Dossier

22.11.2008 à 06h15 par |Source : Rédaction

Interview Nouvelle Experience Xbox – Major Nelson

La Nouvelle Expérience Xbox vient d'être téléchargée par plusieurs millions de possesseurs de Xbox 360 dans le monde. Plus qu'une simple interface, elle vise à donner une nouvelle image à la console américaine, une nouvelle dynamique. Dorénavant proposée à un tarif situé sous la barre psychologique des 200 euros, la Three-Sixty se verrait bien en "leader" du marché européen des machines haute définition, devant la PS3. Xbox-Mag a rencontré Larry Hryb, alias Major Nelson, à l'occasion d'une soirée organisée pour présenter la NXE à la presse française, et en a profité pour revenir avec lui sur les enjeux de la sortie de l'interface.

XM - J’ai lu sur votre blog que vous ne restez que 24 heures à Paris.

Major Nelson – Oui, oui… C’est triste ! (rires)

XM – J’imagine qu’un séjour aussi court veut dire que cette soirée pour présenter la Nouvelle Expérience Xbox est très importante pour vous et pour Microsoft.

Major Nelson – Oui, évidemment, c’est très important. Avec le succès que nous avons eu récemment en Europe, nous évoluons beaucoup sur ce marché. Et comme nous allions lancer la NXE, l’opportunité s’est présentée de venir, et je tenais à être présent à Paris, même si je dois rentrer rapidement pour continuer de coordonner certaines choses pour l’arrivée de la NXE.

Pour revenir à la question, oui, la NXE est vraiment très importante pour nous. Nous avons eu un gros succès aux Etats-Unis, nous savons que la marque Playstation est très forte ici, nous comprenons ça, et nous retroussons nos manches pour faire mieux, pour faire savoir aux gens que sur la 360, nous avons des jeux fantastiques et un service Xbox Live au top.


XM – Je ne sais pas si vous connaissez l’état de forme de la Xbox 360 ici en France.

Major Nelson – Je vous écoute.

XM – En fait, la situation est assez serrée avec Sony et la PS3…

Major Nelson – (il coupe) Oui, nous sommes très satisfaits de cela. Et j’espère que ce genre d’événements va nous permettre de passer devant.

XM – Par contre, la DS et la Wii sont très, très largement devant. La première Xbox et, à présent, la Xbox 360 ont toujours été des consoles un peu plus confidentielles ici, réservées aux connaisseurs avant tout, bien plus encore qu’aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. J’aimerais connaître votre avis sur cette difficulté de Microsoft à s’imposer en dehors des pays anglophones. On a souvent l’impression que Microsoft a du mal à communiquer sur sa console.

Major Nelson – Je crois que… Avant tout, comme nous en parlions, c’est très important. Ma présence ici, et les efforts que nous faisons sur le marché français prouvent à quel point nous pensons que cette région estimportante. Nous savons… Nous parlions du succès aux Etats-Unis : nous savons que le public européen a des goûts très différentsdu public américain, et c’est aussi le cas au Japon ! Ce qu’il faut rappeler, c’est que Microsoft n’est sur le marché du jeu vidéo que depuis sept ans. C’est à la fois très long en années calendaires et très court en « années-business ». Nous espérons que notre politique d’investissements chez les éditeurs et les développeurs va payer, que les gens qui iront dans les magasins verront tout ce que nous proposons avec la Xbox : les jeux, les services, la NXE. Nous allons continuer de soutenir la plateforme pour la pousser toujours plus.

XM - La gamme de jeux de la Xbox 360 semble s’équilibrer entre titres pour gamers et softs pour joueurs plus occasionnels.

Major Nelson – Oui, notre but est vraiment d’avoir un jeu pour chacun. Nous avons les Halo, les Gears of War, mais d’un autre côté nous avons tous ces titres casuals, le Xbox Live Arcade, ce qui nous assure d’avoir un portfolio complet. C’est vraiment ce qui importe : s’assurer d’avoir une grande variété de jeux et de répartir intelligemmentnos efforts.

XM – 2008 est vraiment la première année où Microsoft arrive à proposer un portfolio vraiment fort pour les joueurs occasionnels avec Lips, You’re in the Movies, Scene It, la NXE…

Major Nelson – Oui, c’est vrai. Nous sommes très contents de ça. Et vous avez raison : nous nous sommes concentrés sur le public hardcore. C’est important pour nous de garder ce public satisfait, mais dans le même temps, nous devons agrandir notre audience. Plus il y aura d’utilisateurs, et mieux ce sera pour tout le monde, car plus nous avons de clients, plus cela agrandit notre marge de manœuvre.

XM – Pouvez-vous nous parler des jeux de la communauté ? En théorie, c’est un outil fantastique, parce qu’il autorise tout le monde… Enfin, pas tout le monde, mais beaucoup de gens à faire leur propre jeu et à le publier sur Xbox 360.

Major Nelson – Tout le monde ne peut pas réussir à faire un bon jeu (rires).

XM – Certaines questions se posent : comment le Xbox Live Arcade et les jeux de la communauté peuvent-ils sainement coexister, sans que l’un prenne le pas sur l’autre ?

Major Nelson – Effectivement c’est une bonne question : nous sommes conscients du fait que beaucoup de jeux vont tout d’un coup arriver. Les fans ont vraiment énormément d’idées, mais ces jeux programmés avec peu de moyens ne vont pas ressembler à ce qui va sortir de chez un Capcom par exemple. Donc il va y avoir tous ces jeux très différents, et cela vacréer des opportunités. Certains développeurs viendront sans doute démarcher les petits programmeurs des community games en leur disant « Eh, vous voulez gagner de l’argent en faisant des jeux ? Rejoignez-nous ! ». Donc nous sommes vraiment contents d’avoir ce support où les gens peuvent faire leurs jeux, c’est vraiment le Youtube du jeu vidéo. Mais nous gardons tout de même une échelle de valeurs. Nous avons les jeux normaux, les titres Xbox Live Arcade, puis enfin les jeux de la communauté.

XM – Pensez-vous qu’on continuera de voir des jeux indépendants et pour autant très soignés et appréciés, comme Braid par exemple, à l’avenir, en téléchargement sur 360 ? La politique de publication de Microsoft le permet-elle ?

Major Nelson – Absolument. Nous espérons que cette ouverture sur la communauté permettra de trouver ces un ou deux jeux qui feront la différence. Une fois que le service sera lancé, il y aura quelques jeux qui feront le buzz sur internet, et cela créera des opportunités pour leurs créateurs. Ils auront peut-être l’opportunité de travailler sur des projets plus importants. C’est ce qui s’est passé pour Portal par exemple, qui a commencé comme projet de fin d’études. Voilà, nous allons avoir énormément de jeux, et parmi eux, il y aura forcément quelques perles qui pourront donner des projets formidables. Ca va être passionnant de voir ça.

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