02.05.2009 à 02h37 par |Source : Rédaction

Lode Runner

C’est en beauté que se sont terminés les Days of Arcade avec le remake d’un grand classique du jeu vidéo. Certes moins connu que certains (qui a dit Pac-Man ?), Lode Runner est un oldie incontournable pour qui s’intéresse un tant soit peu aux jeux vidéo. Et, à la manière du récent R-Type Dimensions développé par les mêmes développeurs, Tozai, cette version estampillée 25ème anniversaire ne laissera pas de marbre les aficionados. Quant aux autres, ils découvriront sans doute là la meilleure version de Lode Runner.


Un p’tit trou, des p’tits trous, toujours des p’tits trous…

Pour les amoureux du jeu vidéo et les curieux, la première chose à faire, dans Lode Runner, sera d’aller jeter un œil (voire deux, si c’est possible…) sur le petit historique accessible par le menu général du jeu (également disponible dans la démo, au passage). Bien que moins complet que celui du site de Tozai (on aurait par exemple apprécié des captures d’écran et des détails concernant chaque jeu), il propose sous la forme d’une chronologie un rapide tour d’horizon d’une licence relativement méconnue mais qui aura néanmoins laissé sa marque dans l’industrie du jeu.

Déjà en 1983, date de sa sortie, le principe de Lode Runner n’est pas totalement nouveau. Vous incarnez un personnage perdu dans des dédales dont la sortie ne se révélera qu’après avoir collecté tout l’or disséminé dans le niveau. Bien entendu, des monstres rôdent et sont bien décidés à vous rendre la vie dure pour protéger leur trésor. A ce stade, vous vous dites que Lode Runner n’est finalement qu’un clone de Pac-Man sans intérêt. Et pourtant… Il introduit la possibilité pour le héros de détruire les blocs à sa droite et à sa gauche. Cette faculté, bien pratique pour se débarrasser des poursuivants, peut se révéler à double tranchant : vous pouvez aussi tomber dans les trous ainsi créés et, les blocs se régénérant avec le temps, vous retrouver fatalement piégé. En outre, ce pouvoir implique une réflexion parfois très poussée : il arrive fréquemment qu’il faille se creuser la tête pour atteindre certains endroits, les blocs étant disposés de telle façon que trop de précipitation conduit souvent à une mort prématurée… Sauf qu’il y a toujours ces foutus monstres qui vous collent au cul tout le temps et vous forcent à agir rapidement… trop rapidement parfois… Argh !


Quand y en a plus, y en a encore…

Outre le ravalement de façade graphique dont a bénéficié le titre, on note de nombreux ajouts bienvenus au gameplay. Ainsi, la transition d’un niveau à l’autre ne se fait plus systématiquement par le haut du level achevé et ces passages sont désormais l’occasion de refaire le plein de vies en récupérant des orbes bleus lors d’un mini-puzzle. Les niveaux en eux-mêmes se déclinent maintenant en cinq environnements différents, possédant chacun des blocs spéciaux spécifiques : monde volcanique, ruines, mines, monde glacé et monde hi-tech. Ensuite, les monstres ne tombent plus aléatoirement du haut de l’écran mais disposent de points de respawn prédéfinis.


En ce qui concerne les modes de jeu, le développeur n’a pas fait les choses à moitié. Jugez plutôt : vous aurez bien entendu droit au classique mode aventure (rebaptisé ici « voyage ») qui vous fera parcourir un succession de 80 niveaux différents répartis en 16 étapes. Vient ensuite le mode « énigme », qui vous propose de résoudre des puzzles particulièrement retors dans lesquels seul un bon usage des mécanismes du jeu vous permettra d’atteindre la sortie. Un mode survival (« résistance ») vous demandera, lui, de tenir le plus longtemps possible face à un nombre d’adversaires sans cesse croissant et de récolter un maximum d’or. Enfin, sachez que tous ces modes sont jouables à plusieurs, localement ou en ligne et, cerise sur le gâteau, les niveaux jouables en coopération sont totalement différents des niveaux du jeu solo. Il ne sera pas rare de devoir grimper sur les épaules de votre partenaires pour atteindre des endroits inaccessibles autrement, voire de le ressusciter en cas de rencontre avec un monstre. Tout a été parfaitement pensé pour le jeu à plusieurs.


Bien entendu, rien n’étant jamais parfait, quelques défauts viennent ternir ce beau tableau. Il arrive en effet que du lag vienne ternir les rares (rares car on trouve quand même peu de joueurs…) parties en versus (la version multijoueur de « résistance ») que vous pourrez rejoindre. Or dans un jeu comme Lode Runner, lag est souvent synonyme de mort instantanée. On regrettera aussi un prix toujours trop élevé (surtout après le cafouillage un peu honteux de la mise en ligne du jeu…) et une musique très répétitive et donc vite saoulante. Pour le reste, on a rarement vu jeu XBLA aussi exhaustif…

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