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L’aventure commence alors que nous sommes sur la route pour le gîte familial, perdu au beau milieu de la vallée américaine des Nez-Percés. Le joueur incarne River, de retour au pays, qui doit assumer la lourde tâche de reprendre le gîte le temps que son grand-père se remette de ses soucis de santé. Ne vous attendez pas à gérer le gîte à proprement parler, puisque vous n’aurez qu’à gérer les commandes de gibiers pour le restaurant.

Dans Way of the Hunter, on se prend vite au jeu de l’observation, car la chasse commence par l’observation. Sur la vaste étendue parcourable en Jeep ou à pieds on se surprend même à la contemplation. Exclusif aux consoles de nouvelle génération, et donc aux Xbox Series, le jeu de Nine Rock Games impressionne par sa grande distance d’affichage qui donne vraiment un sentiment de dépaysement, pour se sentir réellement coupé du monde citadin. Le restaurant ne sera bien évidemment pas la seule raison de partir à la chasse. Des missions plus axées sur l’observation et la régulation sont aussi présentes. Way of the Hunter est donc un jeu avec plusieurs facettes, ce qui donne à ce titre une dimension plus humaine et cette volonté de donner une image plus positive et responsable de la chasse.

Techniquement, Way of the Hunter, s’étant affranchi des limitations imposées par les vieilles Xbox One, arrive à briller. Pourtant le jeu occupe moins de 10 Go ! Ce poids plume est cependant aussi synonyme de textures perfectibles. Autant la densité de la végétation et la profondeur du champ de vision sont remarquables, autant la finesse des textures n’est pas à la hauteur d’une Xbox Series X. Quelques soucis de finition sont également à noter tels que du clipping ou des petits bugs de collision. Rien d’alarmant, mais cela peut nuire à l’immersion.

L’ambiance sonore est à la hauteur, reposante, crédible, vivante. Quelques notes de guitare viennent ponctuer l’ensemble sans venir perturber la chasse. Les voix, en anglais, oscillent entre le correct et le surjoué, on aurait apprécié un doublage en français, on se contentera des sous-titres. Les animaux quant à eux sont plutôt réalistes leur comportement est logique, la vision avec l’instinct du chasseur permet de mieux les suivre, mais en étant assez attentif on peut se passer de cette vision. Malheureusement, quand on observe des animaux très loin de notre position, il n’est pas rare de les voir se déplacer de manière chaotique. On note un certain manque de vie, en dehors de ce que nous cherchons en mission, la faune se fait assez rare.

Manette en main, Way of the Hunter se révèle très didactique, et c’est nécessaire. En effet, il n’est pas question de faire n’importe quoi. Les armes, qui sont de vrais modèles, bénéficient d’une prise en mains complexe et réaliste. Il est possible d’acheter de nouvelles armes et accessoires au fur et à mesure de l’aventure. Le tout peut ensuite être stocké dans le coffre sécurisé du gîte. Là aussi, le message est clair, pas de place à l’amateurisme et c’est tant mieux.

Malgré tout ce réalisme, on peut reprocher à Way of the Hunter une conduite de la Jeep un peu fantaisiste. D’ailleurs, les déplacements sont souvent longuets. Mais la chasse c’est aussi ça, il faut prendre le temps. On ne peut pas exiger de trouver des animaux au moment que l’on souhaite. Le cycle jour/nuit et les deux environnements proposés, le second étant en Transylvanie, permettent à Way of the Hunter de ne pas lasser. On est souvent parti à la découverte de nouveaux endroits et d’observatoires, le tout dans des situations assez variées.

Le jeu est jouable en coopération en ligne, mais se coupe dans la trame narrative de la campagne solo. C’est intéressant, mais le risque est de tomber dans les travers des jeux en ligne… Même si ça reste un jeu vidéo, essayez de respecter le message vertueux véhiculé par Way of the Hunter. Bien sûr, Way of the Hunter reste tout de même un jeu de chasse avec ses analyses d’impacts et ses trophées, mais ce que l’on retiendra surtout c’est son respect pour la vie animal et cet amour de la nature.