1st Look

01.09.2011 à 08h56 par |Source : Rédaction

1st Look GamesCom 2011 > Les jeux Activision

Si le line-up d'Activision était surtout courtisé pour Modern Warfare 3 et le service en ligne Call of Duty Elite, il disposait néanmoins de quelques jeux qui ont attiré notre attention. Trois jeux fondamentalement différents se sont dévoilés manette en mains. Ainsi, nous avons retrouvé notre jeunesse avec Skylander 2 et joué les nostalgiques avec Goldeneye Reloaded. Et comme nous hésitions entre notre préférence pour le passé et pour le présent, Spiderman : Edge of Time était là pour nous faire naviguer de l'un à l'autre.


Les diamants sont-ils vraiment éternels ?

Inscrit dans son écriture dorée traditionnelle, le nom de Goldeneye Reloaded s’imposait au milieu des cloisons noires qui entouraient le stand Activision. Déjà sorti sur Wii en fin d’année dernière, ce "remake du remake" porte une lourde tâche sur ses épaules. Pour rappel, ce Goldeneye est sur Wii l’adaptation d’un des FPS les plus connus de l’histoire du genre sur consoles, celui qui a fait vivre des heures et des heures de bonheur à quatre, en écran partagé. Alors, quand il s’agit de faire honneur à un mythe tout en étant à la hauteur des exigences des joueurs des consoles HD, le pari est loin d’être gagné. Pour nous convaincre, l’équipe en charge de la présentation prend un gros risque : présenter le solo sur le niveau Facility, l’un des plus marquants sur Nintendo 64. Bond évolue dans les conduits d’aération pour venir piéger un soldat en pleine méditation gastrique. Tout cela rappelle bien des choses et une fois sorti de là, 007 avance dans le complexe pour nous offrir un premier vrai contact avec le niveau technique du soft. Graphiquement l’ensemble est honnête, l’évolution par rapport à la Wii est -heureusement- visible mais pas transcendant. Et une fois n’est pas coutume, il faudra juger sur des niveaux un peu plus généreux en lumière et en couleurs, celui présenté étant particulièrement sombre et redondant.


Du côté du gameplay, rien à signaler, le titre se joue parfaitement bien, de la même manière que la plupart des FPS actuels. Les gunfights sont bien rythmés, aidés par une progression en ligne droite ponctuée de scripts. Goldeneye Reloaded incite cependant à l’approche furtive, laquelle se révélait primordiale dans ce niveau et offrait ainsi un soupçon de diversification. La nouveauté par rapport à la version Wii se situe dans un mode de jeu indépendant de la campagne d’origine : le MI6. Prenant la forme de défis, ces missions feront l’objet d’un classement en ligne sur le Xbox Live. Celle que nous avons eu l’opportunité de découvrir mettait le joueur face à des vagues d’ennemis pour une séance de survie qui n’était pas de tout repos. Rien de bien original donc et surtout une qualité graphique bien inférieure aux niveaux de la campagne. Le résultat fut vraiment surprenant tant il était moyen, ou parfois laid. En résumé, Goldeneye Reloaded peut constituer un FPS sympathique pour les fans de l’agent de Sa Majesté mais il lui manque quelque chose pour conquérir les autres joueurs.


Spiderman se prend pour Jacquouille

Coincé dans la même pièce qu’un X-Men Destiny qui, pour d’obscures raisons, fera faux bond au marché français, Spiderman : Edge of Time s’est laissé apprivoiser le temps d’un niveau. A nos côtés, l’un des développeurs du jeu nous guide pendant cette phase de rodage. L’action du titre se déroulera simultanément sur deux époques, aux commandes du Spiderman d’aujourd’hui et de celui de 2099. Figurez-vous que cette année-là, l’homme araignée va faire la rencontre de la grande faucheuse. Une seule solution alors, agir aujourd’hui avec l’Amazing Spiderman pour modifier l’avenir et empêcher la mort de son double de 2099. De ces bases relativement communes, le titre d’Activision en profite pour augmenter les possibilités de gameplay. Spiderman : Edge of Time se présente comme un bon vieux beat’em all agrémenté de la vélocité et des pouvoirs de son héros. Et l’action est effectivement très dynamique avec un Spiderman utilisant sa toile pour s’accrocher à de nombreux éléments du décor et bouger rapidement. L’utilisation est intuitive et permet de changer rapidement d’angle d’attaque lorsque l’on est submergé.


L’intérêt premier du gameplay résidait dans l’alternance des deux Spiderman pour une approche du combat différente. Chacun dispose de sa propre palette de coups, l’un privilégiant sa toile tandis que l’autre use de sa force, ce qui compense le côté assez limité des possibilités de combos (à voir si cela évolue par la suite). Le passage d’une époque à l’autre est automatique et s’opère en fonction du contexte ; lorsque l’on entre dans un lieu clé, l’écran se scinde pour afficher ce qui se passe dans l’autre époque. Des mots du développeur présent, l’histoire est contée de cette manière pour éviter trop de cut-scenes qui pourraient nuire au dynamisme du jeu. Et il faut avouer que c’est efficace, les combats sont plaisants en dépit d’une caméra qui perd rapidement le fil de l’action. Spiderman : Edge of Time se pose comme un bon petit beat’em all qui souffre cependant de graphismes moyens qui se succédaient comme un copier-coller, donnant un résultat assez fade. Les autres niveaux du jeu compenseront peut-être par une plus grande variété.

Skylanders 2 : Spyro’s Adventure

La licence Spyro est de retour et porte avec elle une innovation qui devrait faire craquer les plus jeunes gamers : un portail, véritable passerelle entre notre monde physique et le jeu. Vous pensez que l’image est un peu forte ? Pourtant, c’est bien grâce à un appareil électronique sur lequel vous posez des figurines que vos personnages prendront vie à l’écran. Le jeu sera disponible avec le fameux portail et trois figurines. Lorsque l’on débute un niveau, il suffit de poser l’une des figurines de son choix sur le portail, le socle s’illumine alors de la couleur de l’élément de la figurine (eau, terre, feu, etc…) et le personnage apparaît alors à l’écran. Un petit air de magie qui devrait émerveiller les plus jeunes et aussi les plus grands. Si le jeu ressemble à un Crash Bandicoot, les niveaux dévoilés alternaient des séquences de plateforme, d’autres de puzzles ou encore des passages de pure baston. Si chaque situation peut être résolue avec une figurine, le joueur sera poussé à alterner avec les trois qu’il possède. Entre le tireur, le personnage costaud ou encore un Spyro très rapide, on voit bien que le level-design pousse à essayer de faire et refaire les passages avec un personnage différent.


Le jeu sera d’ailleurs compatible avec une gamme de trente figurines uniques. Si les trois disponibles avec le jeu suffiront à terminer l’aventure, il existe des zones réservées à certains éléments ou qui requièrent une compétence particulière. Si l’aspect collection et découverte du jeu ne suffisent pas, Skylander 2 frappe fort avec une démonstration cross-platform du jeu. Si un joueur débute son aventure par exemple sur Wii, il peut la continuer sur Xbox 360. Il lui suffit de prendre sa figurine et de la poser sur le portail de la console. Le personnage apparaît alors à l’écran et conserve tous les points d’expérience et les objets débloqués auparavant. On regrettera d’ailleurs que le portail de la Xbox 360 soit le seul filaire alors que tous les autres sont infrarouges. Le joueur pose et retire les figurines à la volée, le jeu se met en pause et l’aventure continue dès que les données sont transférées. Enfin, un mode coopération est disponible. Il suffit de poser deux Skylanders sur le portail, on peut là encore enlever une figurine et en poser une nouvelle sans que l’action ne s’interrompe, tout le sel du jeu reposant sur la complémentarité des personnages et leurs compétences spécifiques. Un titre destiné aux plus jeunes mais qui montre avec efficacité que de nombreuses passerelles entre jeu vidéo et monde réel sont possibles.


Passé l'euphorie liée à l'essai de Modern Warfare 3 et la présentation de Call of Duty Elite, le tour d'horizon du line-up Activision a permis de découvrir des titres qui feront mouche auprès des fans des licences utilisées. Mais seront-ils capables de toucher un plus large public ? Spiderman : Edge of Time peut tirer son épingle du jeu grâce à de bonnes idées de gameplay alors que Goldeneye, agissant sur un terrain ultra concurrentiel, montre des choses intéressantes mais peine à convaincre. Skylander 2 est quant à lui la bonne surprise de line-up et risque de faire l'unanimité chez les jeunes joueurs.

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