Test > Call of Juarez Gunslinger
Welcome (again) to the Far West
Avec Call of Juarez Gunslinger, les développeurs de Techland abandonne la lignée des McCall tout en revenant à l’époque du Far West, la vraie. Après un épisode qui s’est un peu perdu dans les rues de Los Angeles, la franchise troque les fusils automatiques contre les bons vieux colt et la Winchester pour nous emmener au tout début du XXème siècle. C’est par le biais d’une première cinématique réalisée à partir d’images fixes rappelant un peu la BD que nous découvrons Silas Greaves, un chasseur de primes qui débarque dans le saloon texan d’Abilene et qui va s’employer à raconter quelques passages de sa vie aux piliers de bar qui veulent bien l’écouter. L’aventure proposée par Call of Juarez prend donc la forme d’un immense flash-back où l’action s’associe à la narration du héros pour réserver de belles originalités d’un point de vue scénaristique, mais aussi en terme de level-design. On notera également la présence d’une version originale sous-titrée qui, si elle permet de nous mettre rapidement dans l’ambiance, vient poser quelques problèmes lorsque certains dialogues viennent s’afficher en pleine action.
Et de l’action Call of Juarez nous en propose un bon lot. Bien ancré dans les clichés du western spaghetti auquel le jeu fait de nombreuses références, on retrouve sans surprise quelques situations maintes fois vues dans un bon vieux film de Sergio Leone. Entre le braquage de la banque, l’attaque d’un train à vapeur, la fusillade en plein saloon, la diligence prise en embuscade et la ville fantôme, autant dire que les amateurs du genre vont retrouver de multiples repères qui servent forcément l’atmosphère générale du titre. Et comme si cela ne suffisait pas, Call of Juarez Gunslinger va permettre aux joueurs de croiser quelques uns des illustres personnages de la fin du XIXème siècle comme Billy the Kid, Jesse James, Pat Garrett ou encore les frères Dalton.
Sherif fais moi peur
Du côté du gameplay Techland a fait parler son expérience et nous propose du grand classique tout en apportant quelques touches de nouveautés avec notamment un arbre de compétences qui évolue grâce à l’XP gagnée en tuant vos ennemis. Les adaptes du headshot et du tir lointain seront donc récompensés en ayant la possibilité d’améliorer diverses aptitudes et de débloquer de nouvelles armes. Au rayon des mécaniques de jeu on retrouve également le mode Concentration cher à la série, une sorte de bullet-time façon John Wayne qui permet au joueur de distinguer précisément les ennemis en bénéficiant d’un effet de ralenti pendant un court instant. Un mode qui se déclenche automatiquement lorsque la santé de Silas Greaves est basse et qui permet bien souvent de se sortir d’un mauvais pas, au risque de rendre le jeu un peu trop facile parfois. Ceux qui n’ont pas peur de l’écran Game Over se tourneront alors vers le mode difficile et compteront environ six heures pour arriver au bout de l’aventure pour débloquer le mode de difficulté ultime.
En plus d’un mode Histoire plutôt convaincant, on retrouve deux autres modes : Arcade et Duels. Ce dernier reprend des séquences déjà disponibles dans le mode solo et consiste ici à éliminer les uns après les autres une série de quinze ennemis en face à face. Autant le dire tout de suite, ce mode qui prend la forme d’un mini-jeu oblige le joueur à batailler avec le stick droit et le stick gauche (et parfois même les gâchettes hautes…) afin de prendre le dessus sur son adversaire. Un manque d’ergonomie qui empêche tout sentiment de satisfaction dans des situations qui auraient mérité meilleur traitement. Le mode Arcade quant à lui vous permettra d’activer votre sens du scoring grâce à dix cartes (toutes issues du mode solo là aussi) et de comparer vos performances avec celles de vos amis dans des classements en ligne. On regrettera d’ailleurs que le titre n’ait pas poussé un peu plus du côté du online puisque aucun mode multijoueur, compétitif ou coopératif, n’entre dans la composition de ce Call of Juarez Gunslinger.
+
- Le retour de l'ambiance western
- Graphismes très soignés
- Action bien rythmée
- Narration dynamique
-