Test : The Witcher 2 : Assassins of Kings sur Xbox 360
Loup Blanc, y es-tu ?
Dans The Witcher, nous incarnons Geralt de Riv, un sorceleur (un chasseur de monstres maîtrisant aussi bien l’art de l’épée que la magie) plutôt réputé dans les Royaumes du Nord, théâtre de notre aventure. Sauf que notre héros, le fameux "Loup Blanc" est amnésique depuis ses premiers pas effectués dans le premier opus. Une situation qui arrange bien évidemment les joueurs qui peuvent découvrir la licence de CD Projekt directement avec cette suite. Geralt est donc amené à parcourir au fur et à mesure l’immense univers imaginé par Andrzej Sapkowski (l’auteur des romans qui ont inspiré les jeux), ses personnages, ses intrigues. Bien entendu, le flot d’informations est tellement important qu’il y a de quoi être un peu perdu par moment d’autant plus que la vidéo qui est censée résumer le premier opus n’en dit finalement pas beaucoup.
Mais soyez sassurés, la construction du prologue met plus ou moins tous les joueurs – ceux qui ont déjà joué au premier ou non – sur un pied d’égalité étant donné que ce passage est construit sous forme de flashbacks où nous découvrons petit à petit les évènements qui ont lancé l’aventure. Ce prologue vous met rapidement dans le bain puisqu’il est tout de suite orienté action avec une bataille entre deux camps. Un passage particulièrement délicat quand on découvre le gameplay. Nul doute que beaucoup d’entre vous seront tentés par le fait de passer du mode normal (qui est plutôt costaud au passage) au mode facile. Il est plutôt déconseillé de le faire et de continuer à persévérer. En effet, au fur et à mesure que notre héros progresse et que nous maîtrisons le gameplay, les choses deviennent de moins en moins difficiles jusqu’à devenir plutôt simples sur la fin.
Ce prologue assez déroutant (mais finalement très bien construit au niveau de la mise en scène) lance les aventures de Geralt de Riv avec pertes et fracas mais ce n’est que lors du premier acte que l’on découvre réellement les qualités de The Witcher. Si vous avez bien suivi, c’est un jeu de rôle mais au contraire des The Elder Scrolls, la liberté n’est pas infinie. Pour faire simple, chaque acte (ainsi que le Prologue) se déroule dans une région différente et il n’est pas possible de revenir en arrière ou d’aller plus loin. Est-ce une contrainte pour autant ? Vu la qualité d’écriture de ce Assassins of Kings, clairement non. D’autant plus le jeu propose tout de même une semi-liberté. Dans chaque région, vous aurez un nombre important de quêtes principales et annexes à accomplir dans l’ordre que vous voulez, ou presque… L’un des points étonnants du jeu de CD Projekt est le fait que certaines quêtes sont reliées et donc, vous ne pourrez pas avancer sur l’une d’elle avant d’avoir fini une autre. Cela vous causera parfois de nombreux maux à la tête tant il n’est pas facile de se repérer dans toutes ces itérations. D’autant plus qu’il n’est pas rare qu’une quête importante soit complètement inaccessible car on a fait "l’erreur" d’avoir trop avancé sur les autres.
Plutôt gênant ? Pas tant que cela. Il faut dire que les possibilités scénaristiques proposées par The Witcher 2 sont telles qu’il est vivement conseillé de refaire l’aventure sitôt l’avoir terminée. Pourquoi cela ? A la manière de Mass Effect ou Fable, nos actions auront directement des conséquences. Que ce soit au niveau du destin des personnages ou même du déroulement de l’aventure. En effet, le second acte peut se passer dans deux endroits différents selon le choix que l’on aura effectué à la fin du premier acte. Rarement un jeu n’aura mis autant en valeur nos choix – qui sont très difficiles à prendre et souvent lourds de conséquences. D’autant plus que certains d’entre eux devraient avoir une conséquence directe avec le troisième opus (qui est évoqué à la fin de l’aventure, notamment via une vidéo après le générique). Sortira-t-il sur Xbox 360 ? Gageons que oui…
Geralt de Riv, what else ?
Sachant que Geralt est un sorceleur, sa palette d’actions est très variée. Tout d’abord, il est un bretteur hors pair doté de deux épées : une en métal et une en argent. Cette dernière est surtout utile contre les monstres qui sont plus vulnérables à cette matière. Mais ce n’est pas tout, il est aussi capable d’utiliser la magie (sans avoir des pouvoirs aussi poussés que les sorcières que l’on croisera tout au long de l’aventure). Les cinq pouvoirs proposés s’avèrent tous utiles, chacun à leur manière, fur et à mesure que vous progresserez. A l’instar des potions et autres améliorations, vous ne verrez peut être pas tout de suite leur intérêt d’autant plus qu’on ne peut pas utiliser des potions en plein combat. Mais toutes ces compétences vous seront d’un grand secours dès que vous aurez fait progresser l’expérience de Geralt (35 niveaux maximum). Si durant les temps de chargement, vous pourrez parfois lire l’adage : "la meilleure défense, c’est l’attaque", ce n’est pas tout à fait exact ici. Geralt a beau être un combattant accompli, il faut réellement réfléchir avant d’aborder l’attaque. Le signe magique d’Axii qui permet de contrôler l’esprit d’un ennemi pour en faire un allié temporaire est particulièrement utile en groupe alors que le signe de Quen (qui nous protège des dégâts) est bien plus utile face à un seul ennemi. Selon la configuration de l’ennemi, il faut savoir jongler entre toutes nos compétences (magie, pièges, bombes etc.) pour les éliminer sans avoir à subir et se faire encercler.
Vous l’aurez compris, le gameplay est quelque peu déroutant au début mais une fois qu’il est maîtrisé (et que Geralt aura gagné quelques points d’expérience), il est d’une richesse inouïe. Mais tout n’est pas parfait loin de là. Du côté du loot et de l’inventaire, on regrette le côté fouilli de l’ensemble et le manque d’explications. En gros, dès que vous ramassez quelque chose (cela peut très bien être un seul objet ou plusieurs à la fois), il est plutôt délicat de retrouver cet objet dans l’inventaire en dehors des armes et de l’équipement (qui ne sont pas monnaie courante). De même qu’il est assez pénible de ne pas pouvoir sélectionner les objets que l’on veut ramasser : il est obligatoire de faire régulièrement le ménage ou de revendre le trop-plein sous peine d’être alourdi.
Côté graphismes, si on la compare à la version PC, la version Xbox 360 s’en sort avec les honneurs. Et bien plus que cela puisque le jeu se classe d’ores et déjà parmi les plus beaux jeux de la console de Microsoft. Mais ce n’est pas techniquement qu’il impressionne le plus, c’est surtout sa direction artistique qui est franchement sublime. Outre Geralt qui suinte de classe par tous les pores, les environnements et le chara-design sont à tomber par terre. Ajoutons à cela, la qualité d’écriture et la maturité de l’univers, sans compter la bande-sonore épique et le doublage correct. Un chef d’oeuvre tout simplement.
+
- Graphismes superbes
- Le charisme de Géralt de Riv
- Bande-sonore envoutante
- Différents embranchements
- Scénario immersif
- Univers mature
- Dynamique et bien rythmé
-
- Loot trop aléatoire
- Absence de clarté au niveau des quêtes
- Absence du premier épisode sur Xbox 360
- Inventaire fouilli