Test : SEGA Superstars Tennis sur Xbox 360
Dans l’univers sans fin ou presque de Sega, il y avait largement de quoi satisfaire les pulsions des fans. C’est chose faite, puisque dans Sega Tennis, ce sont seize personnages qui se côtoient sur une dizaine de cours à thèmes, improvisés dans les univers des plus grands jeux de la firme. Ajoutez à cela un remix des musiques les plus emblématiques, et vous avez là de quoi engraisser toute une ribambelle de Sega-addicts, qui ne demandent d’ailleurs que ça.
Car en plus, sans jouer la carte de la surenchère d’effets HD, le jeu n’en reste pas moins propre, fluide et surtout vivant, le bal des couleurs, toutes plus chaudes les unes que les autres étant un véritable régal pour les yeux, dans la plus pure tradition des jeux flanqués du logo Sega.
Seules fausses notes là-dedans, on pouvait légitimement espérer un peu plus de protagonistes, et surtout, l’on regrettera la prépondérance un peu trop marquée des personnages issus de chez notre ami hérisson. Sans cela, c’eût été presque parfait.
Au début, pas si mauvais que ça à l’intérieur…
A première vue, on se dit donc que Sega a remporté son pari, du moins a fait un grand pas en vue de la victoire. C’est également l’impression qui ressort lors des premiers matchs qui suivent l’insertion du DVD dans la console. Garni en modes de jeux comme on l’attendait, avec un tournoi en simple, un en double, un mode match rapide, la fameuse section Superstars sur laquelle nous nous attarderons plus tard, et pour finir, une partie Xbox Live, on n’en demandait pas moins, la présence d’un mode carrière n’ayant pas forcément été très intéressante dans ce cas de figure.
Ainsi donc, l’on commence naturellement par lancer un premier match, dévoilant alors 8 personnages débloqués, et 8 à obtenir à la sueur de votre front. Et après un temps de chargement un peu trop long et malheureusement suivi de nombreux autres, nous voici dans la peau de notre personnage, prêt à enchaîner revers et coup droit in da face. On sert donc, à l’aide du classique système de jauge de puissance, et c’est parti. Les commandes sont cernées dès le départ, ne mettant en action que trois boutons, l’un pour le lift, le seconde pour le slice, et une gâchette pour effectuer un coup spécial, après remplissage de la jauge adéquate. Un gameplay à première vue hyper accessible, et que l’on va donc tenter de faire fructifier dans le mode Superstars. Pour faire simple, il s’agit du mode mini-jeux. A travers une bonne dizaine d’univers issus de chez Sega, vous allez remplir une succession de missions, se présentant sous la forme de mini-games ma foi fort sympathiques, et qui vous serviront à débloquer les différents secrets, que ce soit des musiques ou des sprites. Petits bémols néanmoins, le nivelage des différents jeux, pour arriver à en proposer suffisamment, qui fait un peu “racoleur-qu-avait-plus-d-idées”, et surtout le nombre de ces party games jouables à deux, seulement huit.
Malgré tout, après une ou deux heures de jeu, le fun est au rendez vous, et tout semble donc presque parfait, du moins par rapport à la prétention du titre. Seulement, nous allons voir qu’au pays coloré de chez Sonic, il y a également quelques zones d’ombres, parfois un peu trop visibles.
… Mais – kof, kof – un arrière goût un peu trop amer !
De prime abord ultra-accessible (et encore, c’est un euphémisme), notre ami le gameplay de Sega Tennis révèle en fait quelques vices qui n’auraient pas dû avoir lieu d’être. L’utilisation de deux boutons aurait pu se révéler judicieuse, s’il n’y avait eu que deux types de frappes possibles, variables en fonction de l’inclinaison donnée avec le stick. Seulement voilà, au détroit d’une manipulation un peu douteusede ma part, je découvris la possibilité de faire des variantes plus spéciales (que, soit dit en passant, nul tutorial ne s’était donné la peine d’expliquer). Mais faisons fi de ces petites maladresses. Car là où ça devient embêtant, c’est que, finalement, elles n’auraient pas été incluses que ça aurait été la même chose. On se retrouve en effet vite à adopter un schéma de jeu s’adaptant à quasi-chaque match, à savoir “droite-gauche-droite-gauche-coup-spécial-qui-sert-à-rien-droite-gauche…”. Ou peut-être est ce simplement une précision pour piquer nos chers hommes (et femmes) politiques, pas capable de faire autre chose que de se renvoyer la faute les uns sur les autres ? Bref, on se retrouve donc vite avec un jeu vilainement répétitif, où chaque match se ressemble, et sans marge de progression, le jeu étant par-dessus tout facile (sauf ce petit con d’Alex Kidd (énervé inside)).
Présent les premières heures de jeu, le fun s’évanouit au fur et à mesure que l’on avance dans le titre, pour finalement se dissiper totalement.
Un mode multijoueur globalement agréable vient cependant hisser le jeu un échelon supérieur, tout en restant extrêmement classique dans sa composition, malgré un mode tournoi à 8 joueurs sur le Xbox Live plutôt original, ce qui a le mérite d’être noté.
+
- L’univers SEGA parfaitement adapté au style
- Un mode multi, local comme Live, solide
- Plein de mini jeux très sympas
- Un gameplay accessible, qui garantit du fun, les premières heures...
-
- ...mais trop limité, rendant le jeu répétitif
- Manque de variété des personnages
- Pas assez de mini jeux jouables à deux