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L’histoire de Young Souls se focalise sur les aventures de Jenn et Tristan, un frère et une sœur adoptés par un professeur. La petite « famille » vit dans un manoir reculé, non loin d’une petite ville sans histoire. Or, un jour, alors que les deux jeunes adolescents sont partis faire quelques courses, ils découvrent, à leur retour, que leur père adoptif a disparu. Débute alors une longue quête pour le retrouver… Une quête qui s’avèrera riche en rebondissements, tout en étant intelligente et pleine de réflexion.

Young Souls est un titre captivant qui, au-delà de vous proposer une histoire relativement convenue, met en avant des thématiques intéressantes telles que l’adolescence, le rapport aux parents adoptifs, mais également au rapport qui opposent si souvent les adultes et les enfants. Les échanges entre les différents protagonistes de l’histoire sont absolument savoureux, faisant même sourire (et rire) à certains moments tant les réactions de Jenn et Tristan semblent réellement naturelles. De plus, sans être moralisateur, l’ensemble tient parfaitement la route et devrait tenir en haleine le joueur durant la petite dizaine d’heures de jeu nécessaire pour achever le titre.

En plus d’un scénario maitrisé et bien conté, Young Souls peut compter sur une direction artistique tout bonnement sublime. Les quelques vidéos qui parsèment l’aventure donnent l’impression de suivre un très beau dessin animé, tandis que le jeu en lui-même est riche en détails et véritablement agréable à l’œil. Les différents environnements sont beaux, variés et on prend plaisir à observer les lieux visités. Un gros coup de cœur d’ailleurs pour le manoir, ainsi que le panorama qui défile lors de nos voyages en scooter. Sans oublier la ville… pleine de vie et de charme. Sur le plan technique, Young Souls est irréprochable. Lors de mon périple (le jeu étant achevé à 100%), je n’ai observé aucun bug. Enfin, au niveau musical, bien que discrets, les différents morceaux qui animent le jeu sont tous extrêmement bien choisis. Ils savent mettre du punch quand c’est nécessaire, ou créer de l’ambiance quand l’histoire le demande. Bref, une réussite à tout point de vue.

En termes de gameplay, Young Souls est un action RPG qui rappelle, dans son déroulement, des beat’em up en scrolling comme Street of Rage, par exemple. Notre personnage se déplace donc sur un écran horizontal, tout en pouvant se mouver vers le haut ou vers le bas pour éviter les assauts ennemis. La prise en main est rapide et instinctive dans la mesure où les possibilités sont limitées : vous disposez d’un bouton d’attaque, d’une esquive, d’une parade, et évidemment de quelques touches qui permettent d’utiliser des pouvoirs ou des accessoires. On se fait très rapidement au fonctionnement du jeu qui va dévoiler sa richesse au fil de l’aventure. En effet, Young Souls ne se « contente » pas de proposer une expérience aussi « simple » qu’un Street of Rage puisque le titre, de par son aspect RPG, permet au joueur de personnaliser son héros, et donc son gameplay.

Toute quête menée à bien, tout comme chacun des combats remportés, vous rapportera de l’expérience. Une fois que l’on en possède suffisamment, il suffit de retourner dans sa chambre d’ado et d’y dormir pour pouvoir passer de niveau. Ce déroulement somme toute classique vous permet d’améliorer les caractéristiques, mais également de recevoir un ticket à utiliser dans la salle de gym de la ville. Une fois sur place, il est alors possible de jouer à l’un des trois mini-jeux au choix qui, en cas de franche réussite, augmentera la caractéristique voulue. En plus de cela, les combats et les recherches dans les donjons permettent de débloquer de l’équipement : casque, armure, accessoire et armes. Tout cela dans le but d’améliorer le personnage, mais également de le doter de pouvoirs ou d’avantages : lancer une boule de feu ou une bombe, invoquer des créatures, utiliser un arc à flèches…

Les possibilités sont nombreuses et la personnalisation suffisamment variée que pour pouvoir adapter le gameplay au style du joueur. Un énorme avantage qui prend également son sens dans le choix des armes. Les dagues sont rapides mais ont une courte portée et de faibles dégâts, tandis qu’une épée lourde sera forcément plus lente, tout en frappant plus fort et plus loin. Un choix à faire que le joueur devra poser et qui pourra diversifier le gameplay, mais aussi et surtout un très gros point positif pour le jeu.

Revenons maintenant au déroulement de la partie. Une fois la découverte du manoir et de la ville passée, la suite est relativement classique. Les héros découvrent un portail qui vous mène dans les confins de la terre où se déroule l’essentiel de l’aventure. Le périple suit ensuite son cours, nos personnages passant d’une zone à l’autre. Parfois, des embranchements apparaissent où plusieurs chemins s’offrent au joueur. Globalement, ce dernier est guidé de par les indications de niveaux ou de par le fait qu’il doit posséder une clé (bronze, argent, or, catacombes) pour pouvoir ouvrir les portes. Sans être dirigiste, l’aventure se déroule de manière relativement linéaire, laissant au final peu de place à la surprise.

Un dernier mot sur la difficulté du titre. Il est possible, dès le début du jeu, de sélectionner un des quatre niveaux de difficultés proposé. Le premier est extrêmement simpliste et permet au joueur qui le souhaite de découvrir l’histoire, sans se prendre la tête pendant les combats. Le second (celui qui est recommandé) vous offrira quelques temps forts, notamment contre les boss qui sont suffisamment nombreux et coriaces que pour vous proposer une résistance intéressante. Les deux suivants par contre, et donc les plus difficiles, sont réservés aux joueurs à la recherche d’un défi nettement plus coriace. À ce moment-là, il s’agit d’être particulièrement précis dans ses mouvements, et de connaitre parfaitement les patterns des ennemis affrontés, une chose qui n’est pas toujours aisée tant certains combats manquent de lisibilité. Quoiqu’il en soit, Young Souls vous laisse le choix et vous permettra, à tout moment du jeu, de changer de difficulté si tant est que celle choisie n’est pas la bonne.