Test : The Saboteur sur Xbox 360
« J’aime le France !»
L’europe en 1939, la vie y était aussi agréable que des hémorroïdes à cheval. Paris, ville ravagée par la guerre sera le théâtre de ce The Saboteur du feu studio Pandemic. Historiens en herbe ne prenez pas la mouche, les incohérences historiques seront légion au cours de ce jeu. Paris envahi seulement trois mois après le début de la guerre, les raisons de cette guerre étant plutôt obscures, même si aucune raison ne justifiera jamais la guerre… Ces références historiques mises de côté on comprendra vite que The Saboteur ne se sert de l’envahisseur Nazi que comme un ennemi banal, même si implicitement on aime à broyer ce type d’individu. Mais revenons à notre chère capitale, plus ou moins bien modélisée, ne cherchez pas à vous diriger comme si vous étiez dans votre quartier, Paris n’en a que le nom à l’exception près des monuments qui, eux, bénéficient d’un soin tout particulier et il est toujours agréable de contempler notre bonne vielle tour Eiffel toute de pixels vêtue. L’arc de triomphe, Notre Dame seront également de la partie. Effectuer une mission devant ces chef d’œuvres architecturaux fait monter une petite larme à nous autres parisiens (que les provinciaux ne se sentent pas exclus, la map dans son intégralité sent bon la France).
Le jour le plus long
Guerre oblige, les réjouissances du QG devront laisser place au nerf de la guerre : les actions discrètes. Les objectifs à remplir seront variés : sabotage, destruction, libération d’otage, vol, assassinat et j’en passe. Le plus souvent il faudra localiser son objectif, s’en rapprocher le plus furtivement possible et remplir sa mission. A la manière d’un Solid Snake il faudra user de tous les stratagèmes pour passer le plus inaperçu possible car dès que notre bon Sean se fera repérer, c’est une bonne partie de l’armée allemande qui se mettra à ses trousses en usant de tout l’arsenal dont elle dispose. A la manière d’un GTA cela commencera par des soldats à pieds, puis en motos et voitures pour enfin envoyer des Zeppelins ! Une fois l’arsenal déployé au complet la survie de Sean ne tiendra plus qu’à un fil tant l’armée lui donnera du fil à retordre ! Pour rester discret, Sean peut effectuer des exécutions silencieuses ou encore prendre l’uniforme d’un soldat fraîchement tué. En revanche il ne peut qu’endosser des uniformes de soldats tués proprement, tous les morts par balles ont en effet la sale habitude de salir leurs vêtements par des gerbes de sang non contrôlées, réalisme oblige donc, il faudra tuer intelligemment un soldat dont on convoite les frusques. Enfin, pour rester discret comme une lionne qui attend sa proie, Sean peut escalader à la manière d’un Altaïr un peu raide et plus lent. Clairement ce n’est pas aussi agréable et intuitif que dans Assassin’s Creed mais cela reste agréable et grandement utile pour tendre des embuscades en tout genre.
Si l’alarme est déclenchée – et parfois ce sera obligatoire dans certaines missions -, le pugilat est similaire aux combats armés déjà vus dans les productions actuelles, beaucoup d’armes sont disponibles et par la suite elles seront disponibles chez notre revendeur du marché noir préféré. Selon les prouesses effectuées au combat ou selon le type d’action réalisé, Sean gagne de l’expérience et devient plus agile ou plus fort ou encore peut porter plus de munitions. Par exemple si vous effectuez une grande série de meurtre discrets il deviendra plus rapide pour la suite des dites exécutions. Sean étant mécano et se retrouvant pilote par une pirouette scénaristique, le joueur aura également l’occasion de faire des courses très similaires à celles effectuées dans Mafia, la difficulté en moins. Les courses de la trame principale sont en effet très simples et surtout très scénarisées, mais cela ne leur enlève pas leur charme, cela reste agréable dans l’ensemble. Une fois une zone libérée du joug de l’oppresseur germanique, elle retrouve ses couleurs pour signifier que le peuple est de nouveau heureux, car chaque nouvelle zone est en noir et blanc. Seules les insignes allemands et le sang seront en rouge. Cela donne évidemment une teinte dramatique pour un sujet qui l’est déjà. Cela reste toutefois une très bonne idée qui indique de suite quelles zones sont encore à liberer.
The saboté
The saboteur s’approche avec un sentiment de détachement. Il est difficile, voire pénible de se prendre au jeu d’une France face à tant d’incohérences historiques et géographiques. Une fois ce cap passé et une fois le scénario du jeu à peu près posé, on éprouve du plaisir à mettre des bâtons dans les roues allemandes même si le jeu est loin de la perfection. L’IA n’est pas catastrophique mais a bien du mal à suivre, tantôt les ennemis seront des Predators repérant chaque fait anormal à une distance de dix kilomètres ou alors ils resteront passifs devant un meurtre perpétré sous leurs yeux. La difficulté du titre est aussi mal dosée, trop simple même en difficile il faudra plusieurs rafales pour mettre à terre notre héros. De plus il semble doté de jambes en titane l’autorisant à faire des chutes du haut de bâtiments, mais de façon aléatoire, il y survivra ou non, à lui de juger. Un des succès du jeu vous demande même de survivre à une chute de la tour Eiffel.
Dans certaines phases de jeu on se retrouvera en compagnie d’autres résistants qui seront pour le coup uniquement décoratifs car inutile au possible et ayant la fâcheuse tendance à passer devant notre viseur. Durant une de ces mêmes phases de jeu il faut détruire un tank, n’écoutant que son courage, notre héros se lance seul au combat face à une dizaine d’ennemis puis du tank. Rush vers le blindé sous une pluie de balles pour poser une charge de dynamite sous le tank puis rush vers l’abri de départ ou tous nos coéquipiers se sont fait tuer un par un. Pas très palpitant tout ça. Pour finir, les dialogues n’ont absolument aucun sens. Pas dans leurs écritures mais dans leurs jeux. Tous les personnages parlent anglais avec un accent caractéristique de leur pays d’origine, carton rouge pour le français car comme chacun sait l’accent français en anglais est juste horrible pour nos chastes oreilles. De plus les personnages français ne savent pas le parler, certains baragouineront un semblant de français quand il le faudra mais cela reste incompréhensible, pourquoi ?? Et les passants qui parlent anglais, mais pourquoi monsieur Pandemic, pourquoi ?
+
- Les jolies filles du cabaret
- Un monde ouvert et varié
- Les actions de sabotage jamais ennuyeuses
-
- L’IA des ennemis
- Les dialogues
- La furtivité pas assez poussée