Test : Ghostbusters sur Xbox 360
On a un nouveau dans l’équipe, les mecs !
Dans Ghostbusters, vous êtes Monsieur X, l’homme sans nom, le bleu, ou tout ce que vos farceurs de compagnons pourront vous trouver comme surnom. Intégré au sein de l’équipe, aux côtés de Peter Venkman, le dragueur de service, jamais à court d’arguments pour finir une soirée en bonne compagnie, Stantz et Spengler, les deux intellos de l’équipe et Winston Zeddemore, le petit nouveau devra déjouer les plans machiavéliques d’une entité ectoplasmique particulièrement vicieuse. Première bonne nouvelle, les doubleurs qui ont déjà officié sur les deux films se sont prêtés au jeu, à l’exception de Bill Murray, pour lequel il sera nécessaire de s’adapter à son nouveau timbre de voix, du moins dans la version française. Une nouvelle d’autant plus réjouissante que les conversations au cours de la partie sont particulièrement croustillantes ! Entre Egon et Ray qui discutent de leurs dernières inventions, Peter qui se rassure sur ses récents échecs relationnels avec la gente féminine, ou encore Winston qui ne cesse de demander une augmentation, tous ces dialogues viennent constamment sublimer les phases de jeu. Il n’y a que notre personnage, muet comme une carpe, qui se contentera généralement de grimacer pour exprimer son point de vue ! Un certain manque de charisme pour notre héros donc, largement compensé par les âneries déblatérées par la fine équipe à nos côtés.
Cette impression de faire véritablement partie des Ghostbusters est renforcée par la qualité de modélisation des principaux protagonistes de l’aventure. Peter, Ray, Egon et Winston ont bénéficié d’un soin tout particulier, et sont donc facilement reconnaissables au cours de l’aventure. Il en va de même pour les lieux que nos héros auront à visiter durant leur périple. De la célèbre bibliothèque New-Yorkaise hantée par sa gardienne d’antan, en passant par les rues de Times Square sujettes à une invasion de démons, pour finir dans un cimetière pas si tranquille que cela, les occasions ne manquent pas pour combler les fans de la première heure. A ceci près, la réalisation graphique de ces différents niveaux ne brillent pas par leur excellence ! Les textures, par exemple, sont souvent négligées, au même titre que l’aspect cubique de certaines modélisations. Cependant, il faut reconnaitre à Ghostbusters une fidélité particulièrement visible aux oeuvres originales. Une fidélité qui se ressent jusque dans la rencontre des différentes entités ectoplasmiques ! Tous plus drôles les uns que les autres, ces derniers se manifestent fréquemment lorsque l’on se risque à aller les troubler. Du cuisinier lanceur de couteau à la bibliothécaire obsédée par le silence en passant par les divas d’opéras hurleuses, tous les prétextes sont bons pour confronter le joueur aux rencontres les plus invraisemblables, et force est de constater que le résultat est particulièrement sympathique !
Egon, lance le piège !
Côté gameplay, Ghostbusters se présente comme une aventure à appréhender sous plusieurs aspects. Le premier est bien évidemment le principal : La capture des différentes apparitions fantomatiques que notre équipe rencontrera. Cette capture se découpe en trois phases essentielles : l’affaiblissement des fantômes à l’aide du pack à protons, la maîtrise de ces entités en les baladant de gauche à droite et, enfin, le fameux lancée de pièges pour attirer une bonne fois pour toute ces vermines là où est leur place ! Et c’est lors de ces différentes confrontations que l’on peut apercevoir une des faiblesses de ce Ghostbusters, qui n’est autre que le manque de précision au cours des combats. En effet, si au début de l’aventure, les affrontements sont aisément gérables du fait de leur facilité, les combats qui suivent sont, quant à eux, beaucoup plus chaotiques. Il est donc nécessaire de s’armer de patience lorsqu’un bataillon de fantômes s’abat sur nos héros, les contrôles lors de ces passages manquant singulièrement de souplesse. Une impression d’autant plus pénible lorsque l’on constate qu’en dehors de cela, notre personnage est particulièrement agréable à prendre en mains.
La seconde particularité de Ghostbusters provient des différentes phases d’exploration proposées au cours de l’aventure. Ainsi, Peter et ses acolytes doivent régulièrement faire chauffer leur pack à protons, dans le but de résoudre différentes énigmes, essentiellement basées sur le moteur physique du jeu. Ce dernier, particulièrement abouti, impressionne par sa justesse. Quasiment tous les objets qui remplissent les niveaux du jeu sont destructibles, ce qui donne lieu à des scènes d’action particulièrement sympathiques. Un compteur de dégâts est même de la partie, ce qui permet à nos héros de voir combien l’Etat devra débourser pour leurs chasses aux fantômes dévastatrices !
Qui dit fantômes dit évidemment apparitions, mais aussi disparitions. C’est dans ce contexte qu’entre en jeu une autre facette du gameplay, qui n’est autre que le psychotensiomètre. Ce dernier, essentiel lors de votre périple au coeur des ténèbres, est en fait une sorte de boussole, vous permettant de trouver et accessoirement de faire sortir de leurs cachettes les ectoplasmes qui hantent les lieux. Son utilité ne s’arrête pas là, puisque ce gadget au nom invraisemblable permet également à notre équipe de découvrir différents objets que les entités ont pu laisser sur place, et de ce fait en apprendre plus sur la vie de ces êtres avant leur mort. Une idée d’autant plus sympathique qu’elle permet de retrouver intact l’humour qui caractérise la série !
A cette aventure solo relativement courte s’ajoute un mode multi sympathique, mais dispensable. Permettant à quatre joueurs de participer, ce dernier nous propose, par exemple, d’affronter plusieurs vagues d’ectoplasmes à l’agressivité croissante. Cela donne lieu à des combats particulièrement intenses, mais qui révèlent assez rapidement leur manque de profondeur et d’intérêt. Quelques autres modes, assez similaires dans leur fonctionnement, permettront aux plus acharnés de faire durer le plaisir quelques heures de plus.
+
- Fidèle à la série
- Multi sympathique...
- La variété du gameplay
- Les fantômes
- Dialogues croustillants
-
- Les combats parfois chaotiques
- Un peu court
- Manque d'ambition graphique
- ... mais dispensable