Test : World Racing sur Xbox
Dans ma benz, benz, benz
Si il y a bien un aspect du soft qui a été soigné par TDK, ce sont les graphismes. Les six environnements du jeu sont tous immenses avec des dizaines de routes différentes, les décors sont splendides et les voitures regorgent de détails jusque dans les derniers recoins des tableaux de bord. Dans le Nevada, vous apercevrez des ovnis en traversant l’Area 51, alors que dans la carte des Alpes, vous verrez un tremplin de saut à ski à flanc de montagne. Techniquement, le jeu a la classe et est à la hauteur de la marque qu’il représente. Lorsque le soleil vous arrive « pleine face », un lens flare du bel effet apparaît, la route ressemble vraiment à de la route, et les traces de pneus ou les bottes de paille que vous percutez restent au milieu de la route. Quelques ralentissements se font sentir à quelques endroits mais ceux-ci restent assez légers. Rien que pour tourner librement dans les différents environnements du jeu, ou voir des montgolfières, des hélicos vous passer au dessus de la tête alors que vous traversez une splendide vallée australienne, World Racing vaut le détour. On comprend enfin pourquoi il a été repoussé tant de fois.
Taquetboy aime les Merco..
Et il a de quoi de faire, le Taquetboy !!! Au total, plus de 120 caisses de la marque à l’étoile se débloquent au fur et à mesure de votre progression dans le jeu. Bien sûr, beaucoup d’entre elles sont des déclinaisons et vous proposent de conduire plusieurs modèles différents de la même classe (Classe A, C, E, S …..). Sur le papier, la conduite de ces modèles est censée être accessible à tout le monde : le soft propose une « barre de simulation », où vous pouvez choisir le degré de simulation que vous souhaitez. Si le concept est bien pensé, le bilan est plus contrasté au niveau du résultat sur la route. En effet, lorsque l’on conduite en mode Arcade (c’est-à-dire avec un degré de simulation nul), la conduite se fait tout en dérapages même dans les virages très légers. Impossible de réellement tirer des trajectoires au cordeau, et d’inscrire réellement correctement sa voiture dans les courbes. Le comble est que le mode « simu 100% » reste assez proche du mode Arcade, car la voiture part toujours en dérapage systématiquement (même si ceux-ci sont moins prononcés). Au final, le mode Arcade demeure le plus agréable et une fois passé quelques heures sur le soft, on arrive à se faire plaisir au volant de ces voitures de rêve en arpentant tous les sentiers. Le jeu demande un minimum de doigté et il est assez difficile de l’apprécier en seulement quelques minutes d’essai. Une nouvelle fois, on sent que TDK a voulu créer un gameplay original mais le manque de sensation de vitesse aidant, on reste un peu sur sa faim. Peut-être sera-t-il affiné pour un éventuel World Racing 2, qui sait…
Elle fait un drôle de bruit ta caisse
Autant le côté graphique du soft a été peaufiné, autant le côté sonore semble avoir été bâclé. Les bruitages des caisses sont carrément mauvais et les musiques sont d’une qualité assez douteuse. J’espère que si j’achetais une Mercedes, elle ferait un autre bruit, car sinon je cours m’acheter une Simba. Et si vous connaissez le bruit que fait une Simba, vous pouvez ne serait-ce qu’imaginer le massacre.
Au niveau du fond, WR est très complet. Un mode carrière, des tas des championnats, la possibilité de rouler librement dans les immenses contrées du jeu, un mode splitté jouable jusqu’à 4, des dizaines de caisses à débloquer… bref, de quoi vous occuper pendant un bon moment. D’autant plus que vos performances ne se basent pas uniquement sur vos chronos, mais aussi sur votre style de conduite, c’est-à-dire si vous n’avez pas trop utilisé de raccourcis, ou si vous avez causé des dégâts sur votre caisse à 100000 euros. Un peu à la manière de Project Gotham, la maîtrise du « Roms style tout en vrac même en ligne droite » sera également important si vous voulez progresser rapidement dans le mode carrière. Et oui, on conduit une Mercedes comme on conduit une 205 Sacré Numéro tuning dans les rues de Grenoble, qu’on se le dise. Encore une fois, il vous faudra fournir un pilotage propre, classieux et efficace. Couplé au fait que le gameplay ne soit pas spécialement instinctif, le jeu est assez difficile et risque de rebuter les moins courageux d’entre vous, les autres pourront se vanter un jeu de course proposant ENFIN un challenge à la hauteur.
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- Ouuahhhhhhh c'est bôôôôôôôôô
- Correcte même si les caisses partent en vrac un peu facilement.
- Un mode carrière super long....
- Le point faible du jeu. Si un jour j'achète une Mercedes et qu'elle fait ce bruit-là, je pense que je soupçonnerai la marque à l'étoile de m'avoir vendu une 2CV.
- World Racing est un bon jeu, mais on trouve mieux chez la concurrence...
- C'est fluide mais ça manque de patate.