Test : Alone in the Dark (2008) sur Xbox 360
Héros bien malgré lui de ce nouvel opus d’Alone In The Dark, l’éternel détective Edward Carnby, se retrouveà nouveau plongé dans un combat acharné contre les Forces du Mal. Sauf que cette fois-ci, le théâtre des hostilités se trouve en plein cœur d’un Central Park post-apocalyptique. L’aventure débute alors qu’Edward, visiblement amnésique, reprend conscience dans une chambre d’hôtel. Entouré de ses ravisseurs, il va rapidement se rendre compte que quelque chose de terrible est en train de se produire. Suit une brève explication des commandes permettant de cerner les mécaniques du jeu, résolument old school. Les déplacements sont, pour la plupart, très rigides. A tel point qu’Edward devient, particulièrement lors de certains passages, une véritable plaie à contrôler. Lent et capricieux, le héros ne se laissera dompter qu’après une bonne assimilation des commandes, tout sauf instinctives. Dans le même ordre d’idée, les phases en véhicule sont un véritable calvaire. Aller d’un point A à un point B dans Central Park demandera bien du courage, tant la maniabilité est atroce. Une impression d’autant plus redondante que la majeure partie de l’aventure est entrecoupée de bugs en tous genres, qui laissent entrevoir le manque de finitions flagrant du jeu. Pour les moins courageux, il sera possible de « zapper » certaines scènes particulièrement pénibles, puisqu’Alone In The Dark est constitué d’épisodes, à la manière d’une série télévisée. Dommage cependant que le scénario, trop peu développé, ne permette pas des Cliffhanger de meilleure qualité.
Central Beurk ?
L’immersion est sans conteste l’un des points forts d’Alone In The Dark. L’ambiance a été soigneusement travaillée jusque dans les moindres détails. Jeux de lumières, décors, mise en scène, il faut reconnaître que les développeurs d’Eden Games ont, sur cette partie du jeu, placé la barre assez haute. Désormais, il n’est plus question de mettre le jeu en pause pour accéder à son inventaire, tout s’exécute en temps réel. Ainsi, Carnby garde sa panoplie du parfait détective paranormal dans sa veste, qu’il faudra évidemment ouvrir pour armer sa pétoire ou encore combiner différents objets. Il faut bien avouer que ce système, aussi inventif soit-il, n’est pas un modèle d’ergonomie, surtout lorsqu’un zombie déchaîné s’acharne sur vous. D’ailleurs, les ennemis bénéficient d’un design peu inspiré. Seuls certains « boss » se différencient de la masse au cours du jeu. Par ailleurs, dans Alone In The Dark, un seul élément permet de venir définitivement à bout de vos assaillants : le feu. Une fois l’ennemi à terre, il conviendra donc de le traîner jusqu’au foyer le plus proche, histoire d’en finir une bonne fois pour toute. Une mécanique de jeu qui se révèle redondante au fur et à mesure de la progression. Progression qui sera d’ailleurs jalonnée de différentes énigmes, basées pour la plupart sur la physique du jeu. Sortir un câble électrique de l’eau pour pouvoir se frayer un chemin, assembler des fils pour ouvrir une porte… Des énigmes pas inoubliables, mais qui permettent néanmoins de diversifier les situations. On aurait cependant apprécié que le moteur physique, tant mis sur le devant de la scène par les développeurs, puisse contribuer à rendre les mécaniques de jeu, et notamment les déplacements, moins rigides. Un paradoxe pas facile à assimiler…
Dans l’optique de renforcer l’immersion, c’est un Olivier Derivière au sommet de sa forme qui signe la bande originale. En collaboration avec le Chœur du Mystère Des Voix Bulgares, le compositeur a su insuffler à Alone In The Dark une identité sonore unique, s’adaptant à chaque situation avec brio. Il reste cependant dommage que l’aspect graphique, oscillant entre des décors franchement réussis et d’autres beaucoup moins soignés, ne parvienne pas réellement à surprendre durant la petite dizaine d’heures qui compose l’aventure.
+
- La mise en scène
- L’ambiance réussie
- Bande-son impeccable
- Énigmes sympathiques
-
- Manque de finitions
- Gestion de l’inventaire pas ergonomique
- Graphiquement moyen
- Mécaniques de jeu vieillotes
- Maniabilité rigide
- Scénario basique