Test : Superman : Man of Steel sur Xbox
Est-ce un oiseau ?
Alors que la version Ps2 (aussi mauvaise) est basée sur le dessin animé (il passe sur France3 de temps en temps), le design et l’histoire de Superman sur Xbox sont plus inspirés du comics originel. On retrouvera donc l’ami Superman dans un Metropolis rendu futuriste (voitures volantes etc.) à cause de l’infâme Brainiac mais je vous passe les détails du scénar, il est presque aussi minable que la séquence d’intro, petit guide de ce qu’il ne faut pas faire dans un jeu vidéo en 10 leçons. Il faudra donc latter Brainiac, mais aussi d’autres vilains comme Lex Luthor, Mongul et Bizarrro.
Le principe du jeu est clair : on vous donne des objectifs (aussi variés et passionnants que le dernier championnat du monde de F1) les uns à la suite des autres, et à vous de vous déplacer (ou de vous traîner, je vous expliquerai) dans la ville pour les remplir. Le plus souvent il faudra éradiquer des robots avant qu’ils n’aient commis leur forfait. C’est là que ça se complique et que ça devient ultra intéressant (non je déconne en fait, c’est chiant et lourd) : il y a trois couleurs de robots, et chacun est sensible à un pouvoir de Superman. Il faudra en tabasser certains à la main, en geler d’autres et rôtir le reste. Je ne vous explique pas comme c’est passionnant à jouer et non redondant au bout du 500ème robot… De temps en temps on a un incendie à éteindre ou un immeuble à bouger mais le plus souvent vous vous taperez des robots à la pelle, très subtil.
Est-ce un avion ?
Si oui, c’est un avion sans ailes, assurément. Rarement j’ai vu une maniabilité plus pénible et plus difficile à appréhender. Je vous explique : on dirige une sorte de poutre en fer peinte en rouge et bleu, qui monte et descend avec un stick et qui avance, recule et strafe avec un autre (me demandez pas lesquels, j’ai jamais pu m’en rendre compte tellement c’est brouillon). Sachant que l’on ne peut absolument pas monter et descendre en diagonale, il faudra monter puis strafer à gauche, etc. C’est, vous vous en doutez, absolument pratique, et un délice à diriger (d’où l’impression de diriger un truc de 10 tonnes en lévitation). On dispose de quelques gadgets presque amusants, comme une vision jumelle qui permet de voir super loin dans la ville à travers les immeubles, mais rien de bien palpitant non plus.La maniabilité en l’air est donc un calvaire, et lorsqu’on se pose c’est pire, car Superman se déplace à environ Mach 3 en courant, rendant les proportions assez inquiétantes… Il vaudra mieux rester en l’air en fait, ou même éteindre sa console, c’est plus sûr.
Non, c’est Superman…
Techniquement, Superman est très moyen, et plutôt désagréable à regarder. Si la taille de l’espace modélisé peut impressionner du fait de sa grandeur et de l’absence d’aliasing, ça reste quand même très fade et les persos, assez laids, ne font que renforcer cette impression. Les cinématiques sont laides, les effets spéciaux moches (la traînée de « vitesse » derrière Superman quand il vole donne l’impression que son futal part en lambeaux) et le reste se passe de commentaire.
La bande-son est elle aussi indigente, tellement pérave
qu’Infogrames a eu la bonne idée de nous laisser jouer avec notre musique à la
place (c’est dire, ils avaient prévu qu’on serait lassé au bout de 5 minutes
alors ils se sont dit « pourquoi pas faire de Superman un plug-in graphique pour
chaîne hi-fi ? »). Les voix sont minables et les effets sonores soit bugués,
soit pourris, au choix. Encore un bon point pour le jeu…
+
-
- Rhâââ, minables !
- Pfff, minable...
- Non de non, minable.
- Crévindiou, minable !
- Minable, minable, minable. En un mot : MI - NA - BLE !
- Minable, pour sûr !