Jeux

C’est l’histoire d’un mec…

En Septembre 1999, le monde tournait comme à son habitude. La météo était encore présentée par Alain Gillot-Petré, la France était championne du monde de football depuis plus d’un an (mais pas encore championne d’Europe), Amélie Poulain n’était pas encore amoureuse… et Tony Hawk débarquait sur Psone. A la manière d’un Michael Jordan, d’un Tiger Woods ou d’un Philippe Candeloro, le skater hors normes apporta un visage à un sport, un art, un état d’esprit. Pour une certaine jeunesse en quête de repères, Tony Hawk fut donc une solution, amenant avec lui un univers mêlant musique, vêtements et donc discipline sportive. Bien sûr, du premier coup d’œil, on ne remarque pas forcement tout ça dans le jeu de Neversoft, mais une série était en train de naître. Puis le temps a fait son œuvre, Activision signa une licence sur plusieurs années, et l’on passa de Tony Hawk’s Pro Skater (quatre volets) à Tony Hawk’s Underground (deux épisodes) et aujourd’hui Tony Hawk’s American Wasteland. Et mine de rien, autant de volets sur toute une génération de consoles, ça force le respect. Par contre, de dire que Tony Hawk est le Pro Evolution Soccer du skate, y’a un grind qu’on ne fera pas…

Manual sur ta manette sans fil

Pour ceux qui ne le savent pas, la jouabilité de Tony Hawk American Wasteland (THAW) est principalement arcade, mais attention, ça ne veut pas dire qu’elle est réduite à une simplicité sans nom. En effet, pour arriver à dompter la bête, il vous faudra un certain temps, même si vous êtes un habitué de la série, avec l’apparition du BMX dans le jeu. THAW, c’est donc deux manières de prendre l’air dans un même jeu. Rassurez-vous quand même, pour bien comprendre toutes les subtilités du jeu, le mode Carrière est très bien pensé. Dans celui-ci, vous vivrez les folles journées d’un jeunot venu tenter sa chance à Hollywood, et qui devra faire ses preuves en matière de glisse dans une équipe assez barge. Au fil du temps donc, chaque protagoniste rencontré vous apprendra une nouvelle figure, ce qui vous permettra donc de vous habituer à toutes les subtilités du jeu. En sus, c’est aussi dans ce même mode que la nouveauté la plus intéressante du jeu se fera sentir, à savoir un vaste territoire découpé en plusieurs quartiers, mais sans aucun temps de chargement entre eux (contrairement au mode Classique qui se joue en terrain fermé). Et mine de rien, jouer dans un espace aussi ouvert donne plus de crédibilité au genre…

Plus dure sera la chute

Dans les derniers petits bonus non négligeables de ce dernier Tony Hawk, on ne fera pas l’impasse sur le mode Live, assez bien pensé et qui nous donne la vague impression d’appartenir à un large crew quand on voit d’autres joueurs faire des figures assez dingues dans le mode Libre… C’est beau un monde qui joue ! Alors, quel est le bilan de ce Tony Hawk American Wasteland ? Ben il est assez mitigé, et c’est bien dommage car malgré toutes les bonnes choses que cet énième titre nous offre, on a la vague impression que la série n’avance pas assez vite, en innovant que très peu à chaque fois. En fait, ce THAW n’est qu’une évolution annuelle d’un jeu qui a déjà posé ses bases depuis le début, et pas le grand bouleversement que certains attendent. Maintenant, la question est de savoir si c’est une demande légitime avec un gameplay aussi rodé… Et la Xbox 360 dans tout ça, me dirait vous ? Bah euh… THAW n’est pas du tout le jeu que vous devrez avoir pour dépoussiérer les cartes graphiques de la console, car il est loin d’exploiter toute la puissance de cette dernière. Et à soixante-dix euros le jeu qu’on peut retrouver moins cher sur la première Xbox, ce n’est pas le top du tout… Bref, THAW sur 360, c’est aussi s’interroger sur soi et sur ses habitudes de joueur…Un jeu doit-il être au top visuellement pour bien jouer ? Peut-on encore avoir les yeux qui brillent avec une mise à jour profitant de sept années d’expérience ? Y’a-t-il une vie en dehors des FPS et des jeux de courses automobiles ? Envoyez vos réponses à l’Institut National des Questions de Fin de Tests, nous nous ferons un plaisir de ne pas vous répondre.