Test : True Crime: Streets of LA sur Xbox
D’abord je te bute, ensuite on parle
Sur le papier pourtant, True Crime a tout pour plaire. 620 km² de Los Angeles modélisés comme « aire de jeu » et un héros charismatique. Vous incarnez Nick Kang, un policier aux méthodes plutôt musclées, mais efficaces. Ecarté de la police pendant quelques temps pour ses approches un peu trop brutales, vous voilà intégré à une nouvelle division dès l’entame du jeu, la D.O.E (Division d’Opérations d’Elite). Les Triades semblent préparer un coup fumant et notre ami semble être le seul en mesure de les stopper. Au cours d’épisodes composés d’une petite dizaine de missions chacun, vous allez progresser dans votre enquête et découvrir petit à petit les raisons de la mort de votre père. Détail important : toutes les missions ne sont pas obligatoires, et vous pouvez continuer le jeu en passant par des niveaux « alternatifs ». Cependant, ne pas terminer toutes les missions ne vous permettra pas d’accéder aux meilleures fins (3 en tout). Des fins qui ne seront accessibles qu’aux « bons » flics…
Le côté obscur de la force…
Oui, à la manière d’un Star Wars, la notion de bon/mauvais flic est présente dans le jeu. En effet, durant tout le scénario, vous pourrez également à loisir choisir de régler des crimes de rue, qui vous seront signalés par radio pendant vos nombreux trajets en ville. Si vous arrêtez les malfrats en leur passant les menottes et sans aucune violence, alors vous accumulerez des bons points. A contrario, si vous vous amusez à résoudre ces crimes en écrasant tout ce qui bouge avec votre caisse ou en tirant à tout va, alors vous pencherez du mauvais côté de la force, ceci vous orientant vers les « mauvaises » fins. Tout celà m’amène à vous parler du gameplay en lui-même. Comme dans un GTA, vous retrouvez plusieurs phases de jeu bien distinctes. Les phases de conduite tout d’abord. Vous devrez parcourir d’innombrables kilomètres pour arriver au terme de votre enquête. Ici, il n’y aucune limite : vous pouvez tout défoncer, que ce soient voitures, poteaux, arbres, bornes d’incendie…On note très peu de différences au niveau des modèles physiques des différentes voitures, excepté la vitesse. Même si ces phases de conduite sont sympathiques, c’est bien loin d’être transcendant.Les gunfights sont beaucoup plus sympathiques, même s’ils ne sont pas non plus exempts de défauts. C’est nerveux, l’action est vraiment intense, et même si le système de lock automatique aide beaucoup, c’est sans doute la partie la plus grisante de True Crime. On notera aussi la présence d’un « Bullet Time » amusant, même si il n’est pas aussi bien rendu que celui d’un Max Payne 2 par exemple. En fait, le seul petit souci vient de l’utilisation de la gâchette droite. Si vous restez appuyé un peu trop longtemps sur le bouton de tranche, le jeu passe en vue subjective, et cela arrive bien souvent alors que ce n’est pas ce que l’on voulait faire. Et au milieu d’une phase d’action où les balles volent dans tous les sens, cela peut s’avérer assez gênant. Enfin bref, les gunfights c’est bien mais sans plus.
Le constat est par contre plus mitigé au niveau des phases de baston et d’infiltration. Les combats se résument bien souvent à du bourrinage pur et simple consistant à taper son adversaire dans le bide ou dans les tibias selon sa garde. Les mouvements des coups sont bien décomposés mais les personnages se déplacent vraiment bizarrement et du coup, les fights sont tout sauf réalistes. Dommage… Les phases d’infiltration sont amusantes 10 minutes, sans plus. En gros, vous devrez aller d’un point à un autre en choisissant d’assommer vos adversaires ou de leur asséner une attaque mortelle (ce qui influera sur votre jauge de bon/mauvais flic). Et c’est à peu près tout. Si quelqu’un vous aperçoit, vous aurez alors quelques centièmes de seconde pour lui faire sa fête avant qu’il ne donne l’alerte. Vraiment limitées, ces phases ont pour seul mérite de faire varier le rythme du scénario entre 2 scènes de courses-poursuites ou de gunfights.
You’re talking to me ?
Il est temps de parler technique. Graphiquement, il faut bien le dire, True Crime est décevant. Les décors sont assez basiques, les personnages sont correctement modélisés, sans plus. Les courses manquent un peu de vitesse, de pêche, et on est en droit d’attendre beaucoup plus sur Xbox à mon avis. Les voitures sont toutes un peu carrées et même celles de Nick sont loin d’être resplendissantes. Quand on se souvient des promesses des premières vidéos, c’est vrai qu’on peut être déçu. Par contre, au niveau des satisfactions, on peut mentionner une bande-son de qualité, avec du bon vieux rap US, qui colle très bien à l’esprit du jeu (même si c’est pas spécialement ma tasse de thé d’ordinaire, là ça passe très bien). Les bruitages d’explosion, de détonation et autres tirs en rafales sont également très bien restitués. Cela confère au soft une ambiance vraiment sympa pendant les missions. Je finirai en vous parlant rapidement de la durée de vie, qui s’avère satisfaisante pour peu que l’on ait envie de voir les trois fins et d’effectuer toutes les missions dans tous les embranchements possibles du scénario (ndEd : ce qui est le cas pour une extrême minorité de joueurs…). La difficulté est croissante, et les dernières missions devraient donner du fil à retordre à plus d’un d’entre vous.
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- Assez inégaux, les graphismes sont dans l'ensemble plutôt décevants
- Les gunfights relèvent le niveau globalement moyen des autres phases de jeu. Let's shoot !!
- Finir toutes les missions et arriver à voir toutes les fins vous demandera un petit moment...
- Là par contre, il faut bien dire que la bande-son arrache. Du pur rap US comme on l'aime !!
- Sympathique mais au final bien décevant, True Crime est encore loin du maître GTA, tant au niveau réalisation qu'au niveau du fun. De grosses améliorations à espérer pour le 2...
- Correct sans plus, les phases de fights sont très décevantes mais les gunfights assurent vraiment.