Test : Scott Pilgrim : Le Jeu sur Xbox 360
Precious Little Life
On ne va pas vous resservir la rengaine habituelle de l’adaptation ratée mais il faut tout de même souligner qu’il est assez rare de voir une licence débarquer sur le Xbox Live Arcade plutôt que par le biais de la distribution classique en magasin. Un choix qu’on ne peut pas vraiment assimiler à un gage de qualité surtout pour ceux qui se souviennent de la version dématérialisée de Watchmen : Les Gardiens qui fût une véritable catastrophe. Mais qu’importe, l’univers de Scott Pilgrim est sans aucun doute plus propice à ce marché qui nous offre régulièrement des jeux frais et originaux, deux adjectifs qui correspondent tout à fait à l’univers de notre héros originaire de Toronto.
Restait à savoir comment transposer les aventures de Scott et de ses amis en jeu vidéo, et sur ce point les studios d’Ubisoft se sont bien fait plaisir à retranscrire l’univers à la fois réaliste et farfelu imaginé par Bryan Lee O’Malley. Musiques au format midi, graphismes volontairement pixellisés, tout porte à croire que nous sommes en face d’un jeu 8 bits dont le but est d’éliminer les hordes d’ennemis qui vous barrent la route à travers les 7 niveaux que compte le jeu, tous conclus par l’affrontement d’un boss. En d’autres termes il s’agit d’un bon vieux beat’em all comme on en trouvait sur NES. Cette volonté des développeurs offre un cachet tout particulier et parvient à créer une ambiance attachante qui ne tombe jamais dans le has-been. Peut-être grâce à l’auteur lui-même, devenu consultant Ubisoft pour l’occasion. Les joueurs de la première heure remarqueront également les nombreux clin d’œil à des standards du jeu vidéo tel que Double Dragon, Mario Bros, Golden Axe, Zelda, Shinobi ou encore Street Fighter. Que du bonheur.
Scott Pilgrim Vs. The World
Mais encore faut-il que le jeu en lui-même propose un challenge video-ludique convenable, et là encore les équipes de développement peuvent se féliciter de ne pas être tombées dans la facilité. Si la progression du jeu se rapproche d’un Castle Crashers avec la possibilité pour le personnage de gagner des niveaux et de faire des emplettes à l’aide des fonds de poche des divers ennemis abattus, les développeurs n’ont pas oublié d’y insérer la touche d’humour propre aux comics de la série. En plus de cela, la large palette de coups et les nombreux objets du décor utilisables en tant qu’arme devraient combler les amateurs de beat’em all. C’est alors un vrai plaisir de traverser les niveaux dans le but d’affronter les ex-petits-amis de votre promise, chacun ayant sa propre personnalité permettant de bien diversifier les décors et ainsi éviter que la lassitude ne nous gagne.
Malgré tout, une certaine répétitivité existe. La faute à une progression qui vous obligera à recommencer plusieurs fois les mêmes niveaux. Effectivement, il deviendra rapidement indispensable de vous remplir les poches et de gagner de l’expérience pour avancer dans le jeu tant la difficulté est au rendez-vous. Les premières minutes risquent d’être un véritable enfer pour les moins patients qui ne prendront pas le temps d’augmenter leurs statistiques. En revanche, tout le monde s’accordera à dire que l’absence d’un mode coopération en ligne est une grossière erreur qui empêche le titre d’Ubisoft de nous offrir une expérience vraiment complète. Bien entendu, le titre reste jouable à 4 en local où il sera possible pour chacun de choisir son personnage parmi les 4 proposés.
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- Nombreuses références
- Un grand nombre d'objets intéractifs
- Un beat'em all de qualité
- Cachet rétro très réussi
- Univers riche et original
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