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50 Cent Blood on the Sand

Action | Edité par THQ

6/10
360 : 20 février 2009
07.04.2009 à 10h20 par |Source : http://www.xbox-mag.net

Test : 50 Cent Blood on the Sand sur Xbox 360

Il est de retour, que ça vous plaise ou non. Et il est même super vénère. Très super vénère. On lui a fait à l’envers, et à lui, on lui fait pas à l’envers. C’est pour ça qu’il est super vénère. Alors il va tout faire péter, parce qu’on lui a piqué son blé. Peut-être même qu’il vient d’écrire les lignes précédentes. Quoi ? Comment ça, vous ne savez pas de qui il s’agit ?! Mais de 50 Cent bien sûr ! « The world’s biggest hip-hop star » d’après la jaquette de ses nouvelles aventures (si si !). Passé le véritable attentat vidéo ludique du premier opus, Curtis Jackson réitère une nouvelle fois l’expérience, mais avec beaucoup plus de maîtrise qu’auparavant. Et non, on ne me pas soudoyé pour dire ça. Sérieusement. Mais vraiment.


« Ca va devenir vrai dans ce texte pour quelques instants » © Le Roi Heenok et moi-même

L’aventure de ce « Blood on the sand » prend donc place dans un pays du Moyen-Orient, fictif toutefois, mais dont l’environnement ne manque pas de faire penser à des lieux tels que Beyrouth ou Bagdad. Quoi qu’il en soit, l’ami « Fifty », bravant tous les dangers tel un chevalier sans peur, vient donner un concert sur place (oui oui, il y a un stade). Venant réclamer son dû à la fin du show (soit 10 millions de dollars), on lui annonce qu’on ne peut pas le payer. Et là, c’est la cata, il passe en mode vénère. Mais pour palier ce problème, le promoteur lui propose de le récompenser avec un crâne de cristal, dont la valeur parait-il vaut bien les millions que le rappeur du Queens devait toucher. Deal, l’affaire est conclue. Seulement, quelques minutes plus tard, le crâne est volé ! Et là, Fifty passe de vénère à super vénère. Il décide donc de partir en guerre pour récupérer ce qui lui revient de droit, parce que c’est un « gangsta » et que chez lui, ça se passe pas comme ça. Voilà, vous savez tout de l’intrigue du jeu, ô combien originale et jamais vue auparavant (c’est fin nul, mais fallait tout de même le faire). A savoir que le tout comporte son lot de rebondissements plus que prévisibles, dans lesquels 50 sera au summum du super vénèrisme.

Mais notre bonhomme est un dur à cuir et nous le prouvera tout au long de son périple. Lâché dans la rue, point d’apprentis « ouesh ouesh » à affronter, mais la mafia locale, responsable du larcin, et forcément c’est un tout autre niveau. Autrement dit, il va falloir dérouiller ces « motherfucker » à coup d’AK-47 et autre type d’armes lourdes. Et pour ce faire, un de vos « homeboy » sera à vos côtés tout le long des négociations, à savoir Tony Yayo, Young Buck ou encore DJ Whoo Kid. Sans être incroyable d’efficacité, l’I.A. gérant votre compagnona au moins le mérite de faire correctement les choses, à savoir apporter une vraie aide au cœur du combat pour prêcher le bon argot, plutôt que de faire acte de présence.

« Take that bitch » © 50 Cent

Et en parlant d’action, il faut dire que le tout tient plutôt bien la (bey)route. La prise en main est calquée sur celle de Gears of War, proposant le même système de couverture et de course à un bouton. D’ailleurs, tout comme dans le titre d’Epic, il faudra user sans cesse de ce système, les balles ennemies étant plutôt douloureuses. De même, se planquer pour retrouver toute sa vitalité est indispensable. Le système de jeu est quant à lui issu de « The Club », et visera à maximiser les combos meurtriers. Pour faire simple, une fois un ennemi abattu, vous disposerez ensuite d’un certain laps de temps pour en liquider un deuxième, puis un troisième et ainsi de suite. En réalisant ces combos, vous ferez péter les « high score » et débloquerez divers bonus ou bien permettrez à Fifty d’entrer dans un état de grâce, avec lequel vous ralentirez le temps pour faire encore plus de dégâts. De même, au fur et à mesure de la progression, un paquet de scénarios seront à remplir, comme abattre cinq troupes d’élites en un temps donné, descendre tous les snipers et bien d’autres. De quoi apporter un minimum de challenge à chaque partie donc, le tout sachant être agréable et fluide pour nos pauvres yeux de joueurs. Certes, la réalisation graphique de ce 50 Cent : Blood on the sand n’est pas extraordinaire, mais il fauttout de même avouerque les équipes de Swordfish ont su apprivoiser correctement l’Unreal Engine 3 pour offrir un rendu plutôt joli, bien qu’assez terne, les décors se renouvelant très peu (à savoir : rues, toits et intérieurs dévastés à longueur de temps).

Mais pour briser cette relative monotonie, des phases de véhiculesrelativement efficaces font parties de l’aventure. On défouraillera donc à bord d’un hummer ou bien d’un hélicoptère, et concernant les escapades terrestres, Raoul (oui, la classe ce prénom) vous vendra et améliorera armes, contres, et insultes. Oui insultes. Car en pressant le stick gauche de votre pad, vous pourrez de façon très courtoise annoncer votre arrivée à ceux qui réceptionneront vos balles. Les contres, eux, sont différentes animations pour les attaques au corps à corps, déclenchées d’une touche, ce qui amènera divers QTE. Par ailleurs, pour appuyer toute cette débauche d’action bien punchy et justifiée (méritent que ça ces voleurs de crâne), la bande-son est inexistante, puisque ce sont des musiques de 50 et sa clique qui passeront en boucle, et dont la composition sera personnalisable grâce à un lecteur virtuel. Et pour les fans, 18 tracks exclusives ont étésinclusesdans lejeu.

Le Xbox Live, quant à lui, est bien de la partie puisqu’un mode coopératif est proposé. Pouvant rejoindre le combat à tout moment, un second joueur pourra donc s’inviter à la fête pour terrasser une I.A. quelque peu retord. Malheureusement, le jeu en écran scindé n’est pas proposé. Vous êtes donc prévenu.

Au final, 50 Cent : Bots est loin de révolutionner le genre, surtout que son gameplay est entièrement pompé sur deux autres productions. Mais le « copié/collé » ayant le mérite d’avoir été proprement fait, le titre n’en demeure pas moins efficace. Une bonne dose d’action donc, dont l’ambiance « gangsta » pourra même être appréciée, tellement le délire part loin : défourailler à tout va, sur un bon « In Da Club » tout en insultant royalement les mecs d’en face, ça a plutôt de la gueule. Par ailleurs, ce jeu est à ne pas mettre entre toutes les oreilles : il est sans conteste l’un (si ce n’est le ?) des plus vulgaires jamais sorti.

+

  • Agréable à l’œil
  • Le co-op sur le Live...
  • Les bonus (musiques, clips…) pour les fans
  • Une bonne dose d’action

-

    • ... mais uniquement sur le Live
    • Décors répétitifs
    • Scénario
    • Emprunte beaucoup, n’a pas sa propre identité

Fiche succès

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