Jeux

The Swapper

Action/Aventure | Edité par Curve Digital | Développé par Facepalm Games

8/10
One : 05 juin 2015
05.06.2015 à 17h22 par - Rédacteur

Test : The Swapper sur Xbox One

Pour son premier jeu, Facepalm Game nous propose une aventure dans l'espace dans un puzzle/plateformer possédant une identité qui lui est propre. Le jeu est-il à la hauteur de nos espérances et le studio a-t-il réussi à rentrer par la grande porte des studios indépendants marquants avec ce premier essai ? Réponses dans le test qui suit.

Nous nous retrouvons donc dans l’espace après s’être éjecté dans une capsule de sauvetage avant de s’écraser sur la planète. L’astronaute toujours en vie allume sa lampe torche frontale et décide de partir à la recherche de quelque chose ou quelqu’un afin de l’aider. Après quelques mètres de marche, l’astronaute trouve l’ouverture de la station spatiale et après une courte ballade dans cette station, notre personnage à l’écran découvre un objet nommé l’échangeur, il permet de créer des clones à son image et surtout d’en prendre le contrôle. Mais les clones sont-ils de simples poupées sans âme ? Qui sommes-nous réellement ? Que s’est-il passé dans cette station spatiale ? Qui est cette personne qui nous parle de temps en temps ? Qui sont ces pierres qui communiquent avec nous par la pensée ? Tellement de questions qui resteront sans réponse dans ce test. En effet, The Swapper propose une aventure remplie d’énigme psychologique qui ne trouveront leurs réponses qu’en avançant dans l’histoire, en parlant aux pierres et en lisant les nombreux rapports du personnel décimé de la station via les terminaux. Une expérience narrative travaillée, mais qui reste assez floue, voire confuse. Rajoutons à cela un visuel agréable (malgré un certain grain qui pourrait déranger) ainsi qu’à une ambiance sonore travaillée avec des mélodies plutôt calmes voire apaisantes qui sont un réel plaisir pour nos oreilles. Grâce à cette ambiance, le joueur sera comme notre personnage : seul et toujours en plein questionnement.

Nous nous retrouvons donc avec un appareil capable de se cloner et de prendre le contrôle de son clone même si tous les clones ainsi que soi-même (ou le nouveau soi-même) ne peuvent bouger l’un sans l’autre. Si vous vous dirigez à droite, ils se dirigent vers la droite, quand vous sautez, ils sautent. Tout ceci pose quelques soucis, que cela soit des chutes sans réelle gravité si vous ne contrôliez pas le clone en question (sinon c’est retour au dernier checkpoint). Après tout, ce ne sont que de simple enveloppes physique vides non ? Ce n’est peut-être pas aussi simple que cela, mais je n’irais pas plus loin. Nous nous retrouvons donc avec la possibilité de créer quatre clones, quel va en être l’utilité ?

«The Swapper propose une aventure remplie d’énigme psychologique qui ne trouveront leurs réponses qu’en avançant dans l’histoire. »

La première chose que vous devez savoir, c’est qu’après un tout petit temps d’adaptation, la création de clone est très simple, un coup de la gâchette de gauche pour créer et un coup de la gâchette de droite pour contrôler. Un gameplay très simple, mais qui demande une certaine précision lors des phases de puzzle et de comprendre toutes les possibilités qui nous sont offertes. Ces derniers, sont plus ou moins courts et surtout plus ou moins difficiles amenant une certaine frustration avec des niveaux qui demanderont un certain temps d’analyse (et qui repousseront les moins patients). Car, comme on l’expliquait plus haut, le jeu demande de la précision : The Swapper propose, en effet, un réel challenge. Vous devrez aussi utiliser votre appareil de clonage afin d’atteindre certaines plateformes (inatteignable de base)  pour continuer votre aventure et rejoindre la prochaine salle de puzzle. Vous pourrez donc éviter de mourir suite à une chute trop violente en projetant un clone puis en prenant possession de son corps et ainsi de suite en enchainant les clones jusqu’à atteindre la plateforme voulue tout en voyant vos anciens corps s’écraser au sol comme une crêpe. Et même si les phases de plateformes sont très simples, malgré une grande structure (possibilité de se repérer sur la carte via une simple touche), il faut passer par là pour activer les terminaux (il y a même un petit nombre de terminaux secrets et plutôt très bien cachés) et en apprendre plus sur l’histoire et ce qui se passe réellement dans cette station spatiale.

Il existe aussi des séquences dans l’espace avec une gravité zéro et nous devrons utiliser nos clones afin de passer d’un clone à un autre ou notre propulseur pour atteindre l’autre partie de la station. Pour avancer et utiliser les téléportateurs afin d’accéder à une autre partie du vaisseau, il faut un certain nombres d’orbes et donc réussir les puzzles qui offrent plus ou moins d’orbes. Mais le mieux est de fouiller toutes les salles afin de ne pas devoir se farcir de nouveau le chemin pour récupérer l’orbe manquante pour avancer dans le jeu. Revenons donc aux puzzles qui sont plus ou moins ardus et vous forcent à vous creuser la tête et pas qu’un petit peu. Il y a des lumières qui peuvent vous empêcher telle ou telle action, par exemple la couleur rouge vous autorise à créer un clone, mais ne vous autorise pas de le contrôler et c’est l’inverse pour la couleur bleue, concernant les spots de lumières violette ? C’est le résultat du mélange des deux couleurs, donc aucune création de clone et aucun contrôle, elle n’est pas belle la vie ? Fort heureusement, à de rares occasions, nous pourrons obstruer les lumières en question via une caisse qui traînera dans le coin.

«Les puzzles demanderont un certain temps d’analyse et demandent de la précision. Un véritable challenge. »

Une fois assimilée, cette règle prend tout son sens puisqu’il faut arriver à créer son clone dans une certaine zone afin de l’emmener vers une autre pour prendre possession de ce dernier et cela demande une certaine précision. S’il n’était question que de couleurs ça serait trop simple non ? Histoire de vous creuser les méninges, Facepalm Games a décidé d’implanter des interrupteurs afin d’ouvrir le passage mais aussi des tubes de déplacements  et surtout des plateformes d’inversion de gravité où nous nous retrouvons donc la tête en bas afin d’atteindre les interrupteurs. Et quand plusieurs plateformes d’inversion de gravité sont accouplés à des spots de lumières différentes avec des interrupteurs c’est l’arrachage de cheveux assuré. Rappelez-vous que les clones suivent tous vos mouvements et donc vous ne pouvez pas placer un de vos clones sur un interrupteur pour s’occuper de la suite du niveau, c’est tout bonnement impossible.

8/10
The Swapper est un tour de force assez remarquable pour un studio indépendant. Certes ce n'est pas le premier jeu à briller et apporter quelque chose prouvant qu'il ne suffit pas de dépenser de millions pour faire un bon jeu, mais The Swapper possède une ambiance visuelle et sonore vraiment agréable et sans tomber dans l'excès. Au niveau de l'écriture, Facepalm Games arrive à proposer quelque chose de plaisant, que ce soit au niveau de l'histoire en elle-même (bien que quelque peu confuse) et au niveau de la façon dont est narré l'histoire, que ce soit via les enregistrements venant des terminaux ou des fameuses pensées des pierres. Le principe de clonage de parcourir les différentes plateforme afin de résoudre les différents puzzles plus ou moins difficile, voire peut-être frustrante (la précision est de mise) qui fera fuir les moins patient d'entre nous.

+

  • L'ambiance visuelle et sonore
  • Les puzzles qui apportent un vrai challenge
  • Un réel travail au niveau de la narration...

-

    • ...Bien que cette dernière soit un peu confuse
    • Pas de rejouabilité