Test : Rogue Legacy sur Xbox One
La mort en héritage
Développé par les canadiens de Cellar Door Games, à qui l’on doit quelques titres destinés aux navigateurs internet comme Don’t Shit your Pants (on vous passera la traduction), Rogue Legacy se décide enfin à se laisser dompter par les joueurs de Xbox One, deux ans après sa version PC, et près d’un an après ses versions destinées aux trois consoles Playstation. Comme son nom le laisse suggérer, Rogue Legacy est un rogue-like dont les héros possèdent tous un lien de parenté direct. Pour résumer grossièrement, le titre vous met dans la peau d’un (ou d’une) chevalier ayant pour but de venir à bout d’un château infesté d’ennemis. Chaque mort est définitive et il vous faudra alors choisir parmi l’un des trois descendants du chevalier qui vient de passer l’arme à gauche pour reprendre votre quête, dans un château dont la disposition sera totalement différente de la précédente.
Bien heureusement, chaque visite du château vous permet de récolter de l’or destiné à débloquer de nouvelles aptitudes dans un arbre de compétences très complet, mais également des plans dans le but de confectionner de nouvelles armes et armures. Le passage chez un architecte vous permet même de conserver les murs intacts à condition de laisser un tribut correspondant à 40% de votre prochaine récolte d’or. Autrement dit, plus avancez, plus votre descendance est en mesure de vaincre des ennemis qui paraissaient, jusque-là, bien trop forts pour vous. Une progression grisante et franchement addictive qui passe néanmoins par de grands moments de frustration dû à une difficulté clairement abusive.
«Une progression grisante et franchement addictive qui passe néanmoins par de grands moments de frustration dû à une difficulté clairement abusive »
Les adeptes du gameplay à l’ancienne parviendront sans nul doute à venir à bouts des différentes salles et des quelques boss en une poignée d’heures (même si le new game+ devrait leur causer un peu plus de soucis) en apprenant les patterns des divers ennemis sur le bout des doigts. Les autres, tourneront, fouilleront, et finiront de toute façon par mourir un nombre incalculable de fois avant de parvenir à dompter le château. Quatre environnements (château, jardins, donjon, caverne) sont d’ailleurs proposés, avec une difficulté différente pour chacun, poussant là encore à faire grimper vos compétences assez rapidement dans l’espoir de survivre plus de dix secondes dans une pièce où les ennemis ne correspondraient pas à votre niveau du moment.
Ajoutez à cela les tares de certains descendants qui vous posent des problèmes parfois inattendus. Le myope qui voit flou de près, le presbyte qui voit flou de loin, le daltonien qui voit la vie en monochrome, celui qui a des spasmes musculaires qui fait que votre manette vibre sans raison, j’en passe et des meilleurs. Une petite trouvaille des développeurs qui rappelle que la lignée de chevaliers de Rogue Legacy n’a rien d’héroïque, ce qui explique sans doute votre tendance à remplir le caveau familial à vitesse grand V. Côté technique, comme souvent avec les jeux indépendants, les amateurs de photo-réalisme passeront leur chemin afin d’éviter de se retrouver d’être nez à nez avec des graphismes 16-bits (très corrects au passage) et des musiques aux sonorités véritablement old-school.
+
- Très addictif
- Durée de vie très correcte
- Système de descendance sympa
- Des pointes d'humour par-ci, par-là
-
- Difficulté un peu abusive
- Aurait mérité plus d'environnements