Test : Terminator Resistance: Complete Edition sur Xbox Series X|S
Il avait bien dit qu’il reviendrait !
Qu’est-ce que Terminator: Resistance – Complete Edition ? Il s’agit tout bonnement de la version définitive du jeu de 2019 développé par Teyon et édité par Reef Entertainement. On y retrouve la campagne principale, l’aventure additionnelle « Annihilation Line » ainsi qu’un mode « Infiltré » nous permettant de prendre les commandes d’un Terminator dans une mission unique, courte mais intense. Tout cela est enrobé par une optimisation générale des performances du jeu. Notez que si vous possédez déjà Terminator: Resistance, la mise à jour ajoutant les optimisations ainsi que le mode « Infiltré » est totalement gratuite. Le DLC « Annihilation Line » peut quant à lui être acquis séparément contre une quinzaine d’euros. Terminator: Resistance – Complete Edition permet ainsi aux joueurs passés à côté du jeu jusqu’ici de découvrir l’ensemble de cette adaptation de l’univers Terminator.
On ne va pas vous refaire le test complet de la campagne principale de Terminator: Resistance, nous avions déjà longuement passé en revue la version Xbox One en 2019. Disons simplement pour résumer qu’il s’agit là d’un étonnant mélange entre FPS guerrier traditionnel et environnements semi-ouverts saupoudrés de loot, points d’expérience, choix de dialogues et autres créations d’objets. Terminator: Resistance, c’est un peu le fils caché de Call of Duty et de Metro. Durant les 9 heures que dure la campagne principale, on passe du quart d’heure de fusillade intense à l’heure de déambulation dans les décombres façon Fallout allégé, missions secondaires à l’appui. Il en découle un rythme assez inégal, le sentiment de jouer à un concept batârd pas forcément toujours au point. Le bestiaire est un peu limité, l’IA trop ou trop peu efficace selon les situations, le loot répétitif à la longue. Et en même temps l’ambiance fonctionne merveilleusement bien, la bande-son nous plonge instantanément dans le bain, l’histoire et les personnages sont plutôt bien travaillés.
Ainsi, nonobstant d’évidents défauts et un aspect AA criard, Terminator: Resistance est un jeu auquel on a rejoué cette année sans se plaindre. Il faut rappeler que l’un de ses principaux défauts en 2019 tenait à son aspect graphique bien en dessous des standards. C’était certes propre, mais pas franchement joli. Eh bien disons qu’aujourd’hui, sans accomplir de miracle, Terminator: Resistance propose sur Xbox Series au travers de sa récente optimisation un rendu tout à fait correct et encore une fois très propre. On reste bien évidemment en présence d’un jeu qui a quelques années sur les épaules et peut-être pas le budget pour s’élever, mais on a apprécié le fait de pouvoir revivre l’aventure dans de bonnes conditions.
Voilà qui devait nous motiver ainsi à replonger dans les bottes du soldat Jacob Rivers pour l’aventure additionnelle « Annihilation Line ». Il est possible de se lancer n’importe quand dans ce bout d’histoire depuis le menu principal, puisque la progression du personnage obtenue ici est indépendante de celle liée à la campagne principale (ce sont néanmoins les mêmes compétences que l’on retrouve ici). Il est toutefois conseillé aux joueurs qui n’ont pas encore complété la campagne principale de pousser celle-ci jusqu’aux deux tiers environ (la mission dénommée « chasse à l’homme ») avant de se confronter à la Ligne d’Annihilation. On y découvre alors une mission qui se déroule en plein cœur de l’intrigue principale, alors que Rivers est envoyé avec trois autres soldats pour lever le voile sur l’étrange disparition d’un groupe de civils. Une mission à haut risque qui se transforme peu à peu en chemin de croix, jusqu’à tenter l’impossible : franchir la Ligne d’Annihilation, cette armada de robots qui marche inexorablement vers ce qu’il reste d’humains et détruit tout sur son passage.
Le DLC Annihilation Line reprend peu ou prou le type d’expérience proposée par le jeu de base, à savoir un mélange entre phases calmes semi-libres et moments de shooting intense. L’aventure additionnelle durant environ quatre heures, le tout gagne finalement en rythme et s’avère globalement plaisant. Un sentiment qui se confirme au travers d’un mini-scénario plutôt bien amené et d’une poignée de personnage appréciables, notamment l’iconique Kyle Reese. Un poil plus difficile que la campagne principale, Annihilation Line en a globalement toutes les qualités et les défauts. Quelques armes s’ajoutent à un arsenal qui continue de reposer quasi-exclusivement sur un certain type de pétoires, les ennemis sont les mêmes et donc toujours trop peu diversifiés ; l’IA est égale à elle-même, c’est-à-dire inégalement efficace. En bref Annihilation Line ne vous fera certainement aimer plus Terminator: Resistance s’il vous était déjà peu sympathique. Pour celles et ceux qui ont apprécié l’aventure principale, c’est en revanche un motif très valable de s’y remettre. De notre côté ce DLC a confirmé ce que l’on pensait déjà du jeu : en dépit de nombreux défauts, il a quelque chose d’attachant qui le rend malgré tout plaisant et il demeure probablement la meilleure adaptation de l’univers Terminator en jeu vidéo.
On termine avec deux mots sur le mode « Infiltré ». On y incarne donc un Terminator dont la mission est la récupération d’informations en vue de la localisation d’une cible marquée pour élimination. C’est une mission à compléter d’une traite, avec un système de score (plus ou moins multiplié en fonction du niveau de difficulté) et une durée moyenne de 45 minutes. On a plutôt été agréablement surpris par ce mode de jeu où l’on se sent tout de suite plus puissant, bien que les déambulations solitaires au milieu des ruines puissent s’avérer dangereuses. Certaines escouades Tech Com sont bien équipées et les quelques snipers postés ici et là ne manqueront pas de vous allumer. L’activation de la vision Terminator permet toutefois de repérer les cibles mouvantes d’assez bonne distance. Le Terminator peut utiliser toutes les armes ramassées, se réparer avec les objets de soin dédiés et comme dans la campagne principale, améliorer ses armes avec des puces Skynet.
+
- Annihilation Line, un DLC efficace
- Mode Infiltré court mais plaisant
- Optimisation technique bienvenue
- Expérience toujours aussi boiteuse mais pas inintéressante
- 15 heures de jeu au total désormais
- Bande-son officielle et doublages corrects
- Sûrement la meilleure adaptation de l’univers Terminator
-
- Un FPS au concept tout de même bancal...
- ... Très inégal en termes de rythme et de sensations de shoot
- IA qui n’a pas changé ses drôles d’habitudes
- Bestiaire encore et toujours limité en dépit du DLC
- Les ajouts de l’arsenal sans grand intérêt