Test : SSX sur Xbox 360
Koh Lanta à la montagne
SSX, c’est surtout et avant tout une énorme dose de fun. Un plaisir sans égal à dévaler les plus belles pistes, de profiter de la moindre bosse pour effectuer les sauts les plus vertigineux et réaliser les figures les plus improbables, le tout avant de retomber pieds et planche au sol pour remettre ça illico. Ajoutez-y une bande-son rythmée et à la qualité certaine et vous obtiendrez un cocktail sacrément addictif. Tous ces éléments ne dérogent pas à la règle et marquent leur retour dans ce reboot, qui n’est pas non plus venu les mains vides. Car l’attraction principale de ce SSX (du moins en apparence, on y reviendra) n’est autre que le mode World Tour qui, comme son nom l’indique, vous fera faire le tour du monde. La Sibérie, l’Antarctique, l’Afrique (oui oui), la Patagonie, l’Himalaya et j’en passe, ce sont autant de lieux qu’il faudra conquérir au travers d’un semblant de scénario dont on se serait bien passé, brillant ici par son inutilité.
Chaque location proposera donc différents tracés. Des courses classiques aux courses au score, nous sommes ici en terrain connu et rien ne risque de vous surprendre, si ce n’est les fameuses épreuves de survie. Proposés en guise de « fin de niveau », ces défis consistent à aller d’un point A à un point B en un seul morceau, tout en faisant face aux éléments naturels. Eviter des arbres bien trop nombreux, rester en course sur des monts verglacés grâce à des piolets, s’assurer qu’on ne manque pas d’air pour les sommets les plus hauts ou encore échapper à une avalanche, bref, vous voyez le tableau. Et si certains équipements s’avèrent assez fun à utiliser (on pense notamment à la wingsuit qui vous permet de planer pour éviter des chutes mortelles), il faut reconnaitre que bon nombre de ces épreuves, sans être foncièrement mauvaises, ne sont guère fun à pratiquer. Elles sont mêmes souvent frustrantes et on passe le plus clair de notre temps à éviter des crevasses plutôt qu’à prendre notre pied. On se contentera donc d’en finir au plus vite pour débloquer tous les personnages et pistes que le titre a à proposer avant de vite passer à autre chose.
Trick or die
Et le véritable point d’orgue de ce SSX n’est autre que son mode Exploration. Ici, vous pouvez sélectionner librement l’endroit où vous aller glisser tout comme votre personnage. Ils sont une dizaine au casting final et parmi quelques nouvelles têtes comme Tane, on en retrouvera aussi des anciennes comme Zoe ou Elise. Avant chaque course, vous pouvez donc choisir votre équipement pour mieux vous adapter à la situation. Une planche avec un bonus de vitesse sera plus utile pour une épreuve course, alors qu’une avec un bonus de tricks vous aidera à faire péter les high-scores lors des défis appropriés. Et si vous désirez vous aventurer sur le chemin de la survie, alors assurez vous d’avoir l’équipement adéquat à la piste choisie. Une armure pour minimiser les chocs, des piolets, une bouteille d’oxygène, un masque radar ou une wingsuit, vos chances de survie en dépendent. Et si vous ne disposez pas de l’équipement nécessaire, il vous est toujours possible de l’acheter grâce aux crédits gagnés à chaque fin d’épreuve, tout comme l’expérience qui fait monter votre rider en niveau. Une fois prêt, il est donc temps de parcourir l’un des 150 tracés disponibles !
Et comme à son habitude, le premier constat est visuel. Si SSX n’est pas le plus beau jeu de cette génération, il n’en reste pas moins agréable à l’oeil, bien qu’il peine à surprendre. Alors oui, il est certain qu’avec de la neige à perte de vue, il est difficile de faire des prouesses, mais le résultat est propre et fournit même quelques effets sympathiques lors de certaines descentes, notamment celle de l’Himalaya et son soleil couchant. La jouabilité quant à elle se révèle être au poil et les sensations au rendez-vous. Les fans de la série retrouveront vite leurs marques et préfèreront sans doute effectuer les tricks avec les boutons plutôt qu’avec le stick analogique droit, une option proposée lors du didacticiel. D’ailleurs, en parlant de tricks, c’est clairement sur ce point que le titre s’en sort le mieux. Après avoir réalisé quelques figures, vous passerez en mode Tricky, ce qui vous permettra de sortir des gestes encore plus fous et accumuler encore plus de boost pour foncer comme un dératé. Et si vous continuez sur votre lancée, vous passerez même en mode Super Tricky, ouvrant la porte à toutes les folies, les pieds n’ayant même plus contact avec la planche pendant vos pirouettes aériennes. Du grand art et surtout, beaucoup de fun ! On notera aussi la présence d’un mode rewind, parfois fort utile pour rattraper ses erreurs.
Ride with me
La cerise sur le gâteau, ce n’est autre que le RiderNet. Sorte d’Autolog remanié pour SSX, voici ce qui risque de vous rendre encore plus accro à la poudreuse. En effet, chacune de vos performances (hors mode World Tour) sera automatiquement enregistrée sous forme de fantôme, et il en est de même pour vos amis. Ainsi, lorsque vous sélectionnerez un tracé en mode exploration, si un (ou plusieurs) de vos amis est déjà passé par là, vous affronterez donc son fantôme pour une dose supplémentaire de challenge. Et croyez-moi, la course au score en devient très vite addictive ! A cela, vous pouvez y ajouter le mode Epreuves Mondes, où vous pourrez créer des conditions de courses propres à chaque épreuve et les partager par la suite pour que tous vos contacts puissent y participer, le contraire étant aussi possible. De quoi n’en plus finir de se tirer la bourre avec les copains ! Et bien que la partie en ligne d’SSX repose sur le système de fantômes, il est aussi possible de concourir « physiquement » contre ses amis, mais aucun challenge n’y est malheureusement lié. Dommage.
+
- Le système de fantômes, génial
- Super compétitif
- Toujours aussi fun
- SSX enfin de retour !
-
- Mode World Tour superficiel
- Peine à surprendre visuellement
- Quelques collisions
- Epreuves de survie