1st Look

08.02.2011 à 19h07 par |Source : Rédaction

1st Look > Dragon Age II

Avec Dragon Age Origins, le talentueux studio canadien Bioware a su concilier réussite commerciale et RPG traditionnel. Grâce à une qualité d’écriture remarquable et un univers médiéval fantastique immersif, le titre embarquait le joueur dans une aventure épique mémorable. A quelques semaines de la sortie de sa « suite », sobrement intitulée Dragon Age 2, nous avons eu la chance d’y jouer, l’occasion de constater comment le jeu renouvelle la formule de son prédécesseur. 1st look garanti sans spoil !
Blanc sur rouge, rien ne bouge ?

Après l’épopée de Dragon Age Origins (DAO), Dragon Age 2 (DA2) propose une toute nouvelle aventure, et un héros inédit. Si DAO brillait par son scénario, la trame du jeu restait linéaire et classique. Dans ce deuxième opus, le joueur découvrira l’ascension au pouvoir de Hawke, un humain originaire de la ville de Lothering, à travers le récit de plusieurs protagonistes. Entre tous ces flashbacks (une analepse, en français littéraire pour ceux que ça intéresse !) des différences de points de vue et des contradictions surgissent et certaines scènes seront même rejouées plusieurs fois. Dès le début de l’histoire, vous parcourez un prologue selon le point de vue d’un officier de la Chantrie puis selon celui d’un aventurier nain, qui sera l’un de vos compagnons selon le personnage choisi. Désormais, ce choix de héros est limité à la race humaine (homme ou femme), et à trois classes : Guerrier, Mage ou Eclaireur. On peut en revanche modifier le visage de Hawke selon les options habituelles. Cette limitation s’explique par le parti pris narratif de DA2. De ce choix assez limité découlera cependant de nombreuses variations dès le départ de l’aventure, que ce soit la rencontre de vos équipiers ou encore la survie de certains de vos proches !



Loin de l’esprit de rupture, Dragon Age 2 pose le décor dans la stricte continuité du premier opus. A l’instar de ce qui avait été proposé pour les joueurs de Mass Effect 2, Bioware a mis en place trois contextes historiques dans lequel votre histoire prendra place. Il vous suffira de choisir celui que vous désirez, à moins que vous n’importiez tout simplement votre sauvegarde. Les événements feront donc de nombreux clins d’œil au premier épisode, et vos décisions prises dans DAO risquent d’avoir un impact sur le scénario de DA2. En effet, l’aventure de Hawke débute parallèlement à l’histoire de DAO, avec l’Enclin qui vient de s’abattre sur Ferelden. Dès les premières minutes de jeu, les vétérans de DAO croiseront une vieille connaissance pour une apparition dans toute sa sombre majesté ! L’occasion de constater les progrès spectaculaires du titre d’un point de vue technique. Le jeu est désormais beaucoup plus fluide et le charac design toujours aussi bien travaillé est porté par une très bonne modélisation.



Rouge sur blanc, tout fout le camp ?

Cette nouvelle saga s’écrira elle aussi en lettre de sang, puisque les combats sont toujours aussi gores, avec démembrements, décapitations et jets de sang en pagaille. D’ailleurs, si Hawke ne suivra sans doute pas le destin funeste de Garde des Ombres, il y a fort à parier que son aventure l’amènera à croiser des personnages de DAO. Que ceux qui pensent que DA2 sera un simple Beat Them All se rassurent, bien que le titre soit plus spectaculaire que son aîné, la partie combat n’est pas fondamentalement modifiée. On retrouve les jauges d’endurance et de mana nécessaires à l’activation des capacités (que l’on assigne à X, Y ou B). En revanche, le bouton A sert désormais pour activer un coup « de base » une frappe sans trop d’effet sur les ennemis de haut niveaux mais qui permet de se débarrasser plus rapidement des simples engeances qui pullulent autour de vous comme les piranhas autour d’un bon steak. Si certains y verront une concession vers les titres plus orientés action, manette en main cela permet surtout de fluidifier les combats tout en conservant le même cœur de gameplay. Il est toujours possible, et recommandé, de faire pause à loisir et on peut passer d’un personnage de l’équipe à l’autre pour activer manuellement ses capacités. A moins que l’on ne prenne le temps de programmer les comportements des personnages via les créneaux tactiques toujours de rigueur.



Le même genre de lifting a été appliqué sur le système des dialogues. Alors que dans DAO on devait lire ligne par ligne l’intégralité du texte à choisir, désormais les choix de dialogues s’inspirent de ceux de Mass Effect avec une roue des choix disponibles. Chaque choix est en outre accompagné d’une icône colorée explicite qui indique la catégorie de votre phrase (durant la partie nous en avons rencontré presque dix différentes, parmi lesquelles aimable, trompeur, agressif etc.). Ce système se révèle beaucoup plus rapide d’accès que le précédent, mais se justifie également par l’ajout d’une voix au héros, ce qui évite de lire puis d’écouter le même texte. Une fois encore, force est de reconnaître une meilleure ergonomie et une parfaite lisibilité grâce à ce jeu d’icônes et de couleurs suggestifs.

Pour terminer ce premier aperçu, attardons-nous sur l’Arborescence de capacités qui a subi elle aussi une cure de jouvence bénéfique. Désormais les capacités sont regroupées par type (défenseur, guérisseur etc.). Chaque type possède son propre mini arbre de compétences regroupées sous une même couleur. A cette couleur s’ajoute un système de forme, les losanges désignent les capacités activées, les ronds celles passives et enfin les hexagones celles maintenues. Ajoutons que certaines capacités sont ambivalentes, reliées aux rapports d’amitié ou de haine qu’entretient le personnage avec le héros. Grâce à ce système, l’ensemble est très simple à consulter. De la même manière, l’inventaire a subi une petite remise en forme esthétique. L’accumulation de tous ces points prouve tout le travail de Bioware sur l’ergonomie des menus. Avec Dragon Age 2, on voit bien que le studio canadien a pris le temps de travailler ces écueils qui rendent l’accès aux RPG si arides pour les néophytes. Sans pour autant sacrifier de profondeur à son système de jeu.

http://www.dailymotion.com/video/xfsxgq

Que ceux qui grognaient dans leur coin en regrettant l’aspect action de Dragon Age 2 se rassurent, après quelques heures passées sur le jeu, on constate que le jeu est une évolution réfléchie du premier opus. Avec sa réalisation spectaculaire, les combats ont l’air de surgir d’un Beat Them All mais ils conservent leur aspect tactique (malgré l’impossibilité de basculer dans une vue aérienne comme sur la version PC). Mieux, l’ergonomie a progressé, pour se mettre au service d’une qualité d’écriture qui semble toujours présente. Une écriture qui ne sera plus déclamée par des pantins de cires puisque les visages des personnages affichent enfin des expressions dignes de ce nom. Un premier regard enthousiaste que nous espérons confirmer lors de la sortie du jeu le 10 mars 2011 !

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