Test : Tom Clancy's HAWX sur Xbox 360
Touché-Coulé
Soyons simple et concis d’entrée de jeu : malgré la licence Tom Clancy, ce HAWX ne brille pas par son scénario. On pourrait même se laisser dire qu’elle commenceà clairement s’essouffler. Embarquée dans la théorie des Sociétés de Militaires Privées toutes puissantes et de son lot de paranoïa, l’histoire met en scène Creenshow et son escouade des HAWX, remerciés par l’armée américaine et qui décident d’aller exercer leurs talents chez la SMP la plus offrande. Dans un monde pourri par l’appât du gain, le scénario offrira son lot de rebondissements très prévisibles et un tantinet moralistes : la guerre n’est définitivement un business comme les autres.
Bref, Ubisoft Roumanie avait besoin d’un prétexte pour lancer la guerre, qu’importe que ce soit du vu et revu ou du réchauffé. Pour ne rien arranger, le joueur n’aura que peu l’occasion de se sentir impliqué dans l’histoire. La faute à des cut-scènes rares et surtout mal fichues. On l’a bien compris, on est pas là pour rigoler mais bien pour combattre !
Les 18 missions prévues dans le mode campagne restent malgré tout assez agréable dans l’ensemble. Même si on passe beaucoup (trop?) de temps à défendre, certaines d’entre-elles en sont même remarquables. En point de mire la défense de Rio, l’une des missions les plus spectaculaires et agréables du genre. Oui mais voilà, ces momentum restent trop rares, et une majorité des missions proposées ne laisseront pas un souvenir impérissable. Dommage car avec une telle licence, on était en droit d’attendre plus, et cela aurait certainement donné un cachet supplémentaire au titre.
Lovely Flight
Techniquement, ce HAWX souffle encore le chaud et le froid. Si, dans les airs, le titre est très plaisant, au sol, comme cela est de coutume dans les dogfight, le jeu s’avère pauvre. Mais en bon pilote, nous évitons les rase mottes. Quitte à se prendre pour Tom Cruise, autant le faire avec classe. Les effets de lumières, la variété des décors ainsi que la distance d’affichage offre à ce HAWX un habillage convainquant. Les îles du Pacifique, Chicago, l’Afghanistan et d’autres lieux sont très bien représentés et offrent un terrain de jeu des plus agréables. On prend beaucoup de plaisir à y évoluer, d’autant que l’effet de vitesse et bien présent et que la plupart des avions sont bien modélisés.
Pourtant, on garde une impression assez désagréable lors de nos loopings, décrochages et autres fantaisies aériennes: Ce HAWX manque cruellement de vie. Comme si tout cet habillage n’était qu’une coquille vide, à laquelle il manque le souffle pour être plus qu’ « agréable ». Le titre reste donc un beau jouet, avec de belles maquettes, mais un poil de réalisme en plus aurait apporté une touche supplémentaire. Si, bien entendu, ce choix artistique ne gâche pas forcément le plaisir, on regrette, encore une fois, une sorte de manque d’ambition de la part du studio. Cette impression se confirme d’ailleurs pleinement manette en main…
« T’as la direction assistée au moins? »
Car c’est bien ce qu’est ce HAWX, un jeu extrêmement simple à prendre en main, quelques minutes suffisent à maîtriser la bête, pour un plaisir de jeu immédiat. Car l’un n’empêche pas l’autre: Reprendre le gameplay des ACE COMBAT, qui a fait ses preuves, offre au titre un côté nerveux sans pour autant frustrer les joueurs avec de longues heures d’apprentissages. Ubisoft Roumanie en a même oublié d’ajouter des paramètres un peu moins « assistés » pour les joueurs chevronnés. On joue la carte du tout arcade. Efficace certes, mais qui, peut être,ô combien frustrant pour beaucoup de joueurs. Citons quand même deux innovations du titre sur ce point. Espèces de gadgets dispensables mais bien réalisés dans l’ensemble:
L’ESR, sorte d’assistance électronique pour pilote, qui permet de calculer les meilleures trajectoires possibles selon les situations. Ainsi, il sera plus facile d’éviter un missile ennemi ou d’attaquer un adversaire. Alors que la prise en main était assez simplifiée, cet outil nous tient encore plus la main en vol. Bien entendu, libre au joueur de l’activer, ou pas…
La deuxième est déjà un peu plus intéressante, vu qu’il s’agit d’une sorte de mode manuel. D’une simple double pression sur l’une des deux gâchettes, le joueur passe de la vue classique à une vue extérieure positionnée autour de l’avion selon l’action en cours et l’ennemi visé. La plupart des assistances sont alors désactivées, proposant, sur le papier, une plus grande liberté dans le gameplay moyennant, en échange, un risque de crash plus important. Si cela rend le jeu plus spectaculaire, ce mode manuel n’est pas toujours praticable à merveille, et surtout n’élève pas énormément la difficulté ou le challenge dans le pilotage. Encore une option dispensable mais qui reste agréable à pratiquer…de temps en temps. Au delà de cela, HAWX reste tout de même efficace dans son gameplay, et on trouve, assez rapidement, du plaisir à y évoluer, pour peu que l’on ne recherche pas le réalisme ou la simulation.
We can fly together !
Terminons sur la durée de vie, sommes toute moyenne. La campagne se termine en un peu moins de 10 heures, mais le mode coopératif, plutôt sympathique, donne clairement envie de revenir sur le jeu dans le mode de difficulté le plus élevé. Il faudra d’ailleurs éviter le mode « normal », ennuyeux et bien trop facile, malgré des ennemis parfois coriaces, qu’il vaut mieux défier avec un minimum de challenge.
En revanche, c’est à peu près tout ce que propose le titre en matière de multi, car mise à part un mode deathmatch à 8, dans lequel l’action est parfois brouillonne et où les joueurs n’ayant pas débloqué les meilleurs armements se retrouvent trop rapidement démunis, il n’y a rien d’autre!Ubisoft promet déjà de nouveaux modes en DLC.Connaissant la boutique, il faudra débourser des MS Points pour y accéder. Chacun y verra alors midi devant sa porte, mais de base, les modes multijoueur restent faiblards et ne sont portés que par un coopératifréussi.
+
- Visuellement agréable
- Décors variés
- Mode coop sympathique
- Gameplay simple et efficace
-
- Scénario à oublier
- Un peu trop facile
- Trop peu de modes multijoueur
- Absence d'un vrai mode manuel
- Manque cruel de vie