Test : Tamashii sur Xbox One
Casse-tête démoniaque
Des créatures, des signes diaboliques, un temple corrompu par des démons. Pas de doute, Tamashii nous propulse dans une ambiance malsaine dès son introduction.
Le principe du jeu est assez simple, vous incarnez la créature d’un démon et avez pour mission de libérer un donjon de la présence d’une sorcière. Vous devrez ensuite combattre les boss de plusieurs niveaux pour débloquer l’accès à la salle finale. Classique en somme, Tamashii met essentiellement à l’honneur des casse-têtes plutôt abordables où vous devrez disposer des clones de vous-même (jusqu’à trois maximum) pour débloquer le mécanisme permettant de passer à la salle suivante. Mais la plateforme n’est pas oubliée non plus puisque certains passages mettront vos réflexes à l’épreuve.
Globalement les mécaniques du titre fonctionnent très bien, le gameplay répond parfaitement, les puzzles sont bien trouvés sans être trop compliqués pour les novices et l’on se prend facilement au jeu en dépit de graphismes en pixel-art qui piquent les yeux. Si vous pensez être bloqué dans une salle, pas de panique puisqu’une fonction Reset vous permettra de recommencer dans le lieu en question depuis le début. Le jeu proposera également quelques légères variations selon votre humeur dans l’accomplissement d’une salle vous permettant de choisir entre opter pour un meilleur butin mais avec une plus grande difficulté, ou rester sur une difficulté classique mais en gagnant une récompense moins élevée. Comme indiqué précédemment, en dehors des phases de plateforme, le jeu vous demande de réfléchir afin d’activer les divers mécanismes pour permettre l’accès à la salle suivante. Pour cela vous disposez de trois clones dont la durée de vie est limitée afin d’enclencher les mécanismes à distance, de quoi bien se creuser les méninges.
Du côté des boss Tamashii n’est pas très avare dans ce domaine, mais la façon d’y venir à bout est souvent intéressante. Généralement vous devrez disposer vos clones dans des socles pour qu’ils tirent des boules d’énergie sur le boss en question, tout en essayant de votre côté d’esquiver les divers projectiles qu’ils envoient. D’autres boss sont plus dans le plateformer traditionnel avec des séquences de course poursuite, ou même pour certains des séquences très courtes en shoot’em up. Du classique en somme mais qui fonctionne toujours très bien.
L’ambiance générale du titre est également de qualité, parvenant à retranscrire parfaitement l’aspect horrifique et malsain que ce soit par ses décors ou ses arrières plans peuplés de créatures étranges. Les boss sont également bien réussis visuellement et donnent une furieuse envie d’y venir à bout pour ne plus voir leur aspect peu ragoûtant. Enfin les développeurs ont intégré des effets visuels avec une saturation des couleurs ou de l’image donnant un cachet plutôt bien senti dans l’ensemble. En revanche on ne peut pas en dire autant de certains screamers qui ne surprennent pas et sont en plus assez mal fait.
Du côté de l’aspect sonore, les développeurs de Vikintor ne se sont pas loupés non plus avec des bruitages angoissants mélangeant des pleurs, des bruits de perceuse, ou encore des saturations sonores. Les thèmes musicaux collent parfaitement à l’univers de Tamashii et ne sont jamais hors sujet. L’envie de terminer la salle se fait donc à chaque fois sentir pour connaître ce qu’il nous attend dans celle qui suit.
Tout cela pourrait être parfait si le jeu ne souffrait pas d’un bug qui vous fera parfois passer à travers une plateforme suite à un saut que vous pensiez parfait, ou un ayant en ce qui me concerne bloqué ma progression dans une salle annexe. Un mauvais point qui s’ajoute également à la durée de vie extrêmement courte du titre : comptez 3 heures maximum pour voir le générique de fin de Tamashii.
Même si le prix semble justifié par rapport à cette durée de vie, quelques heures supplémentaires avec des mécaniques plus poussées n’auraient pas été de refus. On pourra bien sûr essayer de trouver tous les secrets présents dans le jeu pour augmenter légèrement la durée de vie mais cela reste très expéditif.
+
- Gameplay simple mais efficace
- Ambiance horrifique réussie
- Puzzles et phases de plateforme addictives
-
- Trois heures de jeu, c'est très léger
- Quelques bugs gênants
- Le style 16-bits peut rebuter