Jeux

Two Point Museum

Gestion | Edité par Sega | Développé par Two Point Studios

8/10
One : 04 March 2025 Series X/S : 04 March 2025
25.02.2025 à 15h01 par

Test : Two Point Museum sur Xbox Series X|S

La nuit au musée, version jeux vidéo

Après deux épisodes qui nous ont permis de développer et gérer tantôt des hôpitaux, tantôt des écoles, la saga Two Point nous emmène du côté des musées. Une situation pour le moins originale, qui renouvelle l’expérience tout en ajoutant plusieurs nouveautés. Suite logique des choses ou véritable révolution pour la série ? On va tenter de répondre à cette question dans notre test.

Après deux épisodes qui nous ont permis de développer et gérer tantôt des hôpitaux, tantôt des écoles, la saga Two Point nous emmène en direction des musées. Une situation pour le moins originale qui renouvelle l’expérience, tout en ajoutant quelques nouveautés plutôt bienvenues. Une suite logique des choses ou une véritable révolution pour la série ? On va tenter de répondre à la question dans notre test.

Two Point, c’est avant tout une ambiance. Dans les deux premiers épisodes, on se retrouvait avec des jeux à l’humour ravageur qui nous proposaient de gérer des établissements aux clients / patients / maladies particulièrement loufoques. On retrouve d’ailleurs cette ambiance dans le nouveau titre du studio, Two Point Museum, où l’humour se montre omniprésent. Que ce soit dans les réflexions, les commentaires énoncés à la radio ou encore sur les objets exposés, il y a de quoi sourire, voire même rire. On s’inscrit donc parfaitement dans la continuité, ce qui n’est pas du tout pour nous déplaire.

Two Point Museum 1

Cet aspect du jeu n’est pas le seul qui nous fasse penser aux deux jeux précédents. La maniabilité et le gameplay de base sont extrêmement semblables, tout du moins à première vue. Ceux et celles qui ont déjà passé de nombreuses heures de jeu retrouveront facilement leurs marques, et ce en quelques instants à peine. Pourtant, l’expérience de jeu s’est enrichie de toute une série de nouveautés pour le moins intéressantes. Cela étant, avant de vous les détailler, il est bon de noter que le gameplay est excessivement intuitif. Manette en main, la gestion se montre aisée et d’une accessibilité exemplaire, tout comme ce fut le cas dans les jeux précédents. Le tutoriel est également bien pensé et il nous permet d’apprendre facilement les bases. D’ailleurs, la campagne, découpée en quelques musées à gérer, s’avère être la meilleure porte d’entrée pour le titre.

La campagne, justement, parlons-en. Contrairement aux deux jeux précédents, la progression dans les différents niveaux-musées se montre… progressive. Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’il est impossible de débloquer directement trois étoiles dans chacune des missions. L’intérêt ? Vous amener à vous déplacer de musée en musée afin de découvrir par paliers les nouveautés ou les différentes expositions proposées par le jeu. C’est plutôt intéressant et cela nous donne réellement l’occasion de revenir sur nos premières ébauches, tout en profitant des découvertes réalisées au fur et à mesure. Le bémol, par contre, c’est qu’il faut parfois (souvent ?) revoir sa copie quand on découvre tout ce qu’il est possible d’ajouter et/ou de gérer. Cela prend du temps et nécessite une réécriture de notre travail, ce qui ne plaira pas à tout le monde. Autre nouveauté intéressante : la possibilité (l’obligation pour avancer) de réaliser des défis. On se rend alors dans des musées préconstruits dans lesquels il faut atteindre des objectifs fixés tels qu’attirer un certain nombre de visiteurs en un an ou encore arrêter un grand nombre de voleurs dans le temps imparti. Enfin, ceux et celles qui préfèrent ne pas se livrer à une expérience sous contrainte ou objectif seront ravis d’apprendre qu’un mode bac-à-sable est mis à leur disposition. C’est la quintessence d’un jeu de gestion puisque de nombreux paramètres sont modifiables et tout le contenu est mis à disposition.

Two Point Museum 2

Penchons-nous désormais sur les véritables nouveautés apportées par cet épisode. Au-delà de la gestion classique, on retrouve donc la thématique du musée. Une thématique qui nous amène à gérer des ambiances / des expositions totalement différentes mais complémentaires comme la préhistoire, le surnaturel, l’océan ou encore la nature. Chacun de ces univers dispose de ses œuvres personnelles, mais également d’une décoration spécifique. On peut donc personnaliser différentes pièces dans un seul et unique musée, et ce pour notre plus grand plaisir. C’est d’autant plus vrai que l’aspect décoratif est nettement plus poussé dans Two Point Museum. On ne se « contente » pas simplement de placer nos œuvres et de créer l’une ou l’autre pièce, on doit également s’assurer que la visite est agréable pour nos visiteurs. Et cela passe par un aspect esthétique qu’il ne faut absolument pas négliger. Du coup, porté par un gameplay intuitif et facile d’accès, on prend un plaisir fou à créer un beau musée. Mieux, on obtient un résultat satisfaisant rapidement, ce qui nous donne envie de continuer. Addiction, bonjour.

Pour nous aider à partitionner notre musée et créer des environnements, Two Point Museum nous offre l’opportunité de placer des parois / murs où l’on veut. Cela s’accompagne de la possibilité de mettre des portes / ouvertures qui sont en lien avec la thématique de l’exposition. On peut évidemment ajouter ou supprimer des fenêtres, tandis qu’il est possible de modifier gratuitement l’apparence de nos murs ou encore de nos sols. Pour ces derniers, par contre, c’est sensiblement plus compliqué. Les couleurs affichées sur notre menu « création » ne correspondent pas tout à fait à celles qui s’affichent dans le musée. C’est contraignant et gênant, et cela nous impose souvent de chercher celui dont on a besoin, celui que l’on cherche.

Two Point Museum 3

En termes de création, le jeu se centre sur l’élaboration des expositions. Il faut placer les objets à des endroits stratégiques, décorer les alentours et, surtout, placer ce que l’on doit absolument trouver dans un musée : des panneaux informatifs que pourront lire vos visiteurs. Un indicateur vous montre quels sont les œuvres concernées, ce que l’on retrouve également pour les dons. Vous devez placer de petits éléments qui permettent de venir glaner un peu plus d’argent, ce qui ne se refuse pas dans le jeu. En effet, après avoir décoré et préparé vos expositions, il est grand temps de parler « gestion ». Outre les différents prix que vous pouvez fixer, vous devez également vous occuper des membres du personnel (de leurs engagements, de leur bonheur, de leur salaire, de leur(s) formation(s)). Il est également nécessaire d’avoir un œil sur les finances des musées qui doivent atteindre un équilibre. Pour ce faire, vous pouvez réaliser des prêts mais également nouer des partenariats qui peuvent vous aider à faire rentrer davantage d’argent. Attention toutefois que, comme dans la vraie vie, emprunter de l’argent coute aussi de l’argent. Comme dit précédemment, l’équilibre est la clé de la réussite. Une fois de plus, même si les jeux Two Point ne sont pas ceux qui poussent le plus loin l’aspect « gestion », ils font sincèrement partie de ceux qui se montrent les plus accessibles. Un compromis qui devrait plaire au plus grand nombre.

Autre nouveauté, et pas des moindres, les explorations. Dans Two Point Museum, vous ne disposez pas de toutes les pièces ou expositions dès le départ. Vous devez envoyer vos spécialistes (surnaturels, préhistoriques…) accomplir différentes missions qui sont affichées sur différentes cartes du monde. Il y en a un panel et chacune d’elles nécessite des conditions particulières pour être débloquée. Encore une fois, il est impossible de bruler les étapes et il est donc nécessaire d’avancer pas à pas afin de proposer un maximum de choses à nos visiteurs. Vos missions comportent des risques, nous impliquent personnellement quand il faut aider nos explorateurs perdus, et prennent du temps et de l’argent. Bref, un grand nombre de facteurs dont il faut à nouveau tenir compte, surtout que les objets / œuvres récupérés ont une « valeur » qui s’affiche allant de « commun » à « exceptionnel ». Évidemment, au-delà d’être rares, ce sont ces dernières qui se montrent les plus intéressantes, tant au niveau de leur valeur que de l’attrait des visiteurs. Enfin, il est bon de noter que chaque mission recèle plusieurs objets à récupérer, ce qui implique qu’il faut envoyer plusieurs fois nos explorateurs sur place. La récolte quant à elle est aléatoire, nous poussant à recommencer encore et encore nos recherches. Si cela ne révolutionne pas la saga, cela lui offre une possibilité plus que bienvenue qui rafraichit l’expérience et qui différencie le jeu de ses prédécesseurs.

Un petit mot sur la technique. Durant tout notre temps de jeu, nous n’avons pas rencontré de véritables problèmes. Le seul bémol vient des ralentissements que nous avons pu constater lorsque les musées sont devenus grands, fréquentés et bien remplis. Au-delà de cet aspect limité, la direction artistique, fidèle à celle des titres précédents, fait toujours mouche. Les personnages sont mignons, et le jeu fourmille de petits détails extrêmement intéressants et plaisants, que ce soit avec la caméra proche ou éloignée. C’est clairement le jeu le plus abouti de la saga sur le plan visuel et nos musées sont vraiment agréables à voir, pour peu que vous preniez le temps de vous en occuper. Enfin, un petit mot sur la partie sonore et musicale. Les dialogues des personnages sont drôles, tout comme les interventions à la radio. La musique quant à elle est discrète et fait son job, sans pour autant briller. Elle s’inscrit dans la continuité des épisodes précédents, ce qui ne surprendra pas vraiment.

8/10
Two Point Museum est un épisode qui apporte certaines nouveautés franchement bienvenues, tout en s’appuyant sur une base solide qui repose sur une maniabilité intuitive et le visuel typique de la série. On aura, au cours de notre test, pu profiter pleinement des ajouts originaux tels que les explorations ou la décoration qui est poussée bien plus loin. Une évolution, plus qu’une révolution, qui ravira les amoureux de la saga, tout en laissant sur le carreau ceux qui restent insensibles à l'humour de la franchise.

+

  • Humour bien présent ;
  • Gameplay accessible et intuitif ;
  • Progression mieux pensée ;
  • Défis novateurs ;
  • Ambiance des expos au top ;
  • Aspect décoratif poussé ;
  • Gestion accessible ...

-

    • Répétitif parfois ;
    • Eléments décoratifs (sol) manquant de clarté ;
    • ... mais peu poussée ;
    • Ralentissements ;
    • Musiques quelconques.