Jeux

Tony Hawk’s Underground

Sport | Edité par Activision-Blizzard | Développé par Neversoft

8/10
360 : 21 novembre 2003
23.11.2003 à 09h59 par |Source : http://www.xbox-mag.net/

Test : Tony Hawk's Underground sur Xbox

Version après version, Tony Hawk n’a eu de cesse de peaufiner le genre dont il est l’instigateur. Ainsi, même si à chaque nouvelle mouture on ne pouvait vraiment satisfaire notre soif de nouveautés, on doit bien concéder à la série qu’elle est toujours restée au sommet du genre. Mais rester là où on est déjà ne suffit pas toujours dans le jeu vidéo, et Activision s’est enfin décidé à opérer des changements un peu plus profonds dans l’intimité de sa poule aux œufs d’or. Cette version « Underground » arrive donc en ambassadeur de la révolution tant attendue, affichant sans vergogne la prétention de devenir un GTA du skate.

Nollie Heel Flip Frontside Nose slide
Après une cinématique bien rythmée sur fond de hip hop (avec comme d’hab du footage vu et revu dans les vidéos marquantes de l’année…), le menu apparaît enfin et le mode story tant attendu s’offre à nous. La première étape consiste, comme à l’accoutumée, à créer son skater perso (si possible un gars qui nous ressemble, avec la « poseur attitioude »). Une fois la partie lancée, on constate une fois encore que la prise en main est très rapide (2 secondes suffisent…) et on commence à aller voir les différents skaters qui traînent pour obtenir des défis. Les épreuves s’enchaînent et très vite un gars vous apprend que vous pouvez descendre de votre skate (soyez altruiste, jouez l’étonnement). Partagé entre appréhension et impatience, on découvre avec plaisir qu’une simple pression sur le bouton noir permet dorénavant de courir, sauter, mais aussi grimper aux échelles et s’agripper aux rebords des murs. L’exploration des niveaux prend alors une autre dimension, vous permettant de trouver de nombreux spots inaccessibles en skate. Mais ce n’est pas tout car cette nouvelle technique va également vous permettre de réaliser d’énormes combos en enchaînant par exemple un kick flip crooked grind to « je saute de ma planche et je la prend sous le bras » to « je cours comme un dératé » to « je remonte sur ma planche en me pausant en frontside boardslide shove-it out » ! Enfin ce genre de hors d’œuvre frugal pour les pros. Bien entendu le temps imparti pour courir d’un endroit à l’autre est limité par une petite jauge de combo qui vous obligera à enchaîner assez vite…
Fullfilling the dream…
L’autre grosse nouveauté annoncée comme révolutionnaire (hum, hum) réside dans la possibilité de conduire des véhicules. Mais avec des bolides supra moches, un modèle physique désastreux (ça tourne par à coups), un syndrome V-Rally omniprésent (la sensation que la voiture est fixée sur une trajectoire et qu’elle pivote sur un axe), rehaussé par le sentiment que le bolide flotte au dessus de la route et que le bitume est recouvert de savon. Bref, ces objectifs motorisés sont une véritable catastrophe… Alors certes, certains objectifs sont marrants et apportent une diversité bienvenue au gameplay toujours aussi répétitif de THUG, mais cela ne suffit pas à palier le manque cruel de soin apporté à ces phases de jeu. Pour en revenir au mode Story en lui-même, il vous arrivera un nombre de trucs tout bonnement hallucinant ! Après vous être fait remarquer par Chad Muska, qui dans un élan de générosité vous offre sa board et vous encourage à continuer le skate pour sortir de votre « merde » quotidienne, vous décidez avec votre pote Eric de faire une vidéo. Sur ce direction l’antichambre de Stacy Peralta (fondateur de la marque Powell) histoire de négocier un sponsor. Dès lors tout s’enchaîne à une vitesse hallucinante. Vous quittez votre bled pour New York, dégottez plein de sponsors au fil des compétitions, rencontrez plein de blondes en chaleur et sombrez dans l’héroïne, avant de devenir dépressif dans un pensionnat de Californie aux côtés d’un acteur devenu on ne sait comment Sénateur… Bref, que de l’inattendu et de la surpuissance intellectuelle. (ahem)
Kick flip backside tailslide shove-it out
Mais les nouveautés de ce THUG ne s’arrêtent pas là. En effet, vous découvrirez l’apparition de quelques nouveaux tricks, de nouvelles animations (pour les gamelles seulement) mais aussi et surtout d’un éditeur de park remasterisé et d’un éditeur de trick plutôt bien foutu. Pour l’éditeur de park, vous pourrez désormais créer un vrai petit quartier avec des arbres, des maisons, des buildings etc. En revanche l’espace accordé à votre création est à peine plus grand qu’avant… dommage. Pour ce qui est de l’éditeur de tricks, il permettra aux plus pointilleux de régler la vitesse des kick flips, d’inventer de nouvelles rotations, mais aussi de nouveaux tricks spéciaux. Concernant les modes multi (offline, hum, hum !), ils sont toujours aussi bons et la bande son, elle aussi excellente, vous permet tout de même d’écouter vos propres ziks. Enfin, le système de progression de votre skater ne se fait plus par points de stats à répartir mais tout simplement en skatant ! C’est très simple si vous faite un manual de 10 secondes vous augmenterez vos performances en manual automatiquement et ainsi de suite. Une idée plutôt sympa… Mais le tableau n’est pas tout idyllique, bien au contraire ! Car OUI, THUG apporte quelques nouveautés, et OUI le mode Story est trippant à souhait, mais quelques points noirs viennent entacher une révolution pourtant bien partie… Tout d’abord, la réalisation générale, qui malgré l’apparition de quelques nouvelles animations, de skateurs un peu mieux modélisés et de skateparks plus grands, ressemble beaucoup trop à celle de THPS 4, renforçant le sentiment de « déjà vu » qui commence à trop coller à la série. Evidemment je ne reparle même pas des phases en voitures minables. Ensuite, si le mode Story apporte une certaine fraîcheur, force est de constater que la monotonie s’installe à nouveau au bout de quelques heures, faute d’objectifs vraiment novateurs. Enfin, énorme coup de gueule contre Activision qui nous a privés, sans aucune raison valable, de mode Live (jusqu’à 8 sur PS2 Online) et de la possibilité de coller sa propre tronche sur son skater perso ! Tout simplement inadmissible !
Tony Hawk Underground nous laisse donc sur une note d’amertume et un sentiment de vu et revu… Mais que les choses soient bien claires, les nouveautés sont bel et bien là. Un mode Story prenant pour qui s’intéresse au milieu, quelques nouveaux tricks et animations, des éditeurs de skater, de park et de tricks très bien pensés et un gameplay amélioré en font un achat indispensable pour les gros fans de la série, même si certaines idées ont été mal exploitées... Ainsi, si THUG n’est pas le GTA du skateboard attendu, ça reste un bon Tony Hawk. A quand la vraie révolution ?

+

    -

      • Les améliorations par rapport au précédent opus sont vraiment trop minimes mais le jeu reste agréable à regarder...
      • Toujours aussi parfaite la maniabilité légendaire des THPS reste intacte et se permet même le luxe de s'enrichir!!
      • Comme d'hab c'est du tout bon et qui plus est personnalisable!! Que demander de plus?
      • Le jeu vous fait vivre par procuration la vrai vie d'un rider pro depuis son premier ollie jusqu'à la consécration (SOTY)! Prenant et très réaliste!
      • THUG n'est pas vraiment la révolution tant attendue mais il nous offre quand même de nombreuses nouveautés et un mode scénario des plus intéressant. Les fans de la série vont se régaler!
      • Les animations des riders sont toujours aussi bien réalisées et certaines font leur apparition...