Test : Tornado Outbreak sur Xbox 360
Comme un ouragan
N’y allons pas par quatre chemins, Tornado Outbreak vient titiller notre fibre vidéoludique dès le didacticiel en nous proposant un principe de jeu inspiré de la célèbre licence Katamari Damacy. Aucun doute là dessus, Zéphyr est bien le fils spirituel du roi du Cosmos et nous propose d’évoluer dans des zones en incoporant tout ce qui lui passe sous la main pour faire grandir une tornade destructrice. Une imitation facile qui aurait pu faire un bon jeu si Konami s’était donné la peine d’y apporter un lot d’améliorations et d’évolutions. Pourtant le premier constat est plutôt négatif puisque les graphismes sont d’une autre époque et il est évident qu’aucun soin n’a été apporté à la bande sonore.
Pour ceux qui ne connaitraient pas encore le principe de ce genre de jeu, une petite mise à jour s’impose. Vous incarnez Zéphyr, un guerrier du vent ayant la possibilité de créer une tornade. Vous commencez chaque niveau aussi minuscule qu’un laché d’aérophage et votre but principal sera alors d’augmenter de niveau – et donc de taille – en absorbant objets, personnages, arbres ou encore habitations. Bien entendu vous n’absorberez que les éléments du décor correspondant à votre taille, un être humain pouvant être aspiré par une tornade de niveau 3 et une habitation par une tornade de niveau 10 par exemple. Il faudra donc grandir rapidement afin de réduire à néant les différents paysages, que ce soit aux Etats-Unis, au Japon, ou au Royaume-Uni. Chaque région vous proposera alors ses plats traditionnels, de la geisha japonaise au sosie d’Elvis à Las Vegas.
Mais pas question de faire du tourisme. Vous trouverez cent feux-follets éparpillés dans chaque zone et pour pouvoir gagner votre sésame vers de nouvelles contrées, il vous faudra absolument en récolter un minimum de cinquante. Si le challenge parait plutôt facile sur le papier, vous allez vous apercevoir au fil de l’aventure que le temps sera l’un de vos pires ennemis. Pas question de perdre une seconde et vous devrez habilement associer vos qualités d’absorption à vos qualités de recherche pour débusquer les feux-follets qui se cachent pêle-mêle dans la zone et ainsi passer à la suivante. Pour éviter le côté rébarbatif propre au genre, chaque fin de région vous proposera une course où vous devrez traverser des vortex pour créer une tornade géante et liquider plusieurs totems avec l’aide de vos amis guerriers du vent.
Torna-duo Outbreak
Si le mode solo propose un certain challenge pour tous ceux qui aiment la perfection, à deux la difficulté principale sera surtout de terminer les zones tout court. Si l’idée de pouvoir accueillir un second joueur à n’importe quel moment dans le jeu paraissait pourtant excellente, force est de constater que c’est une toute autre histoire manette en main. Vous verrez donc vos deux tornades lancées sur un même écran qui se divisera en deux dès lors qu’elles seront trop éloignées. Mal de mer en perspective quand vos tornades vont et viennent de façon plutôt désordonnée et que par conséquent l’écran se coupe et se découpe plusieurs fois en peu de temps. La caméra s’en mêlera également lorsqu’elle décidera d’aller se nicher derrière un arbre ou une maison, rendant injouable la partie le temps qu’elle décide de reprendre une position correcte. Le meilleur moyen d’éviter ces aléas fréquents sera d’aller faire un tour dans les options pour splitter l’écran de manière définitive.
Une problème réglé en amène un nouveau, en écran splité la caméra vient se placer derrière la tornade, ce qui réduit très fortement le champ de vision. Il devient alors très difficile de manoeuvrer et donc d’obtenir les précieux feux-follets afin de terminer les niveaux. Même les zones faciles du début du jeu deviennent un véritable calvaire à deux, et il faudra redoubler d’efforts pour espérer s’en sortir. Fort heureusement Konami a pensé à augmenter la puissance de la tornade la plus faible quand celle-ci rentrera en contact avec sa grande soeur. De quoi atténuer un peu la frustration des joueurs occasionnels. Malgré tous ces défauts, le jeu à deux procurera tout de même un minimum de fun pour qui sait s’accrocher et faire abstraction de conditions de jeux à la limite du jouable.
+
- Un Katamari en coop
- Des niveaux diversifiés
- Un côté décalé plutôt réussi
-
- De gros soucis de caméra
- Un challenge trop relevé
- Une réalisation datée
- Beaucoup trop court