous conduisez n’importe comment, vous serez certainement contraint à l’abandon. Certains apprécieront, d’autres moins….
Ca va moins vite sur 2 roues, comme par hasard….
Techniquement, le bilan est bon. Malgré des décors assez pauvres (peu de végétation), le tout est bien rendu (notamment la glace, sans pour autant atteindre la perfection de RSC), les effets météos sont très réalistes (pluie, neige…). Les voitures quant à elles sont plutôt réussies, même si certaines me paraissent ratées de l’avant. Je m’explique : on a l’impression que (je prends l’exemple de la 306 Maxi) les dévéloppeurs ont plaqué une photo telle quelle sur l’avant du modèle 3D de la voiture et basta. Heureusement, ce défaut ne touche qu’un tout petit pourcentage des 19 bolides du jeu. Le bilan sonore est également très correct avec des musiques acceptables et des bruitages de moteurs réalistes. Par contre, le copilote est souvent « à la bourre » pour lire son roadbook, et les commentaires deviennent assez rapidement énérvants. Il manque la possibilité de pouvoir jouer avec sa propre musique, option devenue presque obligatoire pour tout bon jeu Xbox qui se respecte. Dernier point que j’aborderais : l’IA est très performante, les concurrents cherchent souvent à détruire votre voiture et les courses en peloton n’en sont que plus vivantes.
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- Un peu décevants pour une version Xbox...
- Arcade à fond, procure de bonnes sensations.
- Une difficulté sur les dernières épreuves du mode solo qui va en calmer plus d'un...
- Bruitages et musiques plutôt réussis mais commentaires assez casse-bonbons.
- Un jeu sympa, surtout à 2. Mais la concurrence fait bien mieux...
- Vitesse d'anim correcte, les sensations sont plaisantes.