Test : Prison Break sur Xbox 360
Have a break, have a prison
Sobrement intitulé Prison break : The Consipiracy, le titre vous mettra dans la peau non pas d’un des deux frères mais d’un agent du Cartel. A partir de là, difficile de ne pas spoiler, disons juste que le Cartel aura son importance par la suite et à tout intérêt à surveiller les agissements de nos frères taulards. Notre héros, Bill Paxton va donc se retrouver à son tour dans la fameuse prison de Fox River pour surveiller Scofield et l’empêcher d’éviter l’exécution de Burrows. Vous l’aurez compris, vous voilà aux commandes du méchant de l’histoire. Il faudra donc faire son trou dans la prison pour pouvoir approcher tous les personnages au plus près afin de contrer chaque plan de l’homme au tatouage dans le dos. Chaque moment clé de la première saison est jouable, de loin. De loin, voilà le souci de ce titre, on intervient sans réellement interagir. Le gameplay est limité à des commandes plus que classiques : avancer, se baisser, appuyer sur un bouton.
On ne peut pas ramasser d’objets, ni vraiment communiquer avec les autres protagonistes. Pour coller parfaitement à un gameplay aussi simple le titre place malheureusement le joueur dans des rails d’où il sera impossible de s’écarter. Aucune exploration n’est envisageable, il faudra juste suivre le radar (qui simplifie encore grandement les choses). Bien sûr tous les personnages de la première saison sont présents, tous modélisés avec soin à l’exception de Sarah Tancredi. Cette dernière s’est vue doté d’un skin classique sans doute lié à des problèmes de droits à l’image. La bande originale est également celle de la série originale, ce qui reste très agréable et la plupart des doubleurs français ont participé aux doublages du jeu, un effort appréciable pour tous ceux qui ont suivi les aventures de Burrows et Schofield sur la chaîne M6.
J’ai beaucoup changé en prison
On reproche souvent aux adaptations de films, de séries ou de franchises en général d’être bâclées. Même si parfois le joueur plein d’espoir peut avoir de bonnes surprises, avec ce Prison Break le débat peut être relancé. Pourquoi ? Pourquoi tenter une adaptation une fois la série terminée ? Pourquoi faire un jeu aussi vide, plat et dénué d’intérêt ? Même si le titre de Deep Silver possède une ambiance qui ravira les grands fans de la première saison, son trop grand nombre de défauts l’accable. Sans la licence Prison Break, on ne doute pas que le jeu se serait appelé « Viens t’ennuyer en prison » tant sa linéarité et les multiples phases d’infiltration cassent le rythme du jeu, un comble quand on sait que la série ne connaissait quasiment pas de temps mort, du moins à ses débuts.
On se contente donc des rares escapades dans les lieux autorisés pour diminuer cette monotonie, soit en allant provoquer des bagarres avec d’autres compagnons taulards, soit en se promenant dans la cour ou en pratiquant un peu d’exercices comme les haltères ou le punching-bag. Les seules satisfactions se trouvent alors dans le fait de pouvoir mettre des volées à T-Bag et consorts, de visiter des lieux connus comme le bureau du Pope ou l’infirmerie et à revivre certains événements marquants. Des points positifs bien maigres mais qui pourront satisfaire les plus grands fans de la série.
+
- Des personnages bien modélisés
- Bande son de la série
- L'ambiance générale respectée
-
- Un retour à Fox River décevant
- Le joueur emprisonné dans des rails
- Les actions répétitives
- Une caméra parfois capricieuse