Un Warm Up perdu, une Odyssey de retrouvée

Second Warm Upet pas des moindres :Lost Odyssey est passé sous la critique de nos forumeurs, qu’on remercie d’ailleurs aux passage pour leurs avis. Le jeu fait-il autant l’unanimité que Devil May Cry 4 ? Pas tout à fait. Dans ces conditions, comment rassembler au mieux les multiples ressentis face au derrnier titre de Sakaguchi? Comment capter l’intérêt d’un RPG uniquement sur le début de l’histoire ? Bonnes questions. La mission semblait légèrement casse-gueule et pourtant l’essence même de vos avis sur Lost Odyssey ne laisse pas de place à la tergiversation. Suivez le guide.

L’avis des joueurs

En voyant les premiers commentaires sur Lost Odyssey, on aurait pu penser qu’une fois encore Sakaguchi avait juste pondu un bon jeu. Mais pourtant la comparaison (presque obligée) avec Blue Dragon nous amène clairement à entrevoir le talent d’un homme qui a compris que « classique » ne rime pas forcément avec ennui.

Has been le tour par tour ? Niet répondent les joueurs. Il suffit d’apprécier les nombreux petits apports et autres originalités de LO pour s’apercevoir qu’il est encore possible de rendre intéressant ce genre de combats. On retrouve dans pas mal de commentaires un certain enthousiasme pour le gameplay qui semble dosé à la perfection (si on exclut le système de leveling qui ne convient pas à tout le monde). Le jeu se montre riche, long et prenant, et les combats se montrent plus techniques qu’on ne le penserait à première vue.

Pour parler d’une autre sorte de technique, celle de LO laisse parfois un arrière goût très amer. On savait déjà les chargements nombreux (sans être forcément longs), mais les saccades et ralentissements ternissent encore un peu plus un jeu qu’on souhaiterait plus abouti. Idem au niveau de l’animation des personnages pas toujours au top (lorsque Yobwo cite les vieux Final Fantasy comme copie conforme dans la façon de se tourner des persos, ça fait mal). Graphiquement le jeu peine parfois à convaincre l’ensemble de nos Warm-upeurs, même si globalement le jeu se situe dans la moyenne haute de la ludothèque Xbox 360.

Toujours du point de vue visuel, le design des personnages remporte pas mal de suffrages, et si l’on devait faire la comparaison avec les Final Fantasy la confrontation tournerait clairement à l’avantage du jeu de Mistwalker (on ne compte plus les critiques contre les « androgynes » de FF).

Artistiquement, c’est la musique qui met une claque à tout le monde. Les compositions de Uematsu ravissent les cages à miel, enchantent les âmes et emportent nos joueurs vers une atmosphère unique, presque une leçon d’ambiance et d’émotion. Emotion provoquée également par la très bonne narration et les rêves du héros, Kaïm, que l’on découvre au fur et à mesure du jeu.

Véritable réussite pour les fans et simple bon RPG pour les autres, très classique mais si prenant, convenu mais si intéressant, LO accumule les paradoxes qui n’entachent pourtant pas sa qualité. Il fait partie de ces jeux avec des hauts et des bas, mais qui pourtant arrive à nous convaincre. Comme un bon vin, on dira que LO est, certes, un grand cru, mais sans doute pas le millésime tant attendu. Peu importe répondrons-nous, on aurait vraiment tort de ne pas l’apprécier à sa juste valeur.