Test : Vampire's Rain sur Xbox 360
Splinter Cell contre les vampires
Et c’est d’autant plus dommage que les fans des deux genres n’attendent sans doute qu’une ouverture de l’un ou de l’autre côté. Encore aurait-il fallu qu’Artoon se donne le moyen de ses ambitions. Car il ne suffit pas de poser un décor familier et un gameplay pompé sur la concurrence pour pouvoir penser offrir un souffle nouveau au genre, déjà largement exploité par Metal Gear ou Splinter Cell. En effet, même si l’intention est bonne, on se rend rapidement compte que la sauce ne prend pas. Pire, on se retrouve avec un jeu proposant malgré lui l’exemple à ne pas suivre. Et ce dès le tutorial, qui réussit en quelques minutes à faire regretter amèrement son achat au joueur malheureux. La faute à un gameplay hyper stressant, dû en grande partie à la difficulté bien trop élevée, qui reste même pour les amateurs de challenge plus un frein qu’une motivation. Les vampires sont surpuissants et la moindre erreur se révèle immédiatement punitive. Un peu contradictoire avec l’esprit infiltration, puisqu’il est par exemple impossible d’allonger un vampire autrement qu’en lui criblant le buffet de balles. Pas de tir sanctionnant à la tête, ni de variation selon les zones du corps visées. Seulement un avertissement pour vous planquer une fois qu’il vous aura « senti » avant de voir votre ennemi vous suivre à la trace et vous saigner en deux coups. Pas plus. D’où la question : pourquoi avoir implanté une barre de vie au perso…. Inutile d’espérer vous cacher après vous êtes fait repérer, les zombies semblent ici marcher au RedBull et ne mettent que quelques secondes à vous saigner. Inspiration Buffy plutôt que Resident Evil, on vous aura prévenu…
Le gang des suceurs de sous
En fait, vous devrez passer 90% du temps planqués à étudier les déplacements des vampires et à tenter de trouver le bon chemin pour arriver à votre but. Les munitions se feront bien trop rares pour vous laisser espérer plus d’une ou deux confrontations dans le même niveau. De plus, la marge de manœuvre offerte dans les environnements à priori ouverts demeure quasiment nulle. Les zones de missions sont très rapidement délimitées, et laissent en fait s’installer en plus de la frustration un ennui profond. Vampires oblige, les niveaux se déroulent tous dans des environnements sombres, et malheureusement peu variés. On passera rapidement sur les animations des persos qui feraient presque rire si on osait les comparer au tout premier Splinter Cell. La rigidité des personnages est tout simplement ahurissante tant on pensait en avoir fini avec ce genre de déplacements très « prémices de la 3D ». Le soft n’arrive à aucun moment à convaincre au niveau graphique, laissant planer le doute quand à une réalisation véritablement next-gen. Clou du spectacle : quelques reprises d’idées à la concurrence, le tout pas franchement maquillé. Il suffit de voir (et vous aurez tout loisir de l’admirer, des centaines de fois au bas mot, croyez moi) l’écran du Game Over pour hurler au plagiat Capcomien, ou bien encore sur quelques idées de gameplay honteusement reprises chez les ténors du genre. On terminera sur une note positive (par rapport au reste, entendons nous bien), le mode multi sous ses aspects austères arrive à remonter la barre d’un chouilla. Hyper classique et franchement pas très aguicheur, il arrive quand même à amuser un peu. Microsoft a récemment mis à disposition des malheureux acheteurs deux niveaux gratuits sur le MarketPlace. On se consolera comme on peut, même si le tout semble un peu short pour faire avaler la pilule des 60€, je vous l’accorde.
+
- Non sincèrement, là…
- Ca fait toujours un jeu de plus dans la ludothèque Xbox 360
-
- Gameplay stressant
- Difficulté trop corsée
- Animations d’un autre siècle
- Scénario de série Z