1st Look

05.06.2019 à 11h57 par - Rédacteur

Preview > Code Vein

L'attente n'a pas été vaine

Certainement l’un des titres japonais les plus en vue depuis son annonce il y a deux ans, Code Vein passe enfin la seconde et a permis aux joueurs qui en avaient fait la demande de participer le weekend dernier à une bêta sous forme de « test réseau ». L’occasion de poser les mains sur le jeu de Bandai-Namco et d’en tirer quelques enseignements avant sa sortie prévue cet automne.

Si vous êtes passé à côté de Code Vein jusqu’ici, vous ignorez peut-être que derrière ses traits doux et colorés appliquant les canons de l’animé japonais se trouve un véritable Dark Souls-like. Développé par les équipes en charge de la saga God Eater chez Bandai-Namco, Code Vein nous propulse dans un monde post-apocalyptique, un océan de ruines et de désolation ou survivent des « Revenants ». Ces êtres ont deux préoccupations : la première, c’est de mettre la main sur des gouttes de sang indispensables à leur survie, apparaissant sur les branches d’arbres mystérieux et disséminés dans la ville. Il d’ailleurs impossible d’aller en chercher ailleurs qu’en ville, l’air qui l’entoure consumerait aussitôt l’âme de quiconque s’y risquerait. La seconde préoccupation est de savoir se montrer plus fort que les nombreuses bêtes et autres revenants déchus qui occupent les rues de la ville. Bref, une existence sous forme de joli cadeau empoisonné pour quiconque se réveille là, au milieu de tout ce foutoir, sans trop de souvenirs ou de connaissances du mode qui l’entoure. Un cadeau dont hérite évidemment notre héros/héroïne, alors que l’on découvre dans cette bêta les premiers instants de Code Vein.

Code-Vein preview 3

Avant de mettre des coups aux vilains, il convient de créer son personnage. Il sera du genre mutique, mais vous aurez au moins à votre disposition une très large palette de modifications, très appréciable, surtout si l’on est sensible au style animé de Code Vein. Il y a de quoi faire, du héros gothico-japonais à l’héroïne affichant une personnalité bonnet F, en passant par l’improbable mix des deux. C’est un petit peu aguicheur (on s’en rend compte à chaque PNJ féminin rencontré) mais le chara-design n’en demeure pas moins soigné. On est en revanche un peu plus réservé sur la qualité de l’ensemble d’un point de vue technique. Le cell shading fait son maximum pour adoucir les courbes du tableau (quelle merveilleuse invention que le cell shading, quand on y pense) mais on est face à un jeu relativement timide sur les détails, assez inégal du côté des textures. C’est en revanche solide du côté du framerate avec -sauf erreur- un bon 60FPS sur Xbox One X.

Code-Vein preview 4

Mais là où Code Vein met tout le monde d’accord ou presque, c’est manette en mains. Il faut imaginer un Dark Souls plus vivace (on est plus proche de Bloodborne sur cet aspect par exemple), avec plus d’ennemis mais avec un danger qui n’est pas moins grand. L’habitué des Souls aura certainement les bons réflexes de défense et d’observation qui s’appliquent plutôt bien à la formule Code Vein (avancer avec la garde levée, anticiper les besoins en endurance, esquiver du bon côté, observer si l’ennemi est gaucher ou droitier pour mieux passer dans son dos et l’abattre en un coup…). A part peut-être celui qui veut que l’on frappe dans Code Vein avec ces bonnes vieilles touches X et Y. La différence notable introduite dans Code Vein réside dans le fait qu’il est véritablement orienté multijoueur et qu’il sera donc possible d’y jouer à deux, un bot prenant la place de l’acolyte si besoin. Cela dit, n’imaginez pas trop que cela facilite grandement les choses : les ennemis sont plus nombreux que dans un Dark Souls et le bot, s’il peut faire office d’appât par moments, n’est pas l’élément déterminant qui vous sortira d’une situation tendue. Mieux vaut compter sur ses propres skills et compétences. A noter en ce qui concerne la mise en relation avec les autres joueurs, tout s’est fait sans difficulté, de manière plutôt rapide. On espère que cela sera toujours le cas dans quelques mois pour la sortie du titre dans sa version finale.

Code-Vein preview 1

L’évolution du personnage et de ses compétences se traite aux équivalents des feux de camps soulesques (ici une pousse d’arbre), contre des points acquis aux combat. Mais attention, il y a pas mal de subtilités, notamment le principe de « Blood Type ». Le Blood Type détermine l’orientation de votre personnage (combat, magie, attaque à distance, défenseur…) et il peut être modifié à tout moment. On est alors plus apte à utiliser telle ou telle arme selon le Blood Type équipé, selon des considérations comme le poids de l’arme par exemple. Les compétences sont associées au Blood Type et à mesure que l’on maîtrise des styles différents, on est en capacité de les mixer pour ajouter à une orientation principale des subtilités venues d’autres Blood Types. Bref, on se sent libre dans Code Vein et cela se confirme à la fin de la partie histoire de cette démo, une fois que le premier boss a été vaincu. On arrive alors à une sorte de hub qui fait penser sur le fond à celui de Demon’s Souls (PS3) où l’on découvre de très grandes possibilités d’achats, d’améliorations pour l’équipement et d’utilisation des nombreux petits objets récoltés ici et là pour en fabriquer d’autres.

Code-Vein preview 2

A l’issue de cette phase de test réseau frustrante tant on aimerait prolonger la découverte d’une histoire qui bénéficie, à l’inverse de Dark Souls, d’une narration assez conventionnelle (mais ce n’est pas non plus la fête aux dialogues à rallonge et c’est très bien), Code Vein nous permettait ici de nous lancer dans une zone à la difficulté très relevée, avec des ennemis différents. Cet extra a alors confirmé nos bonnes impressions sur le jeu de Bandai-Namco, en dépit de graphismes assez quelconques donc et d’une caméra qui a connu quelques couacs, sans pour autant gâcher le plaisir que l’on a pris à jouer. Pour terminer, il est bon de noter que Code Vein est comme tout bon Souls-like un titre avare en musique mais les bruitages et sons d’ambiance font le boulot, tout comme les doublages en japonais ou anglais.

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