18.11.2008 à 17h33 par |Source : Rédaction

Portal Still Alive

Après avoir été proposé dans l’Orange Box en pack avec Half-Life 2 et Team Fortress 2, Portal se paie un petit détour par le Xbox Live Arcade afin de faire profiter de son excellence tous ceux qui auraient pu passer à côté. Il faut dire que ce jeu, qui se présentait comme un mod de Half-Life 2, a fini par faire de l’ombre à celui-ci sur la compilation de Valve. L’opportunité, donc, pour un des jeux les plus étonnants de ces dernières années de toucher un public un peu plus large.

Portal’s not dead !

Sorti pour la première fois en 2007 dans l’Orange Box, Portal va effectivement se révéler bien plus qu’un simple mod pour le prestigieux FPS. Il devient le tout premier jeu de réflexion en vue subjective (un First Person Puzzle en somme) basé sur un principe de portails dimensionnels simplissime mais ingénieux. Tellement ingénieux qu’il a récolté un nombre impressionnant de prix au cours de l’année écoulée depuis sa sortie : meilleur jeu 2007 un bon nombre de fois, meilleur design, meilleure mécanique de jeu et j’en passe. Si vous n’avez jamais touché à Portal, il va falloir nous croire sur parole mais c’est entièrement et totalement justifié.

Vous commencez l’aventure dans une salle aux parois transparentes, le reste du décor étant d’un blanc immaculé, trop propre, trop lisse et trop aseptisé pour ne pas être louche. Votre personnage s’éveille tout juste d’un sommeil artificiel au son de la voix synthétique de GLaDOS, une entité artificielle, qui vous annonce que vous allez sous peu commencer une série de tests. Le centre d’expérimentation utilise donc des cobayes humains pour mettre à l’épreuve sa technologie de portails dimensionnels. Si vous avez toujours voulu vous glisser dans la peau d’une souris de laboratoire, voilà votre chance. Il faut dire que l’omniprésence (presque omnipotence) de GLaDOS, sa manie de commenter tous vos faits et gestes avec sa verve décalée et les différentes salles d’observation qu’on devine tout au long des 19 niveaux qu’on traverse renforcent l’impression d’être observé et manipulé d’un bout à l’autre du jeu. On se sent très rapidement plongé dans un univers qui n’a rien à envier à un bon roman d’anticipation de Philip K. Dick ou de George Orwell. Et attendez de voir les derniers niveaux où l’envers du décor commence à se révéler…


Alors, comment ça marche ?

Mais on parle beaucoup de portails et on ne vous a pas encore expliqué comment les utiliser. Vous disposez donc d’un fusil qui permet de créer un portail bleu et un portail orange, les deux étant liés l’un à l’autre et créant un trou dans l’espace-temps. Ainsi, si vous entrez par un portail orange placé au sol, vous ressortez l’instant d’après par le portail bleu disposé sur un mur (ou sur un plafond, à vous de voir…) à plus de 100 mètres de là. Et vice-versa. Sachez également que les portails n’influent aucunement sur la dynamique des corps qui les pénètrent. Cela permet, suite à la disposition judicieuse des deux portails, d’atteindre des zones inaccessibles autrement. Si le principe est simple en théorie, dans la pratique, il en va tout autrement car les salles que vous traverserez regorgent de pièges (mitrailleuses, parois électrifiées, bains d’acide, etc.) et de boutons à pousser pour activer des mécanismes. Il vous faudra avoir l’esprit bien aiguisé pour analyser l’environnement et tirer le meilleur parti des éléments mis à votre disposition pour espérer atteindre la sortie. Si la première douzaine de niveaux est d’une facilité déconcertante, les autres vous donneront un peu plus de fil à retordre, sans parler de ceux exclusifs à Portal : Still Alive, particulièrement retors. La durée de vie s’en trouve donc légèrement rallongée, ce qui n’est pas un mal quand on sait que Portal se termine en une petite heure et demie (moins d’une heure quand on connaît déjà le jeu !) Alors certes, Portal : Still Alive est un excellent jeu qui fait souffler un vent de fraîcheur salvateur sur le monde des FPS surarmés, mais il n’est pas exempt de défauts pour autant. Outre une durée de vie un peu courte, on aurait aimé en apprendre un peu plus sur l’univers du jeu (visiblement relié à celui de Gordon Freeman et de Half-Life) et quelques petits bugs mineurs auraient pu être éradiqués. Mais il n’y a rien de véritablement rédhibitoire. Rien en tout cas qui puisse gâcher le plaisir pris sur ce jeu.

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