Jeux

Towerborne

| Edité par stoic | Développé par Studio Stoic

8/10
One : 29 April 2025 Series X/S : 29 April 2025
14.05.2025 à 11h19 par

Test : Towerborne sur Xbox Series X|S

Que c'est beau à voir !

Disponible en accès anticipé depuis de très nombreux mois, Towerborne est arrivé enfin sur nos machines au début du mois de mai. Une incursion attendue pour un titre que nous avions déjà eu l’occasion de tester deux fois au cours des deux dernières itérations de la Gamescom et qui nous avait fait bonne impression. Suffisant pour transformer l’essai et faire de ce Towerborne un indispensable de l’écosystème Xbox et du Game Pass ? La réponse dans notre test…

Annoncé et en prépartion depuis un long moment – on rappelle que notre première prise en main date de aout 2023 – Towerborne est enfin là, après avoir lancé son accès anticipé sur PC pendant de longs mois. Sa proposition ? Vous offrir l’opportunité de voyager dans un monde de fantasy vaste, très vaste, dans lequel les menaces sont aussi nombreuses que dangereuses.  Le titre débute d’ailleurs par une superbe cinématique qui nous plonge dans l’univers et qui explique notre présence dans le Beffroi, dernier bastion de l’humanité qui doit être absolument sauvé et protégé. Passée cette vidéo, notre périple commence avec un tutoriel qui prend la forme d’une première mission et qui nous offre l’opportunité de découvrir le gameplay de ce jeu qui prend la forme d’un beat’em all en scrolling 2D.

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On retrouve donc tous les codes du genre : un scrolling horizontal de l’écran (vers la droite, la plupart du temps, et parfois dans l’autre sens) et des affrontements en grands nombres. On s’emploie donc à éviter les coups de nos adversaires, se positionner intelligemment, et frapper quand il le faut. Ajoutez à cela l’une ou l’autre compétence et vous avez la base de gameplay de ce titre qui propose une bonne dose de personnalisation. En effet, vos premiers pas dans le jeu vous incitent à créer votre avatar. L’outil proposé par le titre est d’ailleurs franchement poussé et les possibilités sont nombreuses, très nombreuses. Il faut d’ailleurs insister sur le fait que vous pouvez créer un personnage « réaliste » ou totalement imaginaire, ce qui permet de croiser des personnages aussi loufoques que classes au cours de l’aventure. Une diversité appréciable qui est suivie par un système d’armes à sélectionner qui orientent votre gameplay. Au nombre de quatre, ces dernières vous imposent des mouvements et des capacités uniques. Mieux (ou pire, ce sera selon votre point de vue), la progression est différente pour chacun de ces équipements. Cela signifie que si vous êtes au niveau 40 avec les deux épées, vous recommencerez au niveau 1 avec l’épée et le bouclier, ce qui induit qu’il vous faut à nouveau faire évoluer votre personnage. C’est long et fastidieux…

Mais avant de revenir sur ce point, parlons un peu de la progression. Chaque mission vous rapporte de l’expérience qui dépend fatalement de la durée et de la difficulté de cette dernière. Une fois que vous passez de niveau, votre personnage évolue (légèrement) et vous débloquez des points de compétences qui peuvent être utilisés pour activer des passifs et / ou des pouvoirs. Vous disposez d’un nombre limité de points ce qui vous oblige à faire des choix. Heureusement, il est toujours possible de revenir en arrière et de tenter d’autres choses. A cela, il faut également ajouter l’aspect « loot » du titre qui occupe une place importante et qui va de pair avec la gestion de l’équipement. Comme bon nombre de RPG, vous avez donc un certain nombre d’emplacements à remplir (armes, casque, armure, jambes, pieds…) avec ce que vous débusquez au cours de votre périple. Les objets sont codifiés à l’aide de couleur (qui indique leur rareté) et disposent tous de caractéristiques et de passifs plus ou moins intéressants. Vous devez donc faire les bons choix en fonction de votre manière de jouer. L’ensemble est appréciable, intuitif et facile d’accès. Cependant, il faut noter que vous recevrez un grand nombre d’objets à chaque session de jeu, ce qui induit qu’il faut faire souvent du tri.

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Vous l’aurez donc compris, le jeu nécessite de la préparation avant chaque mission, ce qui se déroule dans le fameux Beffroi. Faisant office de gigantesque HUB, ce lieu rassemble tous les points d’intérêt du titre : missions principales, quêtes hebdomadaires et quotidiennes, missions annexes, missions liées à la difficulté, forgeron, miroir permettant de modifier notre personnage… Tout est là et accessible en quelques secondes à peine. C’est assez simple, même s’il faut reconnaitre qu’au cours de nos premiers passages nous étions un peu perdus. A cela, il faut ajouter le fait de croiser un certain nombre de joueurs avec lesquels vous pouvez interagir (et notamment les inviter dans votre partie), ce qui est assez sympathique. Par contre, cela pose un problème : de nombreux ralentissements viennent ternir notre séjour. Au-delà de ça, le Beffroi couvre en fait l’intégralité du contenu du titre qui, soyons clairs, est colossal. Towerborne est un titre qui, si vous accrochez à son concept, vous occupera pendant de très nombreuses heures de jeu. Pour peu que vous appréciez sa formule, tout du moins. Car c’est sans doute là LE problème du titre : sa répétitivité, sa redondance. Même si les missions proposées sont variées (escorter un chariot, affronter un boss, éliminer tel ennemi en moins de X secondes…), on se rend compte très rapidement (trop rapidement ?!) que l’on va faire la même chose – ou presque – durant toute notre partie. Sélectionner nos missions, se préparer et s’y rendre. Combattre nos ennemis en enchainant les mêmes mouvements (esquives et attaques) et ensuite valider le tout avant de repartir et recommencer, encore … et encore. C’est fastidieux, et ce même si le voyage est dépaysant.

Car il faut bien le reconnaitre, se balader dans Towerborne est tout simplement un régal. La direction artistique est absolument sublime et tous les environnements que notre aventure nous amène à parcourir sont absolument fantastiques. Que ce soit le Beffroi ou les différents biomes que l’on traverse, on ne peut qu’apprécier les arrière-plans en fond qui fourmillent de détails et de couleurs chatoyantes. Même constat pour nos avatars qui se montrent vraiment réussis et qui bénéficient d’un véritable souhait que les armures et armes mettent clairement en valeur. Pour faire simple, c’est une incontestable réussite. Le constat est le même en ce qui concerne le bestiaire et toutes les créatures que nous devons affronter. Le seul défaut que l’on peut souligner, c’est – encore une fois – la redondance. Au cours des missions que nous réalisons, nous rencontrons une kyrielle d’ennemis et ce sont souvent les mêmes. On a donc l’impression de faire, encore et encore, les mêmes combats, y compris avec les boss qui reviennent à de multiples reprises. Dommage…

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Et cette répétitivité, elle est inhérente au concept du jeu et à sa carte du monde. Découpée en hexagones, elle nous permet de nous déplacer de « case en case », à la manière d’un plateau de jeu de société. Forcément, il y a des missions principales – et donc une histoire – mais il y a aussi et surtout un grand nombre de choses à explorer et découvrir. C’est en voulant faire toutes ces activités que la redondance nous explose au visage, bien trop tôt dans l’aventure. Et ce n’est pas l’histoire – sympathique, au demeurant – qui nous tiendra en haleine. En réalité, c’est surtout du côté du multijoueur qu’il faut aller chercher le « fun » qui nous permet d’avancer et de farfouiller dans tous les coins de la carte. Jouable jusqu’à quatre – en ligne ET en local – le titre se montre beaucoup plus intéressant une fois que l’on joue avec nos amis. Les parties sont plus drôles, plus équilibrées (quand il faut défendre un point seul, c’est compliqué) et l’on peut vraiment profiter d’une certaine synergie entre les différents membres de l’équipe. Évidemment, si vous ne disposez pas de joueurs sous la main, vous pouvez toujours en inviter sur la carte du monde (ils sont visibles, comme dans le Beffroi) ou encore tenter de rejoindre des groupes qui sont en demande.

Si l’ensemble tient parfaitement la route, cette dernière possibilité s’est néanmoins avérée complexe en pratique. En effet, de nombreuses fois, ces groupes – bien qu’ouverts en apparence – n’étaient pas rejoignables. Gageons que cela s’arrangera dans les semaines / mois à venir… Car, au final, Towerborne est un jeu qui devrait être suivi sur le long terme. Outre une histoire et un contenu déjà costaud, le titre emprunte déjà pas mal de petites choses aux jeux services que l’on connait bien : passe à compléter, monnaie à acheter, cosmétiques… Rien d’obligatoire, mais de petites choses qui vont pousser les joueurs à se connecter le plus régulièrement possible. C’est d’ailleurs tout l’intérêt des missions quotidiennes qui vous offrent une monnaie utilisable pour grapiller quelques éléments cosmétiques.

8/10
Towerborne est un jeu réussi. Sa direction artistique est flamboyante, tandis que son contenu d’ores et déjà gargantuesque. La possibilité de parcourir l’ensemble des missions seul ou en compagnie d’amis (en ligne ou près de soi !) est un régal, tout comme le fait de pouvoir entièrement personnaliser son personnage. Seul l’aspect rébarbatif, répétitif, qui apparait bien trop tôt dans l’aventure pourrait décourager certains joueurs, ce qui n’est pas incompréhensible. Espérons que ce soit corrigé à l’avenir et que les joueurs lui laissent sa chance…

+

  • Sublime ;
  • Musiques envoutantes ;
  • Maniabilité accessible ;
  • Jouable seul, en ligne ou en local ;
  • Intuitif ;
  • Progression limpide.

-

    • Répétitif ;
    • Très répétitif ;
    • Histoire convenue ;
    • Bestiaire répétitif (encore).