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Tails of Iron 2: Whiskers of Winter

Action | Edité par United Label | Développé par Odd Bug Studio

7/10
One : 28 January 2025 Series X/S : 28 January 2025
27.01.2025 à 16h01 par

Test : Tails of Iron 2: Whiskers of Winter sur Xbox Series X|S

C'est les rats qui dominent le monde

Sorti en 2021, le premier Tails of Iron avait séduit la rédaction grâce à la violence de ses combats et grâce à sa direction artistique franchement réussie. Des éléments qui nous avaient permis de parcourir le titre avec grand plaisir, même si d’autres nous avaient frustré. On pense, notamment, à la difficulté de certains combats qui mettaient la barre très haut. Bref, quand on nous a proposé de repartir en compagnie de nos amis les rats dans le second épisode, nous n’avons pas hésité. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce ne sera pas qu’une partie de plaisir.

Dans Tails of Iron 2: Whiskers of Winter, l’histoire débute auprès du prince du château, Arlo, qui se réveille tout en douceur lorsque son père vient le chercher pour aller se promener aux abords des murailles. Une promenade – parce que c’est vraiment ce dont il s’agit – qui prend l’allure d’un tutoriel. Ce dernier nous permet de prendre nos marques et de nous faire à la maniabilité du jeu qui s’inscrit dans la droite lignée du premier épisode. Saut, esquive, attaque légère, attaque lourde et parade sont au menus des possibilités. On peut employer un grappin qui nous offre l’opportunité d’atteindre des points en hauteur ainsi qu’une potion pour nous soigner. Attention toutefois que cette dernière se montre limitée, tant au niveau du contenu que de la vitesse à laquelle il est possible de récupérer des points de vie. Un choix qui nous permet de comprendre rapidement que Tails of Iron 2: Whiskers of Winter n’est pas un jeu facile. Pourtant, le studio en charge du titre vous laisse le choix au début de la partie entre trois difficultés.

La première facilite grandement les affrontements, même si une succession de petites erreurs vous entrainera rapidement vers la mort. Vous comprenez dès lors que dans les deux autres, la moindre erreur se paie cash. Vous voilà prévenu. Bref, revenons un court instant sur l’aspect scénaristique du jeu. A votre retour de votre escapade en compagnie de votre père et de la chasse que vous avez menée avec brio, vous fêtez votre victoire jusqu’au coucher du soleil. C’est durant la nuit qui suit que les choses se compliquent. Le château est attaqué, détruit et c’est à vous, digne héritier des lieux, de faire en sorte de reconstruire tout cela. Dans un titre de cet acabit, l’histoire s’apparente davantage à un prétexte plutôt qu’à un véritable scénario à suivre passionnément. On court d’objectif en objectif afin de reconstruire notre château et d’affronter nos ennemis, ce qui justifie d’ailleurs l’aventure et l’exploration des différentes zones. C’est simple, efficace, mais sans réelle surprise.

Tails of Iron 2 2

Sur le plan du gameplay, Tails of Iron 2: Whiskers of Winter va nous offrir l’opportunité de faire évoluer notre petit Arlo, notamment grâce à des pouvoirs que vous débloquez au fil de votre progression et qui se rechargent en quelques secondes. Il faut donc les employer au moment opportun afin de ne pas les gaspiller. Ces dits pouvoirs peuvent être améliorés grâce à des stèles qui sont disséminées dans le monde. L’exploration occupe donc une place d’importance dans l’expérience du jeu. On ne peut d’ailleurs que vous conseiller de prendre le temps de ramasser tous les objets qui se trouvent sur votre chemin. Les matériaux sont précieux dans Tails of Iron 2: Whiskers of Winter et il est absolument nécessaire d’en posséder pour améliorer ses bâtiments (dans le château) ou son équipement. Cela étant, il n’est pas toujours nécessaire de parcourir l’entièreté d’une carte, d’autant plus que vous allez devoir y revenir de nombreuses fois au fil de la quête principale. C’est d’ailleurs l’un des plus gros défauts du jeu : de nombreux allers-retours sont au programme. En effet, en dépit d’un système de voyage rapide et efficace, les développeurs ont fait le choix de ne les débloquer qu’à certains points de l’histoire, vous poussant à aller dans un sens, puis dans l’autre, parcourant parfois quatre à cinq fois la même zone en peu de temps. C’est franchement redondant.

Heureusement, pour casser la monotonie, on peut compter sur le bestiaire du jeu qui nous amène à affronter une multitude d’animaux en tout genre : grenouilles, araignées, chauve-souris… Chaque type de créature dispose de ses propres capacités, de ses propres attaques ainsi que de ses faiblesses élémentaires. Il faut donc jongler avec toutes ces informations pour se montrer le plus efficace au cours des combats. Ces derniers se montrent d’ailleurs assez tendus. Foncer dans le tas est exclu et se solde, la plupart du temps, par une mort rapide et atroce. La prudence est donc de mise, tout comme la phase d’observation. Le système de contre est d’ailleurs de retour dans le jeu. Si un indicateur jaune apparait au moment de l’attaque de l’ennemi, il est possible de le contrer et de se créer une ouverture qui permet d’infliger des dégâts. Quand c’est rouge, par contre, il vaut mieux prendre ses petites pattes à son cou et s’éloigner le plus possible de notre adversaire.

Tails of Iron 2 1

Éléments indispensables de Tails of Iron 2: Whiskers of Winter, les boss font leur grand retour afin de nous proposer des combats nettement plus coriaces. Ici, le principe énoncé plus haut est le même : observation, esquive, parade et ouverture sont la clé de la réussite. Évidemment, qui dit adversaire plus important, dit également danger permanent. Certains boss évoluent en changeant de posture à la moitié de leur barre de vie, tandis que d’autres adoptent des mouvements différents. L’attention est de mise et se doit d’être permanente au risque de trouver la mort. Relativement nombreux, les boss sont également au cœur des quêtes secondaires proposées par le titre. On regrette simplement le fait que, dans la plupart des cas, il s’agit de recyclage, ce qui crée, une nouvelle fois, de la redondance. C’est d’autant plus vrai pour ceux qui s’enfuient trois ou quatre fois au cours du combat, ce qui nous force à les pourchasser dans un niveau que l’on a déjà trop parcouru. Dommage, il y avait vraiment de la place pour faire mieux. Un petit mot au niveau des quêtes secondaires : simplistes, elles nécessitent que l’on aille exterminer des hordes de créatures, affronter une nouvelle fois des boss ou encore rechercher des objets bien précis. Elles nous offrent des récompenses allant des pièces d’or à l’équipement. Rien de particulier, mais ça a le mérite d’exister.

Du côté de la personnalisation de notre héros, c’est surtout au niveau de l’équipement que les choses se montrent intéressantes. En effet, vos pérégrinations vont vous permettre de glaner énormément de pièces d’équipements ainsi que des matériaux pour en fabriquer. Vous devrez alors tenir compte de plusieurs caractéristiques affectant vos résistances élémentaires ou encore le poids, ce qui a des conséquences sur votre esquive. À vous de trouver l’équilibre qui vous convient et, surtout, d’employer les bons « outils » face aux bons adversaires. On retrouve également un petit aspect gestion du côté de votre base puisqu’il est possible d’améliorer les différents espaces disponibles, ce qui vous offre davantage d’améliorations : augmentation de votre santé, nouvelles pièces d’armures ou d’armes, objets… C’est accessible et cela se fait de manière instinctive, sans pour autant devenir une contrainte. C’est appréciable même si, honnêtement, on aurait aimé que ce soit un peu plus poussé.

Un petit mot sur la partie artistique du jeu qui, comme dans le premier épisode, se montre extrêmement solideVisuellement, les différents tableaux sont réussis et les environnements fourmillent de petits détails, que ce soit au premier ou à l’arrière-plan. On apprécie également les animations de nos petits personnages ainsi que les couleurs qui se marient parfaitement à l’univers sombre de l’histoire. Évidemment, ce dernier point a un prix, celui de nous proposer un univers relativement terne qui ne plaira pas forcément à tout le monde. Sur  le plan musical, le titre se veut assez classique puisque les musiques s’avèrent assez – voire trop – discrètes. Du côté des bruitages et du doublage, par contre, il n’y a rien à dire, y compris en ce qui concerne le narrateur.  Enfin, il est bon de terminer sur une autre note positive avec l’aspect technique du jeu qui s’est avéré irréprochable. Aucun bug, aucun problème, n’est venu ternir notre expérience de jeu. Et ça, on apprécie tout particulièrement.

7/10
Tails of Iron 2: Whiskers of Winter ne révolutionne pas le genre et s’inscrit même parfaitement dans la continuité du premier opus. On peut même dire que le jeu assume autant ses qualités (direction artistique, difficultés, affrontements…) que ses défauts (allers-retours, difficultés, musiques discrète…) pour une suite qui se montre réussie et agréable à parcourir. Cela permettra aux amoureux du genre ou aux fans du premier opus de passer un bon moment. Quant aux réfractaires, par contre, cela ne changera probablement rien.

+

  • Visuellement réussi ;
  • Techniquement irréprochable ;
  • Maniabilité accessible ;
  • Difficulté mieux dosée ;
  • Bestiaire varié ;
  • Nombreuses pièces d'équipement disponibles.

-

    • Nombreux allers-retours ;
    • Redondant ;
    • Histoire simpliste.