1st Look

05.09.2011 à 18h07 par - Rédacteur |Source : Rédaction

1st Look GamesCom 2011 > AMY

Parce qu'il n'y a pas les blockbusters dans la vie, nous avons eu le plaisir de rencontrer les Français de Lexis Numérique pour découvrir leur prochaine production : AMY. Prévu pour atterrir sur le Xbox Live Arcade cet automne, avec un certain Paul Cuisset aux commandes du développement, AMY se présente comme le rescapé d'un genre bien peu répandu sur Xbox 360 : le survival horror. Ressentir la faiblesse de ses moyens, se plier à l'obligation de coopérer avec un enfant et toutes les difficultés que cela implique... La découverte de Silver City risque d'être animée.

Deux filles amies-amies

Au moment de son annonce, nous avions eu la mauvaise surprise d’apprendre que AMY serait une exclusivité Playstation 3. Dommage, car la présentation des spécificités du soft laissait augurer quelque chose de bon qu’apprécieraient en particulier les fans de survival horror. Et puis, avec un nom comme celui de Paul Cuisset derrière ce projet, AMY disposait déjà d’un certain capital confiance. Pour les plus jeunes d’entre nous qui n’auraient pas connu la glorieuse époque que représente le début des années 1990, Paul Cuisset est étroitement lié à l’apparition de titres exceptionnels comme Croisière pour un Cadavre sur PC ou FlashBack sur les 16bits de Sega et Nintendo, au sein de feu Delphine Software. Alors même si les temps ont changé et que désormais les produits Lexis Numérique sont plus souvent connus pour leur côté grand public (Plus Belle la Vie ou Alexandra Ledermann), ce changement de cap radical vers l’angoisse, la violence et le sang sera peut-être accueilli avec enthousiasme sur la Xbox 360. Car, vous l’aurez compris, AMY n’est finalement pas une exclusivité de la console de Sony.



Silver City n’a pas de chance. Se prendre une météorite de plein fouet n’est déjà pas très drôle ; que celle-ci cause la transformation de la population en une horde de zombies est le comble de la malchance. Lana n’échappe pas à cela, ou presque. Infectée elle aussi, l’héroïne de cette aventure horrifique doit son salut à sa rencontre avec une fillette nommée Amy. On ne se l’explique pas mais ce que l’on sait, c’est que Amy a le pouvoir de contenir l’effet du virus lorsque l’on est à ses côtés. Un objectif donc : quitter l’enfer de Silver City en prenant soin de ne pas oublier l’enfant prodige. Pour cela, il va falloir faire face aux zombies mais également aux forces armées qui sont là pour ratisser le secteur et qui n’hésiteront pas à ouvrir le feu sur Lana. Et puis, comme si cela ne suffisait pas, notre duo devra veiller à ne pas être séparé trop longtemps. Pour Lana car elle ne supportera que très peu de temps l’absence de son remède vivant ; pour Amy qui ne peut se défendre face à l’ennemi. Voilà qui s’annonce tendu.

Même les flics ne sont pas des amis, Amy

AMY se pose donc comme un survival horror d’inspirations diverses pour un résultat traditionnel au sens noble du terme. Lana est dépendante d’Amy mais il lui faudra régulièrement se séparer d’elle pour pouvoir avancer. Dans le dos de Lana, un indicateur lumineux permet de savoir si celle-ci est en danger et doit se soigner, en retrouvant la fillette ou en s’injectant une dose de médicament, malheureusement très rare. Vert, orange ou rouge : trois couleurs et pas une indication de plus pour jauger le risque encouru en cas d’avancée trop lointaine. A mesure que le temps passe en étant seule, Lana voit son corps marqué par les effets du virus : ses veines apparaissent de plus en plus clairement, ses yeux sont injectés de sang. Ces quelques indicateurs de dangers s’ajoutent à ceux fournis par Amy lorsqu’elle est présente. Ainsi, les battements de son cœur indiquent la proximité d’un danger ou encore, lorsqu’elle s’approchera des choses à inspecter. Tout fonctionne donc sur ces quelques éléments et permet de n’afficher aucun indicateur visuel fixe. Seule l’action est représentée à l’écran, une bonne chose pour l’immersion.



Le niveau présenté répond aux commandements du genre et affiche une qualité graphique agréablement surprenante pour un jeu Xbox Live Arcade, lequel sera proposé à 800 points Microsoft. L’ensemble est cohérent, le chara-design est soigné, notamment pour l’héroïne et les zombies. D’apparence plus bestiale que dans un Resident Evil par exemple, ces ennemis devront être combattus avec des armes de fortune. Armée d’un baton, se battant péniblement dans un couloir sombre, Lana rappelle Seto et le monde de Fragile Dreams, le titre Wii de Tri-Crescendo. Une comparaison qui s’applique aussi pour les mauvais côtés du jeu. Les combats sont très lents et les possibilités d’attaques bien peu variées, laissant augurer une certaine pénibilité à la longue. De même, on peine à ressentir l’impact des coups, la faute à des animations très moyennes durant ces phases de jeu. Heureusement, AMY joue la carte de l’infiltration. Obligatoire face aux militaires surpuissants et possible la plupart du temps contre les zombies, l’approche évasive se révèle bien plus convaincante que le combat. Gare à ne pas faire de bruit et à se servir aussi des capacités de Amy pour avancer (pour passer à travers un passage étroit ou pour pirater le code d’une porte). Au final, l’ambiance de AMY se révèle efficace et oppressante, bien aidée par un environnement sonore de bonne qualité. On nous promet qu’entre six et huit heures seront nécessaires pour parvenir au bout de l’aventure ; en ajoutant à cela une bonne réalisation et un prix doux, AMY devrait séduire les joueurs en mal de frissons… Et pourquoi pas les autres.

Resident Evil a changé, Silent Hill n'a pas convaincu sur sa dernière sortie et devra se refaire une santé avec Downpour. Alors, lorsque l'on voit AMY, on se dit que même s'il n'invente rien, même s'il a ses petits défauts, il est peut-être le survival horror que les fans du genre attendent. Le titre de Lexis Numérique semble avoir les cartes en mains pour convaincre, et espérons que le potentiel entrevu se confirme sur la durée. Mais déjà fort d'une bonne réalisation, d'une ambiance efficace et d'un prix particulièrement attractif, AMY a déjà fait un bout de chemin.

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