Jeux

Fracasser la table du passé sur le crâne

Fier d’une licence lucrative, saluée tant par la critique que par les joueurs, THQ avait toutes les raisons du monde pour se reposer sur ses lauriers et se contenter de suivre l’exemple de ses petits camarades. L’éditeur aurait ainsi pu abreuver les joueurs d’une nouvelle édition identique à la précédente, à quelques détails près. Il n’en est rien. Nous saluerons ici le parti pris du studio Yuke’s Media Creation, soutenu par THQ, de faire table rase du passé afin de nous offrir un nouveau jeu tout beau tout neuf. Un renouveau symbolisé par un changement de titre. Smackdown vs Raw devient effectivement WWE, tout simplement. Mais que les fans se rassurent. Si la forme change, le fond reste identique. Il est toujours question d’hommes musclés au corps huilé, s’affrontant jusqu’à la mort (ou presque), dans des tenues moulantes. N’espérez donc pas jouer à une simulation de kart ou voir vos athlètes favoris lances des boules de feu.

Néanmoins, le gameplay a subit quelques modifications. Désormais, le seul bouton A suffira à effectuer l’ensemble des prises au corps à corps. De même, il sera possible d’effectuer des dégâts localisés, dégâts qui auront bien entendu un impact direct sur l’adversaire. Notons également que les attaques et autres prises sont désormais plus faciles à esquiver que par le passé. Dans l’ensemble, les combats sont bien plus nerveux et fluides grâces à l’ensemble des améliorations apportées. Le rythme des combats s’en trouve considérablement accru, et permet par la même occasion de limiter la durée des affrontements. Tout cela, WWE 12 le doit à une animation revue et corrigée. La caméra n’y est pas non plus étrangère, puisque les combats sont filmés à la manière du show TV, ajoutant au réalisme des combats.

Double underhook suplex

Bien que légèrement retravaillés, WWE 12 ne brille toujours par ses graphismes. Néanmoins, l’impression de contrôler un groupe de Playmobil se fait moins ressentir en comparaison des épisodes précédents, même si une certaine rigidité est toujours bel et bien présente. Malgré la mini-révolution que connait WWE 12, celui-ci conserve les mêmes modes de jeu que l’épisode précédent.

Vous retrouverez donc le fameux mode Road to Wrestlemania. Comme précédemment, il s’agit là encore de combats sur fond d’intrigues et de rebondissements. Léger bémol, ceux qui s’attendaient à contrôler Randy Orton lors de ce mode de jeu risquent d’être déçus puisque vous ne pourrez y incarner que Sheamus, Triple H et un combattant anonyme. Mais vous aurez vite fait de vous consoler avec les 70 personnages jouables et les nombreux modes de jeu proposés par ce WWE 12, sans oublier le multijoueur lui-même, toujours aussi amusant, bien que vite illisible à plusieurs. Et si vous pensez avoir épuisé le jeu, détrompez-vous. Le mode de création est de retour. Toujours aussi complet, il est possible de créer son catcheur jusque dans les moindres détails, de son entrée sur scène à sa technique favorite. De la même manière, le jeu propose de créer ses propres rings, voire des scénarios complets.