Test : The Chronicles of Riddick : Assault on Dark Athena sur Xbox 360
Pour cette nouvelle incursion vidéoludique de son héros fétiche, Starbreeze a vu les choses en grand. Ni plus ni moins, The Chronicles of Riddick : Assault on Dark Athena propose trois possibilités différentes aux joueurs : un remake haute définition de l’opus Xbox, une aventure inédite, faisant directement suite aux événements de Butcher Bay, et un mode multijoueur. Autant le dire d’emblée, la pièce maîtresse de ce pack reste sans aucun doute le remake d’Escape from Butcher Bay. Malgré un ravalement de façade plutôt minimaliste, le titre conserve toute l’intensité et l’ambiance si caractéristiques qui ont crée son succès.
Mêlant toujours habilement infiltration, action et aventure, Butcher Bay captive toujours autant, même s’il est vrai que cinq ans après les premiers événements, nous étions en droit d’attendre davantage de nouveautés. Car bien que les phases de jeu en elles-même soient toujours aussi jouissives, le titre accuse son ancienneté, notamment au niveau des animations, mais également des graphismes, qui auraient mérité des retouches plus en profondeur. L’intérêt de ce remake provient donc davantage des bases très solides initiées par l’épisode Xbox, que d’un véritable renouveau, le portage restant dans l’ensemble relativement timide et avare en nouveautés.
L’éveil du Furien
La suite de Butcher Bay prend place alors que le vaisseau de Riddick est subitement happé par une gigantesque machine de guerre, le Dark Athena, où se déroulera une bonne partie du jeu. L’équipage, dirigé par Revas, n’est évidemment pas animé des meilleures intentions. La principale activité du Dark Athena consiste en effet à attirer dans ses griffes différentes personnes pour les transformer en drônes de combat. Ces derniers seront d’ailleurs l’une des principales menaces pour le Furien au cours de son périple, accompagnés ensuite par des mercenaires plus classiques. Heureusement pour Riddick, ses opposants ne disposent pas d’une intelligence incroyable, bien au contraire.
La vidéo ci-dessus provient d’un jeu déconseillé aux moins de 16 ans
En effet, l’I.A. est dans l’ensemble dépassée, les ennemis faisant preuve de réactions complètement absurdes, comme par exemple lorsqu’un garde vous repère, vous cherche, puis oublie jusqu’à votre existence quelques secondes plus tard. Paradoxalement à cela, Assault on Dark Athena conserve une difficulté relativement corsée, surtout si vous décidez de tenter l’aventure dans le mode le plus élevé. Pour parer aux différents obstacles qu’il rencontrera, le héros dispose évidemment de sa panoplie de capacités exceptionnelles, comme la possibilité de voir clairement dans le noir le plus total.
La discrétion étant de mise, en tout cas dans la première partie de l’aventure, Assault on Dark Athena revêt pourtant assez rapidement des penchants pour l’action brute. Très tôt dans le jeu, le Furien trouvera plus ou moins abondamment des armes à feu, transportant ainsi le gameplay vers des horizons qui ne lui sont pas réellement favorables. En effet, si la première partie de l’aventure prend largement son inspiration dans celle de Butcher Bay, avec ses exécutions au corps à corps parfaitement maîtrisées, la seconde, quant à elle, nous livre des phases de gameplay bancales manquant cruellement d’intérêt. L’intention du développeur à diversifier les situations se démontre également lorsqu’au cours de son périple, Riddick sera amené à prendre le contrôle d’un Mecha ou d’un drône. Cela entraîne des phases de gameplay variées, mais hélas au détriment de la cohérence et du rythme du jeu.
Cela dit, malgré ces quelques imperfections, Assault on Dark Athena conserve toujours l’ambiance si caractéristique de la série. Les doublages, par exemple, sont toujours aussi exquis, et les dialogues savamment distillés au cours de l’aventure. Il est d’ailleurs intéressant de souligner l’ouverture du jeu, sur une plage magnifiquement modélisée, qui offre une excellente entrée en matière. Graphiquement parlant, Dark Athena, malgré son côté austère qui pourra en rebuter certains, dispose de graphismes tout à fait corrects. En dépit de textures pas toujours très fines, le titre de Starbreeze conserve un cachet qui lui est propre, porté par des jeux de lumières qui justifient à eux-seuls le coup d’oeil. A cela s’ajoute des compositions musicales sobres, mais efficaces, qui accompagneront le joueur durant la petite dizaine d’heures qui compose l’aventure.
Cache-Cache mortel
La partie multijoueur propose différents modes, dont les classiques Capture the Flag, Deathmatch et Team Deathmatch. Du classiscisme à toute épreuve donc, qui donne lieu à des parties assez ennuyeuses et pas franchement inspirées. Heureusement, le titre propose des modes autrement plus sympathiques, comme le Butcher Bay Riot, qui nous place dans les bottes de différentes factions ennemis, qui devront s’entretuer tout en s’achetant divers équipements entre chaque session. Le plus original restant le mode « Pitch Black » qui nous place dans la peau de Riddick, pourchassé par les autres joueurs en pleine pénombre.
Pas franchement indispensable, cette partie multi a au moins le mérite de proposer une expérience classique, mais agréable, qui permet de rallonger la durée de vie d’un jeu définitivement plein de ressources.
+
- Butcher Bay, toujours aussi efficace
- Multi sympathique...
- Doublages excellents
- Le gameplay maîtrisé
-
- ... Mais pas inoubliable
- Une suite moins soignée
- L'I.A.
- Remake un peu fainéant