Dossier

26.04.2019 à 06h00 par - Rédacteur

L’avis d’XM > Vaporum, le D-RPG Steampunk de la Xbox One

Vapes au Rhum

Souvent cantonné à des sorties au Japon et sur des machines autres que la Xbox One, le D-RPG semble connaitre un petit regain de vivacité ces derniers temps. C’est surprenant, surtout quand l’élu du jour, Vaporum, sort du cadre habituel des donjons et dragons pour prendre le chemin de l’univers Steampunk, 20 000 lieues sous les mers. Le jeu est disponible, nous y avons joué un petit moment et on vous dit pourquoi il est tout à fait recommandable si vous aimez le genre ou envisagez de le découvrir.

Vaporum est un D-RPG, un dungeon-crawler bien parti pour vous occuper une bonne trentaine d’heures si l’on se fie aux retours de ceux qui ont pu aller jusqu’au bout de l’aventure. En ce qui nous concerne, nous avons bouclé les niveaux jusqu’à leur moitié, soit le temps qu’il faut pour vous présenter le jeu dans ses grandes lignes. Développé par FatBot Games et édité par Merge Games, Vaporum se définit comme un « Dungeon crawler steampunk ». La première définition est respectée à la lettre : la caméra est placée à la première personne et bien que rien ne le suggère à l’écran, on évolue de « case en case ». Avant, arrière, gauche, droite, c’est évidemment très rigide et particulier si l’on n’est pas familier avec le genre mais on a envie de dire que ça fait partie du charme rétro du D-RPG. Les interactions avec les décors se font à l’aide d’un curseur que l’on fait apparaître à tout moment et qui a le bon goût d’aller se placer directement sur un élément important avec lequel interagir (mais pour les puristes, l’option est désactivable). C’est donc de cette façon très caractéristique que l’on se déplace pour arpenter les immenses couloirs de Vaporum.

Pour ce qui est du « Steampunk », la vision se caractérise dans Vaporum par un univers métallique, claustrophobique et rétro-futuriste. Il y a un petit côté Bioshock dans tout cela, même si l’on navigue ici dans une étrange installation sous-marine qui a accueilli une population essentiellement scientifique, là où le jeu de Levine dépeignait une nouvelle société au sens large. On ressent alors moins le côté « archéologue » de Bioshock, pour une avancée qui en dépit de décors rétro-modernes fleure tout de même bon l’exploration dangereuse de donjons et autres cavernes. A la différence que les ennemis prennent naturellement un aspect mécanique, steampunk à juste titre : araignées de métal, tourelles automatiques et autres sentinelles moitié homme, moitié robot composent un casting taillé pour l’exercice. Cela étant, et après quelques recherches, nous avons appris que le bestiaire est assez limité dans Vaporum. Au point où nous en sommes rendus (environ 50% de progression), l’essentiel des ennemis est déjà apparu.

Mais à défaut de réussir sur ce point, Vaporum joue la carte d’une approche du combat en temps réel. C’est très surprenant pour ce genre qui nous a souvent habitué au tour par tour. On dispose ainsi de deux emplacements pour insérer des armes de corps à corps (tranchantes ou contondantes), des pistolets/fusils ou un bouclier qui n’est pas utilisé à proprement parler mais augmente les stats de défense. On balance donc des coups en pressant LB ou RB, avec un délai de rechargement des attaques dépendant des statistiques, tout comme la probabilité que le coup fasse mouche. La réussite du combat dépend ensuite de nos réflexes pour esquiver les coups ennemis en bougeant d’une case à l’autre. A côté de cela, on dispose également de deux pouvoirs liés à la combinaison que l’on acquiert au début du jeu ; cela peut être offensif, défensif, précis ou agissant sur une zone. En fouillant un peu partout et en abattant des ennemis, on récupère régulièrement des nouveaux pouvoirs et des armes plus puissantes, tandis que l’expérience accumulée permet d’agir là où on le souhaite : attaque, défense, résistance, recharge des pouvoirs spéciaux, efficacité du bouclier, etc… Bref, la base.

Cette approche du combat est plutôt déroutante au départ, d’autant que les commandes sont plutôt sensibles et il n’est pas rare de faire un mouvement de trop qui vient contrarier l’issue de la joute. Reste que cela permet à Vaporum d’être un D-RPG dynamique au regard de ses congénères et qu’en cas de difficulté, on dispose de nombreux niveaux pour adapter l’expérience à ses envies. Un bon point. Rien en revanche ne viendra vous aider à résoudre les très nombreux puzzles qui parsèment les niveaux, pouvant parfois se révéler particulièrement retords, mais néanmoins très bien amenés (les livres du niveau quatre par exemple, pour qui a expérimenté le jeu). On prend ainsi pas mal de plaisir à jouer à Vaporum, à découvrir les dessous d’un scénario distillé très lentement mais comme il faut (avec quelques petits monologues doublés en anglais et sous-titrés en français qui font plaisir). Le seul véritable frein que nous avons constaté tient aux décors qui ont rapidement fait de se répéter. D’un étage à l’autre, on a l’impression de naviguer en terrain connu, où quelques petites choses changent mais fondamentalement rien qui ne puisse créer un véritable sentiment de rupture. On se croirait un peu dans un DOOM et si l’on se fie aux retours des joueurs qui ont vu le bout du tunnel, les choses n’évoluent pas beaucoup du début à la fin.

En conclusion
Ces heures passées à arpenter les couloirs sombres de Vaporum nous ont laissé une bonne impression. Pas experts du genre mais plutôt disposés à l’idée de jouer à un D-RPG, nous avons découvert un jeu soigné, costaud sur le fond, plutôt bien réalisé mais qui souffre tout de même grandement de décors qui peinent rapidement à se renouveler. Reste que si vus cherchez un bon D-RPG, si possible dans un univers qui sorte du cadre traditionnel des donjons et dragons, Vaporum nous semble être un choix tout à fait adapté.

Pour aller plus loin : la vidéo-découverte signée Creasy Buscemi

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